ABU SIMBEL
Vendredi 25 Mars 1977
Abu Simbel enfin !
Pendant tout le voyage on s'est demandé si on y serait un jour !
Entre l'absence de réservation, les pannes de l'avion, les vents de sable, que de mauvais présages que nous avons redoutés.
J'ai un gros rhume. Ça a démarré mercredi au retour sur la felouque (le vent !) et ça a empiré au théâtre (les ventilateurs), et là à l'attente dans l'aéroport (les ventilos encore) ça ne fait qu'empirer.
J'ai vraiment visité Abu Simbel dans le brouillard (pas dans le ciel, mais dans mon crâne).
Départ de l'hôtel à 10 hres. Bateau, puis taxi pour aller en ville au siège d'Egypt Air. Tout est très organisé. C'est là que se retrouvent tous les touristes. On se regroupe tous dans deux grands cars pour faire le trajet jusqu'à l'aéroport.
A nouveau on traverse des zones très militaires. Barbelés, abris... L'aéroport se trouve en plus dans la même zone que le barrage.
Le vol
Envol à 12 hres. Un boeing 737 d'Egypt Air. Il est entièrement plein.
20 mn de vol, juste le temps de manger un panier-repas qu'on a transporté.
On survole le lac Nasser, qui est un drôle de lac, car au lieu de voir une immense étendue d'eau comme je me l'imaginais, il est envahi par des bouts de terre, des rochers (ou plutôt ce sont les terres qui ont du être envahies). Je me demande comment l'hydroglisseur peut passer entre tous ces rochers. Il met 5 hres aller et 5 hres retour pour rejoindre Abu Simbel.
L'avion descend, et on voit très bien, côté gauche de l'avion, la falaise et les statues sur la façade du temple. Là encore j'ai eu du mal à réaliser que c'était ça Abu Simbel , c'est tellement petit vu du haut. Mais comme il n'y a rien d'autre en vue qui peut ressembler à un temple...
Arrivée à Abu Simbel
A l'arrivée tout est encore très organisé.
A l'aéroport il faut acheter les billets pour le car, le paiement du guide, et réserver le retour.
Puis tous les touristes sont embarqués dans deux grands cars.
Et surprise, moi qui m'attendais à crever de chaleur, parce qu'on est censé être en plein désert, et je m'étais habillée très décolletée, il ne fait que 28° alors qu'à Assouan il fait au moins 30°.
Ici il fait tout juste chaud, et en fait de désert, il y a des arbres, des maisons splendides avec des jardins. Ce sont les maisons qui avaient été construite pour héberger les ingénieurs qui travaillaient au déplacement du temple.
Devant les temples, un guide nous attend. Ou plutôt "des" guides ! Un pour chaque langue. On forme des petits groupes "linguistiques". Notre guide est Nubien, il nous le dit en se présentant. C'est à dire qu'il a le faciès très africain et la peau noire. Et il parle très bien le Français..
Visite du temple de Ramsès II
D'abord les colosses à l'extérieur, tels qu'on les voit sur toutes les photos. Sauf que leur teinte est beige et non rouge.
La petite Nefertiti (en taille humaine) au pied du colosse de son époux Ramsès.
A l'intérieur, une allée de statues géantes de Ramsès, d'Isis, et des bas-reliefs (Ramsès sur son char...) mais pas extraordinaires.
Puis on visite la voute dans la falaise qui crée un vide entre la roche et le temple.
Visite du temple de Nefertiti
Sur la droite un peu plus loin.
Ramsès a dédié un temple à son épouse Nefertiti en l'assimilant cette fois à la déesse Hathor.
Les statues de Nefertiti/Hathor à l'extérieur sont géantes, mais de taille tout de même inférieur à celles de Ramsès dans son temple.
A l'intérieur, on trouve de très beaux bas-reliefs, par contre. Ce sont les seuls en Egypte qui ont utilisé la couleur jaune.
Ils sont très bien conservés.
Un dernier coup d'oeil sur le lac Nasser depuis la falaise, et c'est déjà le retour.
Car - embarquement - avion.
La visite a duré 2 heures.