HOLGUIN
Jour 3 - Mardi 8 Décembre 1992
On a pris l'avion de La Havane jusqu'à Holguín qui est quand même à 680 km.
Les avions ce sont des Antunov 24, à hélices. Les roues rentrent sur les côtés. Ils ne sont pas pressurisés. Il y fait très chaud quand on est au sol, et très froid quand on est dans le ciel.
La province de Holguín est la terre natale de deux personnages importants de l'Histoire de Cuba : le dictacteur Fulgencio Batista, et Fidel Castro. La ville d'Holguín est la ville natale d'un héros local, un général cubain, Calixto García Íñiguez.
Holguín d'abord n'est pas en bord de mer, mais à 30 km de la mer.
La ville a été fondée en 1545. C'est une ville moderne, avec un plan des rues en damier.
Hotel Pernik
Ave Jorge Dimitrovy
Holguín, Cuba
L'hôtel où on loge est complet à cause de la présence des Cubains eux-mêmes. Ils ont des des vacances payées.
Ce sont des couples avec enfants. Il y a une très grande piscine (puisqu'on n'est pas au bord de la mer).
Qu'est ce que l'émulation ? C'est encourager les gens à travailler le plus posssible pour avoir "le droit" d'acheter une voiture, ou de recevoir une semaine de vacances à la plage (dans ce cas on leur paye l'hébergement, mais il leur faut payer le reste). Le concept d’auto-émulation est une théorie syndicale cubaine...
La musique à la mode est une chanson avec fond de synthétiseur, comme partout.
Mon maillot deux pièces s'appelle ici "una tanguita", un maillot une pièce s'appelle "una trusa."
El "frio" c'est... le frigo !
Balade à pied en ville
L'hôtel est excentré. On part à pied vers la ville. On passe par un quartier de HLM, puis c'est la banlieue, des routes asphaltées, mais perpendiculaires, ce sont des chemins de terre qui mènent aux habitations, des baracas, des cabanas, des maison en rez de chaussée seulement, et peintes en bleu... en vert...
Les boutiques que je vois : un marchand de chaussures avec quelques chaussures pour enfants dans la vitrine, une pharmacie (approvisionnée) où se trouvent quelques clients.
Il y a beaucoup de vélos, et c'est l'heure, 17h 30/18h, où les gens rentrent de leur travail.
Et je trouve qu'il y a beaucoup de voitures par rapport à La Havane.
Une manufacture de café, deux grandes cheminées d'où sort une fumée très forte...
Un stade, du genre Maracanhita, le parc Calixto Garcia, et... des calèches ! Les calèches ici, sont les taxis collectifs de la ville !
On arrive au centre ville. Mais la nuit est presque tombée.
Il y a un parc, et une église, quelques personnes sont assises sur les bancs, et je vois une grande queue (pouquoi ?).
Des inscriptions ventant le Socialisme sont peintes sur les murs.
Les calèches, les taxis collectifs, il faut les payer en pesos. Comme on n'en a pas... on rentre à pied.
On a été à trois reprises ennuyées par des types qui nous ont accostées en anglais, pour draguer, ou échanger des dollars.
A l'hôtel
Dans l'hôtel, on a droit le soir à une douche froide parce qu'il y a eu une coupure totale d'eau et d'électricité.
Le matin, le petit déjeuner est très restreint. Il y a dans tout Cuba des coupures d'électricité, tout le temps, pendant 8 heures.
Il y a la TV dans la chambre, reliée par un fil électrique, mais il n'y a pas de prise électrique !
Ce qu'on a remarqué à Holguín
Les gosses nous harcèlent pour avoir des... "chiclete"...
On a vu un orchestre (oui c'est très rare) sur la place, il semble que c'était à cause de l'inauguration d'un centre commercial.
Mais les gens ne dansaient pas, ne se remuaient même pas en écoutant la musique.
Dans les boutiques, les prix sur les étiquettes portent des sigles du genre "M11". Cela signifie qu'il faut posséder le coupon de rationnement correspondant "M11". Oui, il y a des boutiques dans cette ville, mais pour avoir le droit d'acheter il faut avoir le ticket "M11".
Dans les champs, on voit des gens qui bossent, qui sont "en stage", mais ils sont tous noirs.
Jour 4 - Mercredi 9 Décembre 1992
Tour de la ville
■ Le musée Calixto García
Mais qui est donc ce Calixto García, le héros local de Holguín ? Un général cubain né à Holguín en 1839, mort en 1898, qui fut acteur des conflits ayant mené à l'indépendance de Cuba. Sa maison natale a été transformée en musée. C'est une maison de style mudéjar qui date du 18 ème siècle. On y conserve son acte de baptême, l’encrier utilisé pendant la Guerre de 1895, le costume utilisé lors de sa dernière mission révolutionnaire en décembre 1898 à Washington.... et c'est un centre d’Information sur les guerres de l’indépendance Cubaine. Voilà !
Départ pour Santiago de Cuba
Il y a une autoroute qui va vers Santiago.
Elle a été construite pour servir de piste d'atterrissage ou de voie rapide... en cas de guerre.