L'INDE ET LE NEPAL en 1973

1 er Septembre - 24 Septembre 1973


Je ne connaissais pas grand chose du monde

Je suis partie en Inde alors que je n'avais fait qu'un seul grand voyage : les États-Unis, l'année précédente en 1972, et quelques séjours auparavant en Angleterre.

Le choc fut très, très, très dur. Après ce voyage je ne voulais plus jamais y retourner en Inde. Au milieu du voyage on est passé au Népal et au Cachemire. Quand on est arrivé au Népal, ça a été un soulagement.

J'ai très peu de photos, je faisais des diapositives.

En me relisant, j'ai ri sur pas mal de choses que j'avais écrites à cette période-là où je ne connaissais pas grand chose du monde.

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Le vol de Paris à Bombay

Samedi 1 er Septembre 1973

Orly. Nous sommes vingt dans le groupe Payscope à faire connaissance devant le comptoir de Swissair. Nous allons nous envoler vers l'Inde. Nous prenons d'abord un vol qui nous conduit en 1 hre à Genève, un DC9. Déjà dans la file d'attente, un beau turban sur la tête d'un Indien nous donne un avant goût de l'Inde.

Vol Paris - Genève

Nous décollons à midi. L'avion survole les Alpes.
A Genève, nous embarquons sur un DC8 de la Swissair qui va nous mener jusqu'à l'Inde.
Seulement, nous ne nous attendions pas à visiter toute l'Europe pour arriver jusqu'à Bombay !




Vol Genève - Zurich

En 30 mn nous atteignons Zurich, où l'avion fait une premère escale. Nous devons descendre de l'avion, pour nous soumettre à une fouille. Cette fouille on y aura droit dans chaque aéroport, et surtout en Inde.

Vol Zurich - Vienne

De Zurich nous allons vers notre deuxième escale, en 1 hre : Vienne. On survole Munich, Salzbourg, mais on ne voit rien.
A Vienne le ciel est gris et un petit vent nous cingle.

Vol Vienne - Athènes

Puis troisième escale : Athènes, en 2 hres de vol. La nuit tombe, et je ne verrai Athènes que dans le noir. Notre vol est assez agité, des "turbulences". Au cours de la descente sur Athènes, je distingue malgré tout un port très découpé, illuminé, et je cherche, désespérément l'Acropole.

A Athènes, nous prenons déjà une heure de décalage horaire. Nous sommes obligés de rester à bord. Sur la passerelle, il fait un temps formidable, et 25°. Nous avons quitté Paris à midi, et il nous aura fallu ... 8 hres ! pour rejoindre Athènes.

Je fais connaissance sur la passerelle, d'un Indien qui venait des États Unis. Je fais aussi connaissance avec l'Anglais parlé par les Indiens, j'ai un mal fou à le comprendre : il prononce les "w" comme des "v", il roule les "r", et quand je pense que j'ai eu tant de mal pour m'habituer à prononcer les "th", j'entends ce cher Indien les prononcer comme des "t".

Ses questions sont assez étonnantes : combien me coûte le voyage, combien je gagne par mois. Il a bien pris les habitudes américaines celui-là !

Vol Athènes - Bombay

Ensuite c'est le vol le plus long, Athènes - Bombay, en 6 hres.
La nuit est tombée. On baisse les stores, ils éteignent les lumières, et on s'efforce tant bien que mal, de dormir quelques heures. On nous annonce qu'on va survoler Istanbul, Téhéran, Karachi, mais on ne verra rien.

A côté de moi, un Allemand est monté à Athènes, très sympathique, mais c'est seulement au matin, en lançant un "excuse me", que nous nous rendons compte que nous pouvons discuter... en anglais.

J'oubliais : entre midi et 10 hres 10 hres le lendemain matin, nous avons englouti quatre repas complets.

Arrivée à Bombay


Dimanche 2 Septembre 1973

C'est la descente sur Bombay. Il y a de l'eau partout, sale, verdâtre, rougeâtre, boueuse, des flaques énormes presque comme des lacs, une rivière très large. L'aéroport de Bombay est tout petit, comme un aéroport de province. Nous décidons de descendre dans la rue.

Bombay - Première chose effroyable : les klaxons.
A côté de l'hôtel se trouve une espèce de marché. Des chemins en terre, des étalages par terre, beaucoup de fruits, envahis par les mouches, des balançoires "romaines", des maisons délabrées, des flaques d'eau partout, de la boue, des enfants qui nous regardent de leurs grands yeux. Nous longeons ensuite l'océan, de l'eau sale, grise. Nous sommes alors assaillis par les gamins qui viennent mendier. Ils nous collent, nous ne pouvons nous en débarrasser. Ils nous implorent de leurs grands yeux noirs, en nous montrant leur bouche et leur ventre.



On était en pleine période de la mousson, mais qu'est-ce qu'on a été trempé !
On était aussi en pleine période des hippies, et à Kathmandou il y avait encore des "haschish shops".

Et, à cette époque, on logeait dans... des hôtels de luxe !

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