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SHIRAZ

Le Mausolée de Shah Cheragh

Dimanche 1er Mai 2016

On est allé en fin de journée dans un mausolée très étrange, le mausolée de Shah Cheragh.
C'est un lieu saint où deux martyrs des persécutions abbassides sont enterrés. Il est d'une exceptionnelle beauté. C'est le plus important lieu de pèlerinage dans la ville de Shiraz.

Et on y a vécu un sacré truc.



Shah-e Cheragh

Seyed Amir Ahmad, est connu sous le nom de Shah-e Cheragh qui signifie le "Roi de la Lumière" ("King of the Light"),. Lui et son frère Muhammad, fils d'al-Kadhim Mūsā (le 7 ème imam chiite), frères de l'Imam Reza (Alî ar-Ridha, le 8 ème imam chiite), se réfugièrent à Shiraz dans la seconde moitié du 8 ème siècle à cause de la persécution abbasside de la secte chiite.

Ils ont été traqués et assassinés en l'an 835 à cet endroit, et leurs restes sont logés dans ce sanctuaire étincelant.



Les imams chiites

Les Chiites Rafidiths croient qu'après la mort du Prophète, Dieu aurait désigné des successeurs et leur aurait donné l'autorité divine sur toute la Terre.

Ces imams, selon les Chiites, sont infaillibles, ils ne peuvent ni oublier, ni commettre d'erreurs. Ils ont le savoir absolu, ils connaissent le passé et le futur, ils ont d'autres livres, autres que le Coran, qui leur ont été révélés.

Les Rafidiths prétendent qu'il est obligatoire de croire en eux, sinon le musulman mourra mécréant et toutes ses actions seront annulées.

Les Chiites Rafidiths ont douze imams, c'est pourquoi ils sont surnommés les chiites duodécimains ou la secte des douze. Il faut savoir que, pratiquement à la mort de chaque imam, des divergences sur sa succession et l'identité de l'imam suivant aboutissaient à des divisions et à l'émergence de nouvelles sectes. Pour les duodécimains, le douzième imam n'est pas mort mais a subi une occultation.


L'histoire du mausolée

Un mausolée a d'abord été érigé au 12 ème siècle, mais ce que l'on voit aujourd'hui date de la fin de l'époque Qajar et de la période de la révolution islamique.


Les tombes des frères

Les tombes des frères, à l'origine étaient de simples mausolées.

Au cours du règne de Atabeg Abū Sa'id Zanzi (env. en 1130, dynastie des Zangid), le premier ministre, Amir Muqarrab al-din Badr al-din, fait construire la chambre funéraire, la coupole, ainsi qu'un porche à colonnades.

La tombe a été fouillée, et un corps portant une armure a été découvert. Le corps portait une bague avec une inscription "al-'Izzatu lillah, Ahmad bin Mūsā" ce qui signifie "The Pride belongs to God, Ahmad son of Musa". C'est ainsi qu'on a su que la tombe était celle du fils d'al-Kadhim Mūsā.

Les tombes sont devenues un centre de pèlerinage au 14 ème siècle, lorsque la reine Tashi Khatun a érigé une mosquée et une école de théologie dans les environs.

Source : iranreview.org

Une visite épique

En théorie, les non-musulmans n'étaient pas autorisés à entrer dans le sanctuaire. Mais les choses ont changé.
Pour pénétrer dans la cour, nous les femmes, nous devons porter un tchador (imprimé, noir et blanc).
Et nous les touristes, sommes obligés d'être accompagnés par un guide.




Notre guide


Avec nos tchadors à fleurs, on nous reconnaît comme touristes, alors que les femmes musulmanes, elles, elles portent des tchadors noirs ou des tchadors blancs. Les hommes, eux, n'ont pas à porter de tchador... évidemment.









Ainsi vêtues, nous pouvons pénétrer dans la grande cour.





Une vaste cour, et sur le côté une coupole de tuiles bleues en forme de bulbe.



La structure, le carrelage et le dôme du mausolée ont été reconstruits à plusieurs reprises au cours des siècles.
Un musée récemment ouvert est situé dans un nouveau bâtiment sur le coin nord-ouest de la cour (à côté du sanctuaire lui-même), et abrite à l'étage une intéressante collection d'objets liés sanctuaire, quelques vieux corans, et au rez de chaussée une porte ornée d'argent, d'or et de lapis-lazuli. (On n'a pas visité).






Notre "accompagnateur", notre guide...
Il aime mieux parler espagnol qu'anglais... Il sait mieux parler l'espagnol...

Le mausolée


On nous explique qu'il faut alors nous séparer, les femmes des hommes.
Nos compagnons continuent leur visite avec le guide homme.

A nous, on nous présente une jeune femme vêtue d'un tchador noir, qui sera chargée de nous accompagner (je ne l'ai pas prise en photo). Elle nous expliquera par la suite qu'elle est bénévole, et accomplit cette tâche comme une tâche religieuse.







Nous pénétrons dans une immense salle recouverte de tapis.
Le tombeau, les portes d'argent et le travail des miroirs sont les objets d'artisanat d'artistes de Shiraz.




Puis nous pénétrons dans une salle décorée du sol au plafond d'innombrables carreaux de miroir, éblouissants.
Nous sommes autorisées à prendre des photos, mais nous devrons ne plus prendre de photos dès que nous arrivrons face à la tombe.









A un moment notre "accompagnatrice" nous a dit "maintenant vous ne pouvez plus prendre des photos".
Plus tard, elle nous dira "maintenant vous pouvez à nouveau prendre des photos"...
Un rideau noir sépare les femmes des hommes.






Voilà le tombeau, que je ne me suis pas autorisée à prendre en photo, mais dont j'ai trouvé une image sur un site web.



Image d'Internet

VIDÉO

Le tchador, ça n'a pas de boutons, il faut le tenir fermé avec la main.
Pas facile de sortir l'appareil photo de l'autre main et de prendre des photos.
Pire encore de filmer sans que cela ne bouge.



©PlaneteJoce

Un étrange événement s'est produit

Nous ressortons dans la grande cour.




Et quand nous sommes ressortis dans la cour, un étrange événement s'est produit.
Les gens regardaient vers le haut.







Tout en haut, sur la terrasse, des hommes ont battu les tambours.
Les gens, une véritable foule s'est rassemblée dans la cour.




J'ai filmé. C'était fort. C'était impressionnant.

VIDÉO

©PlaneteJoce

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