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SANTIAGO

TARRAFAL

Dimanche 24 Février 2019


Tarrafal est à 70 km au nord de Praia. Tarrafal c'est un village, une "vila", un village de pêcheurs. Il possède l'une des rares plages de sable blanc de l'île, mais malheureusement quand on y arrive, la météo n'est pas très propice, il y a énormément de vent. Evidemment ce village de pêcheurs a progressivement pris de l'importance avec le développement et l'augmentation du tourisme.

Pourquoi tant de "Tarrafal" au Cap-Vert ?

Plusieurs localités au Cap-Vert portent ce même nom de Tarrafal au Cap-Vert : "Tarrafal" à Santiago, "Vila do Tarrafal" à São Nicolau, ou "Tarrafal de Monte Trigo" à Santo Antão.

Contrairement à la légende ce toponyme n’est pas d’origine portugaise, il n’y a pas de "Tarrafal" au Portugal.

Le tarrafal serait un champ de "tarrafe", issu du mot arabe "tarf" signifiant "tamarix" (tamaris). Le mot est passé dans le créole et viendrait de Guinée-Bissau.

Donc dans un lieu dénommé Tarrafal, on devrait trouver de nombreux tamaris. C’est effectivement le cas dans ces trois villages.

Source : Encart du Guide Petit Futé : Pourquoi tant de « Tarrafal » au Cap-Vert ?

Cet endroit, Tarrafal de l'île de Santiago est célèbre dans l'Histoire à cause de l'existence à 2 km au sud, du village de Chão Bom, où se trouvait un camp de concentration, créé en 1936, où furent emprisonnés les prisonniers politiques portugais, puis les indépendantistes de l’Angola et du Mozambique, et qui ne ferma qu’en 1974. Un camp que l'on surnommait "Campo da Morte Lenta", le "camp de la mort lente".


Premier matin à Tarrafal


Par ma fenêtre de chambre













Je monte au petit déjeuner sur la terrasse.





De cette terrasse, superbe panorama sur la mer. Un vent terrible.










On a décidé d'aller à la messe...

Le centre de Tarrafal est assez joli. Autour de la place principale, la "Camara Municipal" (la mairie), plusieurs maisons coloniales, et l'église Santo Amaro Abade (dédiée à Santo Amaro). Elle a été restaurée en 2015.




Saint Amaro ou Amarus le pèlerin

Santo Amaro est un saint peu connu en France mais il existe un certain nombre d'ermitages qui lui sont dédiés en Espagne, et son culte est bien répandu au Portugal et au Brésil. Il était très connu au Portugal et dans toute la péninsule ibérique à la fin du Moyen Âge et aux 16e/17e siècles. À Bahia, une ville du recôncavo se nomme Santo Amaro.

Santo Amaro serait né à Rome, en 512, et décédé le 15 janvier 584. Il a été encadré par São Bento de Núrcia (c.480-547) dès l'âge de douze ans, de qui il reçut l'enseignement du chemin de la pauvreté, bien qu'il soit né dans une famille noble, son père, Eutychius, était sénateur romain. Il était obsédé par l'idée de visiter le paradis terrestre.

Une nuit, il entendit une voix céleste qui lui révéla comment atteindre son objectif. Amaro devrait construire un bateau et suivre le chemin du soleil à travers l'océan Atlantique, sans demander où Dieu les emmènerait. Il a distribué ses biens, ne gardant que ce qui était nécessaire pour survivre. Il traversa l'océan Atlantique à la recherche d'un paradis terrestre.

Suivant l'ordre bénédictin, Santo Amaro, en tant qu'ermite, exaltait le silence et la prière, étant considéré l'héritier spirituel de Saint Benoît.

La version la plus ancienne de la légende d'Amaro qui existe est en portugais, trouvée dans le Codex Alcobacensis 266, copié au 14 ème siècle par un moine cistercien du nom de Hilário da Lourinhã, publié par Otto Klob en 1901, et se trouvant aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de Lisbonne.




Comme la plupart des églises de l'île de Santiago, elle a été construite il y a plus de cent ans.

Avec le développement de la commune de Tarrafal, le nombre de fidèles avait augmenté de telle sorte que la petite église ne pouvait plus gérer tout ce monde. C'est pourquoi l'église a décidé de faire des travaux et de construire des bas-côtés et des élargissements à l'arrière.

Lorsque les machines ont commencé à démolir les murs, il y a eu plusieurs protestations, les gens pensaient que la démolition serait totale ! Mais le résultat a été très bien.

Comme on est dimanche, on a décidé d'aller, nous aussi, à la messe...
Oui pour assister à une messe capverdienne !

Non seulement l'église était pleine mais il y avait une chorale qui chantait vraiment bien, génial.
Je n'ai pas osé enregistrer, rien de rien.




Balade dans le village

On cherche l'Office de Tourisme... Ok, c'est dimanche... Fermé !











Le Festival, j'ai demandé, c'était un Festival des pêcheurs.









Ça, c'est le cinéma de Tarrafal. Je crois qu'il n'est plus en activité, malheureusement.


La plage

Tarrafal, un village de pêcheurs en bordure d'une belle plage de sable "blanc" (lu ainsi dans mon guide).
Mais il fait un tel vent que la plage... niet...







La superbe plage de sable blanc... où je ne me suis pas baignée. A cause du vent !!!



Dimanche 24 Février 2019

Dernière soirée à Tarrafal

On est allé dîner là où on devait aller la veille, dans le tout petit restaurant très local, tenu par une sympathique jeune Capverdienne. Car ce soir il y avait du thon ! Ambiance sympa, que des Capverdiens.

Le bar

Et puis sur le chemin vers notre hôtel, Yann aperçoit un bar, un tout petit bar. On entre ? me dit-il.
J'étais bien lunée ce soir-là, j'ai dit OK.

Et là, la sympathie avec le proprio et son unique client a grandi au fur et à mesure des petits verres de punch.
Non, je n'en ai pas bu beaucoup, un seul.




VIDÉO

©PlaneteJoce