BOMBAY

Arrivée à Bombay

Dimanche 2 Septembre 1973

C'est la descente sur Bombay. Nous reculons nos montres de 3h1/2. Il y a en tout un décalage horaire avec Paris de 4h 1/2. Au cours de cette descente, la vue est incroyable, il y a de l'eau partout, sale, verdâtre, rougeâtre, boueuse, des flaques énormes presque comme des lacs, une rivière très large.

Je quitte mon voisin Allemand, qui, lui, allait passer ses vacances à Bangkok et à Hong Kong.

L'aéroport de Bombay est tout petit, comme un aéroport de province. Il n'y a pas de tourniquet ni de tapis roulant pour sortir les bagages. Les officiers de police se noient sous une pluie de paperasseries ridicules, ils recopient des tonnes de choses, apposent des tas de cachets. Je me souviens qu'à New York, ils faisaient simplement une photocopie du passeport...

Première vision de l'Inde de l'intérieur de l'aéroport. Des gens, au loin, qui regardent les avions atterrir. Cela me rappelle le film d'André Cayatte "Les Chemins de Kathmandu, quand son héros débarque en Inde.

Après être passée par toutes les formalités, et avoir découvert que le dollar valait 7,55 Roupies, que la Roupie valait 0,70 FF, qu'il était plus intéressant de venir en Inde avec des Travellers cheques qu'avec du cash, car les Travellers étaient changés à un taux supérieur, tout au moins sur le marché "officiel", après avoir vu mes bagages sortir et prêts à être embarqués dans le car, je mets mon nez... dehors.

C'est irréel. J'ai l'impression de voir un film, et que ce n'est pas moi qui me trouve réellement "là". J'ai l'impression de me trouver au moins 1000 ans en arrière.

Nous montons dans un tout petit car, grand comme une petite camionnette. Je suis surprise, je supporte bien cette chaleur, même humide. Il y a un petit vent tout à fait agréable.

On m'avait bien prévenue que l'aéroport se trouvait proche des bidonvilles, mais je ne m'imaginais pas ce que je vois.
Quel choc ! La vision est effroyable, et l'envie de pleurer me prend. je me sens très mal à l'aise, et me demande dans quelle galère je me suis embarquée.

Le trajet n'en finissait pas. L'arrivée à l'hôtel est un soulagement.
Toujours, il y aura deux mondes, celui de l'hôtel, la civilisation, l'occidentalisation, et le monde de la rue, qui est l'Inde.


Faryas Hotel


Première chose que je fais, je prends une douche. La chambre est agréable, climatisée, avec radio, téléphone, tout confort. Ce sera le refuge, mon refuge, bien nécessaire en ce premier jour.Je me ressourcerai dans cette chambre, et en prenant mon courage à deux mains, j'irai affronter les rues, la foule, le bruit, la saleté et la misère indiennes.

Dans les rues de Bombay

Une fois rafraîchie, il est 11 hres et il nous reste quelques heures de libre avant le déjeuner. Nous décidons de descendre dans la rue. Premier contact avec l'Inde. Première chose effroyable : les klaxons. Il paraît que dans toute l'Asie, les gens adorent klaxonner. C'est vrai qu'à Paris nous sommes habitués à l'interdiction de klaxonner, et que quand des automobilistes énervés se mettent à rugir, nous les traitons de fous. Ici, c'est un concert de klaxons, atroce, sans arrêt, c'est terriblement fatigant.

A côté de l'hôtel se trouve un espèce de marché. L'hôtel quoi que de haut de gamme, ne se trouve pas dans un des quartiers les plus chics de la ville, et non plus dans l'un des plus moches. Mais nous hésitons un peu à nous faufiler dans les ruelles de ce marché. Des chemins en terre, des étalages par terre, beaucoup de fruits, envahis par les mouches, des balançoires "romaines", des maisons délabrées, des flaques d'eau partout, de la boue, des enfants qui nous regardent de leurs grands yeux.

Nous longeons ensuite l'océan, de l'eau sale, grise, pire que la vision que j'avais eue l'an dernier du Pacifique. Nous sommes alors assaillis par les gamins qui viennent mendier. Ils nous collent, nous ne pouvons nous en débarrasser. Ils nous implorent de leurs grands yeux noirs, en nous montrant leur bouche et leur ventre. Ces gamins ont le don pour vous rendre malade face à leur misère.

Ensuite, on est harcelé par le charmeur de serpent, qui nous répète que son serpent "has no teeth", et nous demande un backchich.

Nous devions vraiment avoir l'air, en ce premier jour en Inde, de touristes débarquant, et plein de fric. Nous avons beau traverser et re-traverser la rue, au risque de se heurter à une voiture, car elles, non plus, nous ne comprenions pas d'où elles surgissaient.

En longeant ainsi l'océan, nous arrivons sur une grande place où beaucoup de gens se promenaient, et me souvenant des guides et récits que j'avais lus, je réalise que ce monument gris et laid en face de moi, qui surplombe l'océan, devait être la fameuse Porte de l'Inde. Je l'ai trouvée horrible et laide la première fois que je l'ai vue. Par la suite je l'ai mieux acceptée. Et quand j'aurais vu la Porte de l'Inde de Delhi, je trouverai que celle de Bombay alors, est magnifique.


La Porte de l'Inde se trouve sur le front de mer de Bombay, dans la partie sud de la ville.
C'est une arche monumentale construite en basalte jaune dans le style Gujarati du 16e siècle. Elle a été construite entre 1915 et 1924 pour commémorer la visite de la ville par le roi George V et la reine Marie en 1911.

Après l'indépendance de l'Inde, les derniers militaires britanniques à quitter le pays passèrent sous la Porte.

La mousson

Au cours de cette promenade, je vis ma première pluie de mousson. Quelques gouttes légères, et puis, d'un coup la grosse averse qui s'abat. Vite, j'ouvre mon parapluie, bleu à marguerites blanches, qui fait sensation auprès des Indiens, qui, eux, ont ouvert leurs parapluies tout noirs. Ma copine enfile son imperméable transparent à pois, et son petit chapeau. Tout le monde autour de nous se marre. Le temps que nous nous équipions, et... la pluie avait déjà cessé.

Par la suite, nous abandonnerons parapluie et imperméable, et ferons comme les Indiens : nous nous abriterons simplement sous un porche ou sous un arbre, en attendant que la pluie cesse. Les averses durent cinq minutes, et aussitôt après le soleil luit, et tout sèche. Ce n'est pas désagréable en fait, au contraire. C'est une pluie chaude, et malgré ça, elle apporte un peu de fraîcheur pendant cinq minutes. Il tombe ainsi à Bombay, cinq, six, averses par jour.

Premier repas indien

Excellent. Nous commençons par une soupe. Nous faisons bien attention à ce que la bouteille d'eau qui nous est servie soit bien décapsulée devant nous. Nous découvrons le pain indien, une espèce de crêpe frite à l'huile, qui gonfle comme un beignet, et se raplatit ensuite, et nous en raffolons. Le dessert est bien crémeux.

L'après-midi

Elle est consacrée à une visite guidée de Bombay. Nous montons dans deux petits cars, qui dans le fond ne sont pas si moches que cela, et sont plus intimes que les grands Pullman, ou les "Continental Trailways".



■ Le musée

Nous allons d'abord visiter le musée de Bombay. Visite très rapide.
Il faut voir une galerie consacrée aux miniatures, qui est célèbre dans toute l'Inde.

■ Les tours du silence

Nous voyons ensuite une reconstitution d'une tour du silence. C'est du haut de ces tours que les Parsis déposent leurs défunts, dont les corps finiront par être dévorés par les vautours. Car, pour les Parsis, le feu est sacré, et ce serait un sacrilège que de brûler les morts.

Il y a trois rangées concentriques avec les emplacements pour les corps : pour les hommes, les femmes, et les enfants.

Lorsque l'on voit dans la ville des vautours tourner en rond, quelque part, à un emplacement précis, on peut se dire qu'il y a là une tour du silence.

■ Un temple Jaïn

Nous allons ensuite visiter un temple Jaïn. Un service religieux est en cours. Les Jaïns sont une secte qui refuse de tuer quoique ce soit, même les insectes. pour cela, certains portent un morceau de gaze devant la bouche. Ils vénèrent un dieu représenté par une statue d'or.


Le jaïnisme est une des plus anciennes religions connues. Elle compte près de six millions de fidèles, essentiellement en Inde. Le but de la vie pour les croyants est d’atteindre l’illumination afin de s’extraire du flux perpétuel des réincarnations. En ce sens, le jaïnisme est cousine de de l’hindouisme, du bouddhisme voire de la religion sikh.

Le principal temple jäin de Bombay, le temple Babu Amichand Panalal Adishwarji, se trouve dans le quartier de Malabar Hills. Il possède un magnifique dôme peint sur le thème des astres et du zodiaque.

La prospérité de la communauté jaïn de Mumbai, une des plus importantes de l’Inde, peut également se deviner à travers les statues colorées qui décorent le temple à l’image de ce couple d’éléphants qui surveillent les deux côtés de l’escalier de marbre menant au temple.


■ Les jardins de Malabar Hill

C'est un quartier huppé sur un promontoire au nord de la plage de Chowpatty, les jardins sont un lieu de promenade très agréable. Les arbres sont taillés en forme d'animaux, une taille que l'on retrouve souvent en Inde. Du jardin, nous apercevons justement une ronde de vautours survolant ce que nous pensons donc être une tour du silence. Nous découvrons aussi, en train de se promener, ceux qui vont nous ravir tout au long du voyage : les Sikhs.


Les Sikhs

Les Sikhs sont ces Indiens qui portent ce fameux turban. Ils sont en général magnifiques, ont un regard perçant, d'autant plus mis en valeur par les couleurs de leur turban, et leur beauté se détache de l'ensemble des autres Indiens. Les Sikhs appartiennent à une secte religieuse particulière. leur religion est abstraite. C'est plutôt une philosophie qu'une religion.

Ils se reconnaissent à cinq signes spécifiques, dont le plus étonnant est qu'ils ne doivent jamais se couper ni les cheveux, ni la barbe. Jamais nous n'avions auparavant observé un Sikh de près, et quand on les regarde bien, on découvre de chaque côté de leur barbe, de petits filets presque invisibles, dans lesquels ils entortillent le reste de la longueur de leur barbe. De même sous leur turban, on découvre un petit chignon dans lequel ils entortillent la longueur de leurs cheveux.

Maintenant, certains d'entre eux se coupent la barbe, mais le petit chignon est toujours là, et les jeunes Les Sikhs de 15 ans sont assez comiques, car ils ne portent pas encore le turban, mais ils entourent leur chignon dans ce qu'on pourrait appeler un mouchoir blanc attaché par un petit ruban.


■ La maison de Gandhi

Nous allons ensuite visiter la maison devenue musée de Gandhi.
Mani Bhavan, rue de Laburman, dans le quartier de Gamdevi. Là, les photos et les documents exposés retracent sa vie.
On nous montre sa chambre à coucher, qui ressemble à une chambre de moine.

Le bâtiment appartenait à Shri Revashankar Jagjeevan Jhaveri. Cet ami de Gandhi y accueillit le mahatma de 1917 à 1934. C’est ici que Gandhi lança le mouvement de désobéissance civile.

Aujourd'hui, Mani Bhavan est aujourd'hui transformée en mémorial et en musée et retrace l’incroyable parcours de Gandhi, de son enfance à sa mort. C'est un lieu très important pour les Indiens et en particulier pour les Bombaywallahs, qui jouèrent un rôle déterminant dans la lutte pour la liberté.


Nous passons ensuite devant une tour du silence, mais ne voyons pas où est l'entrée. La tour se trouve au milieu d'un jardin, et il est interdit d'y pénétrer.

Puis nous allons voir l'aquarium de Bombay (Taraporewala Aquarium), qui n'offre rien de spectaculaire.

Nous repassons par Marine Drive, la promenade qui longe l'océan, traversons un quartier résidentiel de Bombay, arrivons à la Porte de l'Inde, et en face se trouve le Taj Mahal Hotel, le plus bel hôtel de Bombay.

Le soir nous apprenons une nouvelle un peu fâcheuse. Nous devions quitter Bombay le lendemain matin, pour nous rendre à Ahmedabad, là où se trouve le Mont Abu, grand lieu de pèlerinage du jaïnisme et l'unique station de montagne du Rajasthan. Et, Ahmedabad est sous les inondations ! Il y a eu 40 morts. L'hôtel où nous devions loger est dans l'eau... Notre circuit est en train de se casser la figure...

Il nous reste qu'à rester une journée de plus à Bombay, et prendre le lendemain une décision concernant la semaine de circuit qui devait nous mener jusqu'à Jaipur.

2 ème jour à

Lundi 3 Septembre 1973

Du coup, une journée de libre s'improvise à Bombay. Ce matin nous partons au hasard des rues. A nouveau le bruit assourdissant des klaxons nous est insupportable. En plus, les camions portent, inscrit à l'arrière, "Horn Please".

De par les rues

Les rues, les échoppes, les fruits recouverts de mouches, la ville qui fourmille de monde, les éclopés, dont les plus difficiles à voir, ceux qui sont sans jambes, et qui traversent les rues en se déplaçant sur leur postérieur. Les femmes nous plaquent sous les yeux leurs bébés rachitiques ou éclopés, avec un regard implorant. Tout ce spectacle incroyable, eh bien, nous devient familier. On nous a dit, un jour, que certains de ces gens se mutilaient eux-mêmes afin de mendier.

Quand les enfants qui viennent mendier nous délaissent quelque peu, alors, ce sont les changeurs au noir qui nous assaillent : "Change money" "Good price, eight roupies".

Nous atteignons un peu de verdure, des parcs, nous entrons dans un quartier résidentiel. Erreur ! c'est l'Université de Bombay ! Nous le déduisons parce que nous croisons beaucoup de jeunes gens, livres sous les bras. Cela m'a toujours surprise en Inde de voir les étudiants avec deux ou trois livres sous le bars, alors qu'en France, nous transportons toujours de très gros sacs, jamais assez grands, ou des tas de dossiers et de papiers, et en plus le sac à main.

Un peu perdue, je demande notre chemin. C'est bien difficile car voilà qu'on ne comprend pas mon Anglais, et je dois répéter ma phrase en m'appliquant à prononcer chaque mot distinctement.

Pour traverser les rues, c'est encore une autre histoire. Nous essayons d'y comprendre quelque chose, essayons de suivre la foule qui traverse. Je ne sais pas comment nous y sommes arrivés, sous le regard menaçant de l'agent de police, short et parapluie, le fameux parapluie noir qui tient tout seul, accroché à un anneau de sa veste.

Quand il donne le signal, la foule, stationnée en attente sur le bord du trottoir, se lance. C'est là qu'il faut foncer, foncer sur tout le monde en face de soi, venant en sens inverse, pour essayer de se frayer un passage. Ce sera à eux en face de vous éviter...

Toujours en marchant à l'aventure, nous tombons sur une manifestation. Barrage de police au travers de la chaussée, cris des manifestants scandés. Et là, c'est la surprise : les manifestants, face au barrage de police, s'assoient sur la chaussée, impassibles. Bel exemple de non-violence.

Assez fatiguées de marcher, nous essayons de retrouver le chemin du retour, mais nous tournons en rond.le hasard nous fait rencontrer un copain du groupe, qui est parti lui aussi de son côté, seul, à l'aventure des rues. Et lui, non plus ne retrouve plus son chemin pour rentrer. Depuis un quart d'heure, il tourne en rond.

Nous réalisons alors que nous ne sommes pas si loin de l'hôtel que cela. La rue toute droite, le musée du Prince de Galles, la rue des boutiques, le vieux marché, et enfin l'hôtel Faryas.

L'après midi

Excursion aux grottes de Kanheri

A l'occasion de cette journée non prévue à Bombay, une excursion aux grottes de Kanheri a été organisée. Ce sont des temples-grottes, comme Ajanta, ou Ellora, des temples creusés dans la roche. La grotte d'Elephanta est inaccessible en période de mousson, alors, nous allons découvrir ces grottes inconnues.



Les grottes de Kanheri se trouvent sur l’île de Salsette dans la banlieue de Bombay, à quelques dizaines de kilomètres au nord. Elles témoignent de l'influence du bouddhisme sur l'art et la culture indiennes. Elles datent d'une période allant du 1er siècle av. J.-C. au 9 ème siècle.

Nous emmenons avec nous deux jeunes Indiennes de Bombay de 17 et 19 ans, dont certains du groupe ont fait connaissance dans la matinée, à l'université. Elles ne sont jamais allées à Kanheri.

Nous repassons par la route des bidonvilles. Puis nous traversons une forêt magnifique, où il y a des buffles et des paons. C'est le parc national de Sanjay Gandhi. La terre est humide, mais heureusement il ne pleut pas.

Kanheri vient des mots sanskrits Krishna-giri, qui signifient "colline de couleur noire" car elles sont taillées dans un massif de roches basaltiques.

Le site est sur une colline, et est accessible par des étapes taillées dans la roche.
Le complexe comprend 109 grottes. Les plus anciennes sont relativement simples et sans décorations, contrairement aux grottes plus tardives du site, ou les grottes d'Elephanta, toute proches, très embellies.

La plupart des grottes étaient des viharas bouddhistes destinés à vivre, étudier et méditer. Les plus grandes grottes, qui servaient de chaityas, ou salles de culte, sont bordées de sculptures bouddhistes, de bas-reliefs, de colonnes et de stupas taillés dans le roc.

Le grand nombre de viharas démontre qu’il y avait un établissement bien organisé de moines bouddhistes. Kanheri était comme un centre universitaire.

Près de 51 inscriptions lisibles et 26 épigraphes se trouvent à Kanheri, qui incluent des inscriptions en Brahmi, Devanagari et 3 épigraphes Pahlavi trouvées dans la grotte 90.


Nous nous asseyons à l'entrée et nous écoutons, religieusement, la "leçon d'Histoire indienne" de notre guide, une femme de grande culture, qui s'exprime dans un Français parfait, qu'elle n'a jamais appris à l'école. Sa voix est bercée par le rythme des gouttes d'eau qui s'écoulent de la source toue proche.

Les premières de ces cavernes bouddhiques datent du 1er siècle avant J.C. D'autres furent aménagées jusqu'au 9e siècle. Elles auraient été à l'origine, construites pour servir de lieu de repos aux voyageurs entre les anciennes villes de Sopara et de Kalyan, et à partir du 1er siècle après J.C. seraient devenues des lieux de résidence permanentes. Cet espace était devenu propice à la méditation et à la prière pour les moines bouddhistes.

Dans le courant du 3 ème siècle, Kanheri est devenu le centre bouddhique le plus important de la côte de Konkan, la côte occidentale de l'Inde. Les dons des cités voisines y affluèrent, chaque donateur espérant acquérir par ce biais, le salut. Les grottes se sont ornées de sculptures de bouddhas et de boddhisattva, ainsi que de stupas.

A l'entrée du temple se dressent deux bouddhas immenses, sans décorations, des bouddhas très anciens, 4 ème et 6 ème siècle, l'époque des premières représentations du Buddha.

A l'intérieur des temples se trouvent des stupas, c'est à dire des masses de blocs monolithes qui renfermaient des reliques d'un saint : une dent, de la cendre... Mais les stupas de Kanheri ne renferment rien.

Nous visitons plusieurs temples. Le lieu est délicieux, d'un calme très appréciable.

Le soir, nous ne sortons pas. Nous récupérons.