Le Cambodge 2014

Sihanoukville

De Ochheuteal à Ostres

Dimanche 5 Janvier 2014

C'est dimanche, et je sais comment c'est au Cambodge les dimanches à la plage. Trop de monde.
Tous les Khmers, en famille, entre amis, descendent sur la plage, pour pique-niquer, et aussi se baigner, tout habillés comme c'est de coutume ici, même chez les jeunes, pas de bikini.

Je n'en ai vraiment pas fait beaucoup de plage jusqu'à présent.
J'ai donc décidé de m'éloigner d'Ochheuteal et d'aller me baigner à Ostres.


Je quitte Ocheuteal

Bien sûr c'est loin, je n'ai pas de motobike, et j'y vais en marchant par la plage.
J'ai dépassé plusieurs aménagements de plage successifs, destinés plutôt aux Khmers.
Des abris sous lesquels sont dressés des hamacs.

Il est clair que sur la plage il n'y a pas beaucoup de mélange entre Khmers et touristes, simplement par différence de conforts, et aussi à cause de la saleté. Parce que cela, je ne vous en ai pas encore parlé de la saleté de la plage de Sihanoukville.

Quelle saleté !

Les khmers, ils jettent tous leurs cartons, bouteilles, cans, sur la plage. Ils abandonnent tout. Il n'y a pas de poubelles, déjà, et ce n'est pas prêt d'exister, parce qu'il est coutume que certains arrachent les poubelles pour vendre le matériel.

Donc déjà à 11 hres, quand j'ai marché sur la plage, c'était déjà envahi de détritus.
Je ne vous dis pas quand je rentrerai comment ce sera.

J'ai marché, marché, pour arriver à trouver une plage un peu potable... Je me demande si j'aurai le courage d'aller jusqu'au bout.
Parce que je ne trouve pas d'infrastructure de plage correcte, uniquement ces barraquement de toile.







Ostres Beach

Et je suis allée jusqu'au bout, c'est à dire là où nous allions avec les gars, lors de mon premier passage à Sihanouk.
Là où il y a le petit pont et la butte boisée. Là où nous rencontrions les pêcheurs, qui sont toujours là, d'ailleurs, à accoster.

Il y a un affreux building gris foncé pas terminé, sans doute un futur hôtel, d'une laideur pas possible. Et ensuite j'ai trouvé deux emplacements pour touristes, ce sont deux guesthouses, qui mettent des matelas, sous pailottes sur la plage. Il n'y avait plus de matelas libre, alors je me suis installée dans le premier emplacement, sur une chaise longue en bois, pas très confortable.

Je me suis baignée. Il n'y avait pas de profondeur d'eau. Je pouvais à peine faire quatre brasses, et je raclais le fond.
J'ai bien nagé, si je puis dire... et bien bronzé.

Au bout d'un moment est apparu un Khmer, pour me demander si je souhaitais boire quelque chose. C'est normal, j'utilisais une de ses chaises longues. J'ai pris un coca à 1 $. Et il ne m'a pas ennuyée d'avantage. Il était très sympa. J'avais choisi ce système chaises longues privées, parce que on m'avait dit qu'il avait quand même des vols sur les plages à Sihanouk. J'étais toute seule.. c'était par sécurité aussi.

Bon il n'y avait pas non plus beaucoup de matelas, ou de chaises longues sur cette plage, ce n'était pas l'invasion de touristes.
L'avantage c'est que l'eau ici, elle est claire, ce qui n'est pas le cas à Ocheuteal. Autour de midi, il y avait toujours très peu de monde.

Mais vers 14h 30, les Russes sont arrivés ! Des jeunes couples, pas bruyants, pas alcoolos, mais aucunement souriants. Cela ne me donnait pas envie de rester, ils se sont installés à côté de moi. Il y avait beaucoup plus de monde l'après midi, après l'heure du déjeuner. Donc j'en ai bien profité, disons de 11h30 à.... 16 hres moins le quart.

Je m'en suis retournée, vers 16 hres moins le quart. La mer montait et même il y avait quelques vagues. Les enfants s'amusaient beaucoup dans les vagues et j'en ai vu qui se faisaient enterrer dans le sable...

Tout au long de mon chemin de retour par la plage, la saleté était omnipresente. Des boites de pique-nique en polystyrène, des bouteilles de bières, même de whisky, enfin les détritus de la planète. J'ai vraiment été mal à l'aise à voir autant de pollution, et si peu d'éducation environnemental. Bon, il n'y a pas qu'au Cambodge que c'est comme cela, et je le sais bien. Mais c'était vraiment, vraiment dégueu. C'est sûr, je ne peux pas dire que j'aime Sihanoukville, mais je le savais.

J'ai mis 20 mn à pied pour revenir de la plage d'Ostres. Ce n'est pas si loin que cela en fait.

Mardi 7 Janvier 2014

Je suis à nouveau partie en marchant le long de l'eau vers Ostres beach, le seul endroit où l'eau est un peu moins sale. Sur le chemin de la plage, toujours ces boites de polystyrène blanches qui traînent. La mer, comment doit-elle être propre avec ces détritus !

Quand je suis arrivée à Ostres, les matelas étaient encore tous occupés, j'ai donc pris à nouveau une chaise longue en bois, de l'autre guesthouse, mais cette fois une qui s'allongeait complètement. Mais c'est quand même bien dur des lattes de bois...

La mer descendait. Il n'y avait pas de profondeur d'eau. Quatre brasses et je racle le fond. Je me suis quand même baignée à deux reprises, et même en marchant, marchant, dans l'eau, loin, il n'y a pas d'eau !

J'ai bronzé sur ma chaise longue. Deux jeunes filles sont passées vendant des fruits. J'en ai appelé une et j'ai demandé qu'elle me coupe un demi ananas, pour 1 $. Maintenant je connais le système, et le prix. Voila ce fut mon déjeuner, vers 14 hres.

J'ai échappé au mec qui demande si on veut boire quelque chose... ou... j'étais dans l'eau, ou... il ne m'a pas vue. Moi je ne l'ai pas vu.
A 15 hres, j'en avais... marre... de la plage. J'ai décidé de m'en retourner, toujours par la plage.

J'ai croisé deux gars qui venaient en sens inverse, qui m'ont demandé si je savais s'il y avait des guest-houses pas chères au bout. Eh oui que je savais puisque j'avais demandé les prix l'autre jour. La première, la khmère, laide, un building genre hôtel, à 25 $, et l'autre en paillote, qui a des bungalows, à plus de... 40$... Ils étaient étonnés, ils pensaient qu'en s'éloignant du centre, ils trouveraient des guests moins chères. L'un était français, l'autre canadien anglais. Je leur ai dit d'aller voir au delà du pont sur Ostres, que peut être il y en aurait des moins chères.

Jeudi 9 Janvier 2014

Je vais vers Ostres beach. Il fait un temps magnifique. J'ai décidé de prendre mon appareil photo et de mitrailler à mort.




Ça, c'est l'image d'Epinal, la mer paradisiaque, mais je veux quand même vous montrer ce que c'est que le Cambodge, et la saleté qui envahit la plage, et donc la mer.

Photos prises sur mon chemin habituel, en longeant la mer par la plage, entre Ocheuteal et Ostres.
Le résultat des nombreux pique-niques des Khmers sur la plage.


Je passe par les emplacements où se mettent les Kmers quand ils vont à la plage, le plus souvent en groupes, en familles.
Des hamacs noirs dressés sous des auvents qui protègent du soleil. Mais surtout ils mangent...




Ça, ce sont les pneus avec lesquels les Khmers adorent se baigner dans la mer.





Ces touristes se bronzent au milieu des détritus...


J'arrive au début de Ostres.
Au début d'Ostres, je n'y allais pas parce qu'il y avait de la musique de fond.
Arrivée, là plus loin, où je me pose, juste avant le pont.
Il enjambe une toute petite rivière, où sont ancrés des bateaux de pêche.





La marée est basse toute l'après midi, impossible de nager.





C'est là que je me pose.




La fin de l'après midi, magnifiques couleurs.



Vendredi 10 Janvier 2014

Je ne décolle vers la plage qu'à presque 13h 00. Et le temps a beaucoup changé. Ce matin, il faisait soleil, j'ai marché en cramant dans le dos, et là, c'est bien différent, le ciel est gris plombé, il y a une espèce de brouillard, qui donne une sensation de fin du monde.

Je décide quand même d'aller à Ostres, d'abord parce que c'est mon dernier jour à Sihanoukville, et parce que cette promenade par la plage, j'y ai pris goût. D'ailleurs je croise toujours le même mec, très brun, cheveux bouclés, type espagnol, qui fait du jogging au pas rapide dans un sens et dans un autre...

Je m'installe sur ma chaise longue en bois. La mer, cette fois-ci, je crois, était en train de terminer de monter. Il y avait des petites vagues. J'en profite pour me mouiller tout de suite en arrivant, car après, elle va descendre. Mais même là il n'y a pas beaucoup de fond, aux mollets, et encore quand une vague passe.

Puis un peu de bronzage. Mais le temps est tellement moche, et gris, et triste, sans soleil, je n'ai pas envie de rester très, très longtemps. Il est 15 hres quand je remonte. Oui, il me faut environ une demi-heure, quand je marche doucement, en regardant, en m'arrêtant.

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