Mon hôtel JOUR 1 - Le marché de la gare JOUR 2 - Ao Manao JOUR 3 JOUR 4 JOUR 5 - Le musée de Prachuap
JOUR 5 - Le marché du week-end JOUR 6 - Quel froid ! JOUR 7 - Wat Koh Lak JOUR 7 - La fête du dimanche soir
JOUR 8 - Le City Pillar JOUR 9 JOUR 10 - Ao Manao JOUR 11 - Ao Manao JOUR 11 - Les illuminations de fin d'année
JOUR 12 - Raté le War Museum JOUR 13 JOUR 14 - Changement d'hôtel JOUR 14 - Le passage de l'année JOUR 15
Mercredi 27 Décembre 2023
Je n’arrête pas une seconde. Qui peut penser que je m’ennuie en Thaïlande ?
Le soir je suis claquée, Je m’écroule. J’ai un mal fou à assurer ce blog tous les soirs, je lutte contre le sommeil.
J’ai oublié ma vie en France, je ne sais même pas ce qui se passe dans le monde. Je souris aux gens et ils me sourient. Je sens que l’on me reconnaît dans la rue, dans le marché. Évidemment, ils sont habitués à voir des étrangers dans cette ville, mais ce sont des hommes en grande majorité. Une femme blonde qui arpente les rues toujours toute seule, qui parle quelques mots de thaï, ça doit se remarquer...
Réveillée à 6 hres 15, levée à 7h20... de plus en plus tôt... (Pour qui me connait....)
J’ai décidé de tenter la plage. Cela fait trop longtemps que je l’attends. Il me semble que ce matin le vent a fléchi. Je le vois au feuilles des arbres. Il n’y a pas tous ces moutons au large sur la mer. La nuit dernière, la nuit du 26 au 27 décembre, c’était la pleine lune. J’attendais cela depuis longtemps, en espérant le changement de météo.
J’ai décidé de ne pas aller déjeuner dans un restaurant en ville avant de partir à la plage. Cela me prend trop de temps et après je me retrouvea arpenter la longue route vers Ao Manao en plein cagnard de midi/2 heures. J’ai plus rien à manger dans mon réfrigérateur. Tant pis, je prends la seule tranche de pain au raisin qui me reste de mon petit-déjeuner, et en descendant dans le hall de l'hôtel, je trouve la dernière petite banane sur la table où il y a le café disponible pour les clients.
Il est 11 heures quand je pars. C’est pas très tôt. Je file vers le check-point. Un sourire au jeune militaire qui est là pour prendre nos identité sur le registre d’entrée. J’espère qu'une voiture ou autre véhicule ait pitié de moi et s'arrête pour me prendre en stop. Je ne fais pas de stop, non, mais ce sont les voitures qui s'arrêtent en me voyant marcher seule, et me proposent. Jusqu'à présent je n'ai croisé que deux fois quelqu'un qui marchait, et en sens inverse, et toujours un homme.
Il y a plusieurs voitures qui s’arrêtent là au check-point. Mais non, pas pour moi... Aussi c'est qu'elles ne vont pas toutes à la plage, il y en a qui tournent sur la gauche. Il y en a qui vont au-delà de la plage dans le village qui est de l’autre côté.
Alors je m’équipe, chapeau, lunettes et T-shirt couvrant. Et je marche.
J’ai quand même eu de la chance, car assez vite une voiture pick-up s’arrête. Je pensais que je devais monter derrière mais la porte s’ouvre et la femme qui était assise à l’avant passe par derrière sur le siège et me laisse le siège de devant près de son compagnon..
À chaque fois, j’explique que je ne sais ni conduire un vélo ni conduire une moto et donc... que je marche.
On passe devant l’hôtel de luxe que l’homme me signale en passant devant. Je lui dis que s’il peut m’emmener jusqu’aux dauphins ce serait bien. Y a-t-il du sable aujourd’hui ? Il me répond que oui.
Là où il me dépose, c'est au niveau des transats et tables le long de la plage sous la pinède.
Et il me montre qu’il y a des gargotes de l'autre cote de la route où je peux acheter à manger. Je ne connaissais pas l’endroit.
Je traverse et en effet c’est un food court comme il y en a beaucoup en Asie. On commande son plat à l’une des gargotes qui se trouve autour, et on s'assoit sur les tables au milieu.
Il n’y en avait pas beaucoup d’ouvertes, et une dame, âgée, me harangue me montrant son menu avec des photos des plats.
J’ai choisi un "Basil leaves Kai", poulet. Et j’ai précisé "pet noi", un petit peu de piments, car je sais que le basil leaves,
il est
traditionnellement très épicé. J’aime quand c’est pimenté, mais avec les Thaïs je me méfie beaucoup...
Et c’était très bon, je me suis régalée ! 50 bahts. Le même prix qu’en ville.
Et avec un œuf sur le plat par-dessus en prime.
Mais regardez, comme je suis heureuse !
Voilà la vue que j’ai sous les yeux en déjeunant, face à la mer.
Ce foot court, il se trouve en fait là où sur la route il a le poste de secours.
Mais il n’y a personne au poste de secours…
Je suis restée un moment, là à ma table, en regardant mon téléphone pour passer le temps parce qu’il était encore tôt, le soleil encore trop fort pour rester sur la plage. Au début le food-court était tout vide. C’est vrai que je suis arrivée tôt. Mais à midi les gargotes ont levé leurs rideaux, les tables ce sont remplies. Des Thais et aussi de étrangers. Les Thaïs, souvent arrivent en voiture et achètent des plats en take-away et repartent.
Moi je ne connaissais pas cet endroit mais c’est super bien parce que ça permet de manger sur la plage ou à côté de la plage, et ainsi de partir plus tôt pour marcher avec moins de soleil.
Et puis j’ai décidé de rejoindre la plage. J’ai marché par devant, et j’étais surprise de voir que je me trouvais si proche des dauphins. Les dauphins ce sont les sculptures des dauphins, "I love Prachuap"… pour qui ne connaît pas. C’est là que je m’installait à la plage... autrefois.
La mer l’a recouverte à cause de ces grandes marées la semaine dernière et du vent.
Avec une mer pareille, vous imaginez bien que l’on ne se baigne pas.
Certains marchent dans l’eau de long en long, perplexes.
Vous voyez, il y a pas beaucoup de monde.
J’en ai quand même vu un s'avancer et se lancer dans les vagues,
mais les premières vagues, les petites.
Je me suis installée sur un banc de pierre blanche et je me suis couchée dessus pour bronzer. La position était très inconfortable, cela me faisait bien mal au dos. Je ne sais pas combien de temps je suis restée, pas très longtemps, mais je voulais quand même faire mon premier bronzage, cela fait tellement longtemps, j’ai jamais été aussi blanche que ça.
Il devait être à peine plus de 14h 30 quand j’ai décidé de prendre le chemin du retour.
VIDÉO
Mais là j’ai marché dans l’eau de la mer, qui au début m'a a paru plus froide que la semaine dernière.
Après ça m’a paru chaud, mes chevilles, luttaient contre la force de l’eau.
Seulement au moment de vouloir traverser l’hôtel de luxe comme je le fais d’habitude je me trouve devant une barrière. Je vois aussi que le sol est défoncé. Je suis obligée de revenir en arrière et d'aller reprendre la route, ce qui me rallonge. Mais j’ai vu trois filles thaïes, superbement sapées, suivre le long du bâtiment des chambres et je me suis dit que je pouvais peut-être les suivre et passer par là. Oui mais, elles sont rentrées dans le bâtiment, elles étaient clientes à l’hôtel ces filles !
J’ai donc pris la route.
Après un petit bout de chemin, j’ai encore eu de la chance, car une moto s’est arrêtée.
La fille, une occidentale, me demande si je veux continuer à pied ou si je veux profiter de sa moto. Évidemment j’ai choisi la moto. Je lui dis "mais j’ai pas de casque", elle me dit qu’on s’arrêtera avant le check-point et ça ira...
C’est une fille allemande, elle me dit avoir vécu en Thaïlande, à Chiang Mai, actuellement elle termine son voyage à Prachuap qu’elle aime beaucoup. Après, elle rentre en Allemagne. Je lui demande "tu vas retrouver le froid tu aimes le froid ?". Elle me répond "Oh non j’ai vécu en Thaïlande alors le froid non". Moi je me demande bien "qui" peut aimer le froid !
Ce que j’aurais fait en 35 mn à pied, je l’ai fait en 5 mn en moto…
Je descends de la moto un peu avant l’avion. L'avion, c'est ce vieil avion, vestige de la guerre, exposé à l'entrée au check-point. Petit sourire au militaire de garde et tout va bien.
Retour en ville. Je décide de remonter par la rue du bord de mer.
Pas mal de vent encore par là !
Je me sens flagada, plus de force. Je prends une douche et je m’allonge sur mon lit. Petite conversation avec ma copine Hélène qui se trouve au bord de la piscine à... Bangkok. Elle et son mari, ils rentrent ce soir à Paris et leur avion décolle à 0h05, la Thai Airways. Elle me raconte ses derniers jours à Bangkok et ses mésaventures. Elle a vécu pas mal d'énervements car pas facile de se faire comprendre avec les Thais qui ne parlent pas anglais et qui ne connaissent pas ce que l'on cherche. J'ai beaucoup vécu ça moi aussi.
Il est déjà 16 hres. Je dois faire des courses, je n’ai plus rien à manger et la nuit va tomber. En bas dans le hall de l’hôtel, il y a du monde, un petit rassemblement autour d'une femme Thaïe. J’étais en train de filer vite pour éviter de devoir rentrer à la nuit, je la regarde je lui fais un sourire, elle me fait un sourire. Et sur le pas de la porte de l’hôtel, je reviens en arrière et je lui ai dit "You are Tum ?".
Tum c’est la patronne de l’hôtel, avec qui j’avais sympathisé en 2019, vu nos âges rapprochés. On avait discuté un peu le dernier jour quand je suis partie. J'étais quand même restée deux semaines, et à l'époque elle habitait à l'hôtel. Eh bien elle m’a reconnue aussitôt. Elle a fait allusion à ces discussions que nous avions eues. On a un peu échangé à nouveau, mais rapidement car je voulais faire mes courses. Elle me dit « vous avez grossi »…. Hum hum… Et c’est vrai…
Il y a autour d'elle plusieurs hommes, des vieux, qui lui font beaucoup de révérences. Je les ai croisés plusieurs fois. Ils la connaissent bien parce que ces hommes ils sont des habitués de l'hôtel, ils viennent chaque année, ils réservent longtemps à l'avance, ils connaissent les meilleures chambres (comme moi maintenant), ils restent un mois ou, plusieurs mois, et c'est pour cela qu'il est si difficile d'avoir la chance de trouver une chambre dans cet hôtel avec cette magnifique vue sur la baie.
Parce que je n'ai plus rien en réserve dans le frigo. Je commence par le plus lourd, l'indispensable, le pack de bières, chez le Lotus, 167 bahts le pack de trois grandes Chang de 600 ml. Je ne retrouve plus les bons avocats que j'y avais achetés, il y en a bien mais ils n'ont pas été renouvelés et ils sont moches, je ne les prends pas.
J'achète au 7/11 d'à côté deux paquets de mon raisin bread pour couvrir mes petits déjeuners jusqu'à mon départ de l'hôtel. Et je rentre parce que la bière c'est très lourd... Je dois la déposer puis repartir.
Je dois marcher jusqu'au marché de la gare. C'est assez loin, et je vois la nuit arriver.
Je veux me trouver des fruits, des gâteaux à la farine de riz que j'aime tant, et des légumes, avocats, concombres. Et je ne trouve rien... Si, un paquet de pamplemousse, j'adore, (alors que je n'en mange jamais en France... mais ils ne sont pas aussi bons en France), 40 bahts. Je ne trouve aucun des légumes que je cherche. Ni le vendeur, ni la vendeuse de mes gâteaux préférés ne sont là. Je finis par en acheter deux de gâteaux, différents de ceux que je cherchais, je testerai.
Mais que manger ce soir ? J'ai vu des paquets de surimi. Vraiment alors là, moi qui me mets au surimi !!! 50 bahts le grand paquet... Mais c'est une des rares possibilités pour moi de trucs que je peux manger ici. Du porc, des saucisses, ah ça il y en a ! Me retrouver seule à ma table au restaurant le soir au milieu de ces couples occidental/thaïe, ah non ! En plus je suis trop crevée pour attendre des heures que l'on me serve au restau.
Je suis encore au marché et la nuit est bien tombée. Vais-je retrouver mon chemin dans la nuit ? Il le faut. Je retrouve le seul passage au milieu des étals qui permet de sortir dans la rue, oui c'est mon chemin.
Il y a un beau coucher de soleil ce soir, toujours sur le côté opposé, caché par les maisons,
car on est exposé à l'Est ici.
Ensuite, ça a été plutôt facile, je connais maintenant bien la disposition des trois rues principales et où exactement tourner, passer de l'une à l'autre.
Au coin de ma rue, tout au bout, je trouve une espèce d'épicerie où je vois ces petits gâteaux aux haricots que j'aime beaucoup. J'en achète quatre, à 5 bahts l'un, les prix de ces gâteaux sont les mêmes partout.
Je remonte ma rue. Il est 18h30. Il fait nuit, et les commerces sont en train de baisser leurs rideaux.
La rue est déserte ! Et il n'est que 18h30! Mais aucun danger ici.
Je rentre dans l'hôtel et je vois Tum en train de nettoyer le sol. Je rediscute avec elle. Elle me dit avoir 66 ans, et que maintenant elle habite le plus souvent à Bangkok, à Nonthaburi, car elle est originaire de Bangkok. Je situe Nonthaburi. "Ah vous connaissez bien" me dit-elle...
Je monte dans ma chambre. Claquée !
Je me mets à manger japonais... Je dîne de mes surimis. Eh oui maintenant je me mets à manger japonais, on aura tout vu !
Mais cette fois, je me méfie de la sauce verte... le wasabi...
Les gâteaux, pas terribles, moins bien que ceux que j'avais achetés avant.
Là il n'y a ni coco, ni sauce sucrée.
J'ai des problèmes de connexion terribles ce soir. Mes mots sont transformés, mes photos ne se chargent pas. J'ai des coupures sans cesse, que ce soit en wifi ou même quand j'essaye les données mobiles sur mon téléphone. Je ne sais pas ce qui se passe, ça marchait si bien jusqu’a présent. Cela me prend déjà tellement temps de rédiger mes articles sur mon blog !
Plus tard la connexion à été rétablie. Mais j'ai du ré-écrire cet article, tout avait sauté !
Du coup je ne me suis mise au lit à minuit et demi, exténuée.