Dimanche 18 Décembre 2005
Nous sortons de l'aéroport d'Hanoi et c’est dans le hall d’arrivée que se trouvaient notre guide, Than, un panneau "Nomade" à la main, et notre chauffeur, Mao. Nous aurons des guides différents à chacune des régions du Vietnam, mais c'est dans le nord que nous sympathiserons le plus, car nous passerons dix jours avec eux. Than est très jeune, il a trente ans et Mao, soixante ans.
On roule jusqu'à notre hôtel. L'aéroport n'est pas tout proche.
L'hôtelNotre hôtel est situé au coeur du vieux quartier des 36 corporations (The 36 old streets). |
NAM HAI 2 |
On est très bien situé, on pourra se déplacer facilement à pied.
Ma chambre est au 4 ème étage, sans ascenseur, chambre 402. Et de ces hauteurs de marches !
L'hôtel donne sur une rue bruyante, je craignais, mais j'ai une chambre avec une toute petite fenêtre, où je n'accède même pas, et je ne vois même as s'il fait jour ou nuit. La décoration de ma chambre est très surprenante, du rococo chinois !
Ils ont des motos, ça klaxonne de partout.
On se retrouve de l'autre côté de la rue, et chacun pour soi !!!!!!
Les femmes portent des foulards qui leur cachent le visage.
Je suis fatiguée, je n'ai presque pas dormi dans l'avion.
Il fait froid. Il fait beau.
Nous nous sommes donnés rendez-vous à midi pour aller déjeuner, à pied, avec notre guide. Dès que je sors dans la rue, deux choses me surprennent : les femmes qui portent un foulard qui leur couvre le visage (sauf les yeux) (pareilles aux femmes musulmanes en quelque sorte) sauf qu'ici c'est soit un foulard de couleur clair, soit carrément un "masque de chirurgien" !
On m'explique que les femmes vietnamiennes se cachent pour éviter le soleil. Certaines d'ailleurs portent aussi des gants. Rien n'est moins esthétique pour une femme ici que d'avoir la peau bronzée. Aussi, une autre raison est la pollution, car :
La deuxième chose très surprenante, et que personne qui est allé au Vietnam ne peut oublier, c'est la circulation : presque pas de voitures (et ce sont les plus dangereuses, parce qu'elles foncent) mais des milliers de motos. Autrefois, c'était des vélos, mais... Les japonais ont fait venir dans les années 1968 les premières motos, et maintenant elles sont fabriquées au Vietnam. Il est absolument nécessaire d'avoir une moto, car les bus ne fonctionnent vraiment pas terrible, et les cyclo-pousse, sont interdits de circuler dans de nombreuses artères.
Il y a bien des feux rouges. Les motos s'arrêtent bien rangées.
Mais tout le monde traverse en dehors des feux car il n'y en a pas tant que ça, et c'est la jungle. À priori, ce sont les motos qui évitent les passants, et on nous avait dit de ne pas courir, mais de traverser lentement. Tout un apprentissage !
Il fait... froid. le soleil brille, mais c'est l'hiver. Les gens portent anoraks et chapeaux.
Nous allons déjeuner dans un restau situé au 1er étage, dans une rue du quartier populaire. Premier repas typique vietnamien et début de 17 jours à manger avec des baguettes. Des vermicelles de riz, froids, du poisson frit, et des légumes verts coupés en lamelles, des feuilles de menthe, des sauces, et de l'eau minérale (1l :12 000 dongs (1 € = 18 000 dongs).
Lundi 19 Décembre 2005
Malgré l'autre demi somnifère que j'ai pris, couchée à 20h 45, je me suis réveillée à 23h 30 de la nuit. J'ai redormi jusqu'à 2h 45 à peu près. Malgré les deux couettes (puisque j'avais une chambre double que j'occupais seule, je pouvais bénéficier du double de couvertures) mais des couettes qui ne réchauffaient rien, ça avait l'air d''être du coton. J'ai attrapé ma chemise en polaire et je l'ai enfilée par dessus mon pyjama (en fibre technique) et mon t-shirt en thermolactyl... oui mais malgré tout ça...) Et je ne me suis pas rendormie.
Il me semble à 6 hres que le jour se lève, mais j'ai des difficultés à voir s'il fait jour dehors, car la fenêtre est trop petite, sur l'arrière, et en renfoncement. Je ne vois pas le ciel de ma chambre. J'entends quelques klaxons au lointain qui me disent que la ville s'éveille. Heureusement la nuit a été toute calme.
À 6h 30 j'ai décidé que c'est inutile de rester coucher et que c'est l'heure pour me lever. Le départ de l'hôtel n'est prévu qu'à 9h 30. J'ai mal à la tête. Comme je n'ai pas dîné hier soir, j'ai faim, déjà.
Je n'arrive pas à me déshabiller pour aller me doucher tellement j'ai froid. Les vêtements que j'ai lavés hier soir sont trempés ce matin. Il ne me reste plus qu'à les emporter dans un sac plastique (ce qui sera le quotidien pendant ce voyage, rien ne séchera la nuit).
Comment m'habiller ! le jean encore, toujours le jean (ce sera mon pantalon de deux semaines, alors que j'en ai trois autres mais trop d'été). Je regarde mon thermomètre : il indique 18/19 degrés. incroyable, et je me gèle.
À 7h 00, je décide de descendre. L'hôtel est tout calme. Je trouve les garçons de l'hôtel à peine réveillés, la grille de l'hôtel encore fermée. On m'apprend qu'il est seulement 6 heures ! J'ai du mal afficher mon réveil au moment où je me suis mise à l'heure de Hanoi la veille au soir. Je me suis gourée d'heure ! Je n'aurais donc dormi qu'une heure 45 en tout et pour tout, l'horreur.
Je remonte et je redescend à 7h 30, l'heure à laquelle on m'a dit que pouvait être servi le petit déjeuner. Je meurs de faim. Un gros paquet de toasts (pas toastés)... du pain on en a tant qu'on en veut. un tout petit peu de beurre, de la gelée d'une couleur rouge bizarre, et un tout petit café. Alors là je ne tiens plus j'en redemande, et en plus je demande à ce que l'on me l'allonge d'eau parce que le café vietnamien... Ainsi il deviendra meilleur à boire.
Puis je me remets devant l'ordinateur, car je suis toute prête quand les autres viennent prendre leur petit déjeuner, et j'envoie un 2 ème mail (ils vont se dirent en France !!!!)
(1 € = 18 000 dongs. 1 US = 16000 dongs) environ
On décide tous d'aller changer de l'argent avant le départ de l'hôtel, car c'est question de survie, je n'ai changé, tout comme les autres que 5 € à l'aéroport.
Direction à pied, le lac, puis on le contourne par la droite. Quartier des affaires où nous sommes passés la veille. On arrive dans une banque internationale d'état, mais la lenteur administrative est spectaculaire. Il y a une petite queue. Un gars qui est résident et qui fait la queue nous conseille, si on a du cash, d'aller changer ailleurs. Olivier et Souad ont des travellers cheques, ils sont obligés de rester dans cette banque.
Je pars avec Jean Louis en direction d'une autre banque que nous a indiquée le gars, un peu plus loin. Et en fait c'est dans un bureau de change d'une boutique de bijoux que nous changeront notre cash, sans reçu, sans rien, et rapido.
Les deux autres sont toujours dans la queue. Nous décidons de rentrer à l'hôtel pour rassurer Thanh. Sur le chemin je m'achète un pain au chocolat (petit déj trop succinct ce matin...) qui m'avait déjà tenté à l'aller. C'est ce qu'on gardé les vietnamiens de la colonisation française, les pâtisseries et la baguette. Il y a bien des chaussons aux pommes, mais ce sont des chaussons à la viande !
On se retrouve tous à l'hôtel, un peu en retard sur l'heure prévue : on part à 9h 30 pour le nord.