Passer la frontière de Trat vers Koh Kong puis vers Sihanoukville
Je viens d'arriver à Sihanoukville, au Cambodge, chez Valton. Voyage très fatigant, 9 heures depuis Trat.
On a poireauté 1 h30 une fois passé la frontière pour que le bus arrive et regroupe tout le monde.
Le passage de la frontière a été Ok sauf que les touristes étaient très chiants dans la queue, les Khmers dans les bureaux n'étaient pas aimables du tout.
J'ai eu le visa sans soucis, j'ai mis un billet de 1000 bahts dans le passeport avec ma photo, aucune réflexion, ça a passé, sauf qu'ils étaient en train de déjeuner, les officiers.
C'est un passage de frontière que je n'ai pas envie de recommencer, assez pénible, pas facile comme l'est la Malaisie. Ici, des queues, des touristes qui se bousculent, une queue pour avoir le visa, ensuite une queue pour avoir le tampon de l'immigration...
Là je fonce, moi je suis agile avec ma petite valise à roulettes et mon petit sac 30 litres sur le dos. Les autres ils attendent leurs valises... moi je la garde avec moi tout le temps...
On est tout de suite accosté par des mecs, "you have a ticket" etc etc... j'ai bien fait d'avoir acheté un billet complet pour 650 bahts, incluant tous les transports de Trat à Sihanoukville. Je n'ai pas à discuter à chaque fois avec un transport nécessaire... Pconnaiarce qu il y a tellement de relais sur ce trajet.
Un tampon, rapide, un coup d'oeil sur le passeport, c'est fait, je suis sortie de la Thaïlande le 3 janvier 2014.
Je traverse l'espace no man's land, à pied, et vite, la valise, elle roule...
J'arrive au Cambodge.
Pas trop de monde dans la queue, je passe vite, un billet de 1000 bahts à l'intérieur du passeport, ma photo d'identité, un "hello", et je ne dis pas un autre mot.
Ils me disent to "wait". C'est que ces messieurs sont en train de.... déjeuner... ils prennent mon passeport, et ferment la fenêtre du guichet. J'attends. Quelques minutes après la fenêtre s'ouvre et on me donne mon passeport avec un gros visa collé sur une page, sans un mot.
On m'avait tellement parlé de corruption à ce poste frontière, qu'ils demandaient des bakchichs... pour moi ça a passé sans soucis.
Une grosse queue, que des touristes, de toutes nationalités, pas tous très aimables (Et là je dois dire que le couple de Russes qui était près de moi, n'a pas été des désagréables, ils ont été très corrects au contraire. Alors qu'il en avait d'autres qui n'arrêtaient pas de remuer avec de gros sac à dos sur le dos, de pousser...
Là, pas mal d'attente pour arriver devant le guichet. Accueil des officiers... frigorifique. Pas un sourire, pas une amabilité. J'arrive face à la vitre, passeport, ok, on me prend en photo, puis on me prend les empreintes de mes 4 doigts, du pouce, de chaque main.... oui, oui !
Ok, tampon, suis autorisée à rester au Cambodge jusqu'au 3 février 2014.
En sortant du poste de police, on me demande encore mon ticket ! Mon complete ticket ! On me dit de me diriger un peu plus loin, où il y a quelques restaus bars, et une table qui sert d'agence. On me dit que dans 10 mn on changera mon billet pour un autre billet, de bus au Cambodge je suppose.
Il est midi passé. Je croyais que le bus à la bus station de Koh Kong partait à 11h 30, erreur, ou alors il y en a d'autres...
On nous dit de nous asseoir, et de "wait".
On nous échange en effet nos tickets pour un autre ticket...
Je fais connaissance d'un jeune couple d'Allemands sympa, elle, parle bien le français, ils vont à Phnom Penh, sans avoir réservé de guesthouse... on va tous arriver à la nuit tombée.... je n'aimerais pas être à leur place..
Je dois absolument aller faire pipi. Ils me gardent ma valisette, et je demande où je peux trouver des toilettes. On me dit de retourner vers le poste d immigration. Il y a là en effet à l'extrémité gauche un restau, et sur le côté, un chemin qui conduit à un WC. Là, je m'embourbe dans les herbes mouillées, et je lave mes chaussures avec la casserole d'eau des WC.
Moi qui craignais ne pas avoir le temps d'aller faire pipi, que le bus allait arriver...
Ah non, le bus ne va arriver qu'à 13h30.
On attend. C'est en fait un bus, pour nous. Pas un bus local, normal. J'ai bien fait quand même d'avoir acheté un transfert complet.
Le bus arrive à l'heure, part à l'heure. Il emmène tout le monde, ceux qui vont à Phnom Penh et ceux qui vont à Sihanoukville. Un bus minable. On passe tout de suite devant le grand casino blanc de Koh Kong. Puis c'est de la route.
Stop : on est à la gare routière de Koh Kong. Ceux qui vont à Sihanoukville, doivent descendre, c'est à dire moi. On prend un autre bus. Heureusement, moi et ma petite valise que j'ai gardée sous mon siège... le bus n'est pas plein, et personne n'ose s'asseoir à côté de moi.. On file vite.
Dans le bus j'ai fait connaissance d'une Brésilienne, une mineira, mariée à un Italien. Ils vivent en Italie, du côté de Venise. Elle me dit qu'elle m'a entendu dire un mot en portugais, et du coup elle m'a demandé si je parlais portugais.
La surprise ! Moi j'ai dit un mot en portugais ? ici ! Eh oui c'est exact : à un moment je les entendais parler en italien, et j'ai lancé un "nada !", pensant que c'était italien. Eh bien non, "nada" en italien se dit "niente". Bien sûr "nada" cela pouvait être aussi de l'espagnol ! Mais comme elle était Brésilienne...
Et c'est ainsi qu'on a lié connaissance.
Dans le 2 ème bus, je leur ai gardé les places à côté de moi.
(Bien sûr, je vais vite, moi avec ma petite valise que je ne mets pas en soute...)
On est parti seulement à 14 hres de la gare routière de Koh Kong.
La première chose qui m'a frappée en entrant au Cambodge, c'est la pauvreté, la précarité des villages, la saleté sur le sol. Il y a 5 ans que je n'ai pas mis les pieds au Cambodge, et encore je n'étais restée qu'à Phnom Penh, et là j'avais l'impression être dans un véritable tiers monde. Aussi, je trouvais (on s'est un peu arrêté dans des gargotes) que les gens n'étaient pas souriants, pas accueillants comme en Thaïlande.
Une fois pour trouver des toilettes, ça n'a pas été facile. On nous disait qu'il n'y en avait pas, ensuite on en a découvert, mais c'était pour hommes, et il a fallu galérer pour que quelqu'un nous montre d'aller de l'autre côté de la rue, pour enfin trouver, par derrière, un restaurant, et deux portes qui ouvraient sur des toilettes dans l'obscurité. Au point que l'une des filles qui était avec moi, m'a demandé "you are ok ?"... et je lui ai répondu "dont worry, I am used to that!".
On est arrivée à la bus station de Sihanoukville à 19 hres.
Moto doup. Le moto doup en pleine nuit, j'adore.
Le moto doup me dépose au Susaday. Le driver, il était sympa.
Je reconnais les chambres, et je vois Valton au bar. Je suis bien accueillie. Ouf, il m'avait bien gardé la chambre, et il m'a reconnue. J'avais envoyé un e-mail ce matin, avant de quitter ma guesthouse de Trat, disant que je partais dans 20 mn et que je risquais d'arriver tard, qu'il me garde ma chambre surtout. Je n'avais aucun voucher, je n'avais pas payé en avance, j'avais un petit peu d'inquiétude.
Il faisait nuit noire quand on est arrivé à Sihanouk.
Il fait une de ces chaleurs comparé à ce que j'ai vécu en Thaïlande ! Je crève de chaud.