MINIEH
Vendredi 18 Mars 1977
Visite de BENI HASSAN
La deuxième expédition….
L'aventure annoncée dans le programme : à dos d'âne.
Traversée du Nil
On prend la route jusqu'au Nil. On doit traverser le Nil en felouque.
Mais quelle felouque ! On n'en reverra pas de pareille. Si à Assouan elles sont blanches, avec des coussins, ici c'est un vieux bateau. On y monte encore au mât pour descendre la voile (A Assouan il y a un système de poulies).
On distribue stylos à bille et cigarettes.
Pour une fois unique, le silence est de règle à bord de la felouque car c'est la première fois que l'on en prend une et tout le monde doit être un peu impressionné. Surtout que le cours du Nil, ici, nécessite certaines manoeuvres. Il faut longer le rivage d'abord car là où on était le Nil n'était pas assez profond, et quand il y a assez d'eau pour virer, puis ramer, et quand on est dans la direction du vent, le vent pousse, et c'est merveilleux, c'est lent, c'est silencieux, tout est calme et reposant.
L'approche de la rive opposée, le sport s'annonce... des centaines d'ânes et leurs propriétaires : des gamins de tous âges. Ils se disputent, se bousculent, pour arriver à placer leur âne.
Nous, on reste bloqués sur la felouque, plutôt paniqués face à ce qui nous attend. Si on débarque, ils vont tous se jeter sur nous.
Il y a la Police touristique présente et les gardiens du village.
Ils se mettent à taper sur les gosses avec de gros bâtons pour les séparer et mettre de l'ordre.
On nous fabrique un terre-plein au bord de la rive pour nous permettre de sauter sans sauter dans l'eau. (A la main ils transportent des paquets de terre pour combler le Nil).
Ça y est on est sur terre. Il y a un peu d'ordre.
A dos d'âne
Moi je suis déjà montée sur un cheval, sur un éléphant, sur un poney, mais sur âne... jamais.
Je suis un peu anxieuse car il n'y a ni selle, ni étriers, ni rien pour se tenir.
Alors j'en repère un beau, qui a une pseudo selle (une couverture… ) et un montant où je pourrai me tenir, et des rênes (qui sont bien plus courts que ceux des chevaux).
Pour grimper, c'est le conducteur qui fait le marche pied avec ses mains.
Et comme c'est facile de grimper sur un âne, et de conduire un âne, à côté d'un cheval ! Un âne ce n'est pas haut, ce n'est pas large, on tient très bien en équilibre. Seul problème : ça n'avance pas ! il faut en donner des coups de talons pour le faire trotter ! Et j'ai remarqué que les coups de talons ne servent à rien. Ces ânes n'obéissaient qu'au petit bruit de bouche, que l'on fait avec les chevaux aussi pour les faire avancer. Rien que ce bruit, et l'âne trottait. Avec un âne pas de tape-cul au trot. Et aucun problème d'équilibre. C'est un jeu. enfin, bref, je m'y trouvais très bien.
On traverse un champ de fèves. C'est assez périlleux car on passe dans une rigole d'eau et de boue où l'âne avance (le conducteur reste sur les talus de côté), et l'âne éclabousse pas mal de boue. Il y a de petites escalades de buttes de temps en temps et des descentes brusques.
On arrive ! C'est le désert. Bakchich au retour bien entendu. Pas maintenant… sinon ils ne nous attendraient pas… ou redemanderaient un autre bakchich à l'arrivée.
De là haut la vue est splendide sur le Nil, à l'infini.
LES TOMBEAUX DE BENI HASSAN
Le village le plus proche est ABOU KORKAS. Il est à 268 km du Caire.
Ces tombes datent du Moyen Empire. Ce sont "des tombes creusées dans la montagne calcaire, sur la rive droite du Nil. les parois sont peintes de dessins aux couleurs froides illustrant le mode de vie d'il y a 4000 ans.
Cette nécropole de tombes-cavernes est l'oeuvre du roi SESOSTRIS 1 er (12ème dynastie).
On visite les tombeaux des gouverneurs :
■ 1 - Tombe du gouverneur KEETHI (n°17)
Avec une chapelle à six colonnes lobiformes. peintures de lutteurs, de danseuses, de menuisiers, de nains.
Le gouverneur est représenté en taille de l'au-delà, en train de recevoir les offrandes.
■ 2 - Tombe de BAKT (dite aussi tombe de BAGIK) (n°15)
Peintures représentant des scènes de chasse, des danseuses, des musiciennes.
■ 3 - Tombe de KHNEMHOPTE (ou KHNOUMHOTEP) (n°3)
Avec chambre et vestibule
■ 4 - Tombe d'AMENEMHET ( ou AMEIN) (n°2)
Avec son avant-cour, les trois ailes d cela chambres principale et les colonnes à 16 faces, du type protodorique.
Retour en âne
Ok ! Et il trotte mon âne ! Surtout quand il sent la maison (la rive du Nil). C'est le fils qui me conduit cette fois.
Bakchich à l'arrivée : 25 piastres. pas assez, évidemment !
Mais je m'en débarrasse assez vite avec quelques bonbons. Gentilles fillettes au bord du Nil.
Retour à Minieh pour le déjeuner.
DE MINIEH AU CAIRE
Puis départ pour Le Caire vers 15h 30, par la route directe.
On longe des pyramides tout au long de la route.
Je découvre qu'il n'y a pas "que" les pyramides de Guiseh, mais les pyramides furent vraiment la caractéristique d'une civilisation à une certaine époque.
GUISEH
ZAOUIYET EL ARYAN
ABOUSIR (5 ème dynastie)
SAKKARAH (3 ème dynastie)
DAHCHOUR : 4 pyramides
Tombe de SESOSTRIS (12 ème dynastie)
Pyramide de briques
Grande pyramide de pierre : SNEFROU, le père de KHEOPS (4 ème dynastie)
La pyramide ramboïdale à faces brisées
Pyramide de briques du sud est
AMEMENHOOT III
AU CAIRE
A l'arrivée, problème d'hôtel.
On arrive ainsi, nous, à l'Atlas, vers 20 hres, ce qui fait un dîner à 21 hres, donc qui se terminera vers 22h 30….
Et comme demain le réveil est à… 3 hres du mat pour prendre un vol pour Louxor !!!!)
Moi je n'ai pas mangé. J'ai pris deux somnifères,, mis mes boules Quies, et j'ai dormi de 21 hres à 3 hres du mat.
La chambre paraissait mieux, mais je n'ai rien vu…
