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PERSEPOLIS


Fondée par Darius Ier, roi de l’empire achéménide, en 518 avant J.-C. Persépolis, Persepolis fut construite sur une immense terrasse mi-naturelle, mi-artificielle, où le roi des rois avait édifié un splendide palais aux proportions imposantes inspiré des modèles mésopotamiens.

Persepolis, j'en ai rêvé. Je vais en Iran presque que pour voir Persepolis, car dès mon adolescence, la découverte de la frise des archers au musée du Louvre m’a fascinée. Des archers barbus, coiffés d’épaisses boucles, défilant les uns derrière les autres. Une frise datant d’il y a 2500 ans, qui, je sais depuis, ne venait pas de Persepolis, mais de Suse.

Persepolis, c'est aussi dans mes souvenirs de jeunesse les fameuses fêtes de Persépolis en 1971 qui célèbraient les 2 500 ans de la monarchie iranienne sur les sites de Persépolis et de Pasargades. Plus de 60 chefs d’Etat y ont assisté. Des manifestations grandioses, diffusées en mondovision par satellite et en couleur SECAM...
Je crois que c'est la première fois que j'ai entendu le nom de Persepolis.



Le shah Mohamed Reza Palavi a organisé entre le 12 et le 16 octobre 1971 une fête spectaculaire pour célébrer les 2500 ans de l'Empire perse, sur le site de Persépolis, siège des rois d'Iran depuis des siècles. Monarques et présidents de monde entier ont fait le déplacement.

Des dépenses de trois cents millions de dollars en tentes de soie équipées de toilettes en marbre, et en mets et vins, pour vingt-cinq mille personnes, venus en avion depuis Paris.


Persepolis se trouve à 60 km au nord-est de Shiraz, dans la plaine de Marvdasht, au pied de la montagne Kuh-e Rahmat (la montagne de la miséricorde). Les Perses considéraient cette montagne comme sacrée depuis l'Antiquité, ce qui explique qu'au pied de ses flancs et à ses extrémités nord et sud, se trouvent de nombreuses villes, tombeaux et monuments des périodes achéménide et sassanide, comme les villes de Persépolis, d'Istakhr capitale du Fars jusqu'à la fondation de Chiraz, les sites rupestres de Qadamgah, de Nakš- e Rajab (à proximité de Naqsh-e Rostam), et de nombreux autels zoroastriens.



"Parsa", plus connue sous son nom grec de Persépolis qui signifie en grec ancien "la cité perse", fut la capitale de l’empire perse achéménide, et le siège du gouvernement de l’empire achéménide. C'est le plus impressionnant de tous les sites archéologiques en Iran, tout d’abord par son étendue mais surtout par la taille et la nature de ses ruines.
La cité est située dans une haute plaine entourée de montagnes.




On voit bien sur cette image les magnifiques ruines s’étendant au pied du Kuh-e Rahmat
Capture © émission "L'iran vu du ciel" diffusée sur ARTE


Selon l'historien Diodore de Sicile (1er siècle av. J.-C.), la ville était entourée de trois murs. On ne sait pas quand ces murs furent construits ni par qui, puisqu'ils furent détruits par Alexandre le Grand et qu'il n'en reste rien aujourd'hui. Le premier mur, qui entourait immédiatement la terrasse, avait une hauteur de 7 mètres. Le deuxième, sans doute avec un certain intervalle entre lui et le premier, mesurait 14 mètres de haut, et le troisième s'élevait à 27 mètres. Ces murs étaient surmontés de tours et toujours habités. Une passerelle, sans doute, autour du sommet permettait de se défendre de n'importe quelle direction.




Image d'internet


C'est le joyau de l'art achéménide. Les Iraniens l'appellent Takht-e Jamshid (Le trône de Jamshid), Jamshid étant le premier, sans doute mythique, chef de l'Iran, selon le Livre des Rois de Ferdowsi.

Persépolis est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979.

Darius 1er

(Né vers 550 av. J.-C. mort en 486 av. J.-C.)

Persépolis a été fondée par Darius le Grand autour de 521/518 avant J.-C. (oui on est AVANT J.-C.), conçue pour être le siège du gouvernement pour les rois achéménides et un centre pour les réceptions et fêtes rituelles.





Persepolis fait partie d’un vaste programme de constructions monumentales visant à souligner l’unité et la diversité de l’empire perse achéménide, et à asseoir la légitimité du pouvoir royal.

A peine les travaux de Suse terminés, Darius Ier entreprend, vers 518 avant J.-C., la construction d’une nouvelle capitale dans la plaine de Marv-e Dasht, à peu de distance de Pasargades qui était la capitale de Cyrus le Grand.

Suse, la capitale administrative était située à plus de 500 km. Le choix du site de Persépolis n’avait rien d’arbitraire : construite pour symboliser la puissance des souverains Achéménides, la ville ne pouvait, dans ce sens, que profiter de son isolement géographique.

On fait appel à des ouvriers et artisans venus de toutes les régions de l’empire. L’architecture résulte d’une combinaison originale des styles issus de ces provinces créant ainsi le style architectural perse déjà ébauché à Pasargades, également retrouvé à Suse et à Ecbatane (aujourd'hui, Hamadan). Cette combinaison des savoir-faire marque également les autres arts perses, comme la sculpture ou l’orfèvrerie.

L’aspect monumental du site, l’immensité de la salle d’audience et de la salle du trône dite salle aux 100 colonnes, étaient bien faites pour impressionner les vassaux du Grand Roi.

La construction de Persépolis se poursuit pendant plus de deux siècles, jusqu’à la conquête de l'empire et la destruction partielle de la cité par Alexandre le Grand en 331 av. J.-C.


Découverte par les voyageurs occidentaux

Le site fut plusieurs fois visité au cours des siècles par des voyageurs occidentaux, mais ce n’est qu’au 17 ème siècle qu’il est authentifié comme étant les ruines de la capitale achéménide. Les ruines n'ont pas été fouillées jusqu'à ce que l'Institut Oriental de l'Université de Chicago ait parrainé une expédition archéologique sous la supervision du professeur Ernst Herzfeld de 1931 à 1934, et Erich F. Schmidt de 1934 à 1939. De nombreuses explorations archéologiques ont permis par la suite de mieux en appréhender les structures, mais aussi l’aspect et les fonctions.

L'un des nombreux aspects des ruines de Persépolis qui a intrigué les archéologues a été de déterminer quelle était la fonction de la ville et qui vivait où. Il semble que la classe supérieure vivait sur la terrasse surélevée et les gens du peuple en dessous dans des maisons en briques crues.

Ma visite

L’accès à la terrasse se fait par la façade ouest par cet escalier monumental.




L'escalier principal - Image d'internet - © Diego Delso


Samedi 30 Avril 2016

Accompagnés par Soheila, on entre par cet énorme escalier de pierre. Il ne faisait pas très beau.







Bien que la construction ait commencé sous Darius Ier (522-486 av. J.-C.) la grandeur du site dans son ensemble est due principalement à son fils Xerxès Ier (486-465 av. J.-C.) et à son petit-fils Artaxerxès Ier (465-424 av. J.-C.). Des embellissements ultérieurs ont été apportés par Artaxerxès II (r. 404-358 av. J.-C.), Artaxerxès III (r. 358-338 av. J.-C.) et d'autres rois achéménides. Les noms et les images de Xerxès I et d'Artaxerxès I (ainsi que celui de Darius I) apparaissent le plus souvent inscrits sur des tablettes au-dessus de portes et dans des couloirs à travers les ruines de la ville.

Pour en savoir + sur l'Histoire de Persepolis, mon autre article sur mon blog ☞ ICI

La porte de toutes les nations

On accédait au grand complexe palatial construit par Xerxès Ier par la porte de toutes les nations, flanquée de deux statues monumentales de lamassus (hommes-taureaux) censés éloigner le mal. Le lamassu est une figure protectrice de la Mésopotamie ancienne pouvant être un être féminin ou masculin, humain ou hybride.




Capture © émission "L'iran vu du ciel" diffusée sur ARTE







VIDÉO

Des écoliers iraniens viennent visiter aussi le site.


©PlaneteJoce


La porte de toutes les nations s'ouvrait sur un grand hall de 25 m de long, quatre grandes colonnes de 18,5 m de haut supportant un toit en cèdre. C'est là que les représentants des nations soumises à l'Empire rendaient leur tribut au roi.

On entre sur le site. On n'est pas les seuls... un guide commente...



©PlaneteJoce


Persépolis comprend un vaste complexe palatin érigé sur cette terrasse monumentale qui supporte de multiples bâtiments hypostyles. Ces palais avaient des fonctions protocolaires, rituelles, emblématiques, ou administratives précises : audience, appartements royaux, administration du trésor, accueil.

Les colonnes de Persépolis sont de style ionien, avec un fût cannelé et mince : le diamètre est inférieur au dixième de la hauteur, aucune colonne de Persépolis n'est large de plus d'1,9 m. Certains chapiteaux portent des griffons inspirés des griffons de bronze archaïques grecs. Le calcaire gris est la pierre la plus utilisée pour la construction.

À proximité de la terrasse se trouvaient d’autres éléments : les habitations de la ville basse, les tombes royales, des autels, des jardins.




Le complexe fait 13 hectares et repose sur une terrasse de 450 m sur 300 m, 14 m de haut, et avec quatre niveaux de deux mètres. L'influence de la Mésopotamie est très présente, en particulier dans la formule palatine associant deux palais, l’un pour l’audience publique et l’autre pour l’audience privée.

- L’entrée débouche sur le niveau réservé aux délégations.
- Les quartiers des nobles sont sur un niveau supérieur.
- Les quartiers réservés au service et à l’administration sont situés sur le plus bas niveau.
- Les quartiers royaux sont sur le plus haut niveau, visibles par tous.




Le site de Persepolis


Une série documentaire de Peter Latzko (France, 2020) "L'Iran vu du Ciel" en coproduction avec ARTE a été diffusée en février 2021 et montre ces vues surprenantes au-dessus de Persepolis.



Capture - © documentaire "L'iran vu du ciel"



Capture - © documentaire "L'iran vu du ciel"



Capture - © documentaire "L'iran vu du ciel"


L’idée que Persépolis n’ait eu qu’une occupation annuelle et rituelle dédiée à la réception par le roi de tributs offerts par les nations assujetties de l’empire qui venaient déposer leurs offrandes au pied du Roi des Rois sous l’égide du grand dieu Ahura-Mazda à l’occasion des cérémonies du nouvel an perse, le Norouz, a longtemps prévalu.

Mais il est maintenant certain que la cité était occupée en permanence et tenait un rôle administratif et politique central pour le gouvernement de l’empire. De nombreuses archives écrites sur des tablettes d’argiles découvertes dans les bâtiments du trésor et les fortifications ont permis d’établir ces rôles, et livrent des renseignements précieux sur l’administration impériale achéménide et la construction du complexe.

Le palais de Darius I : le Tachara

Le Tachara est le palais de Darius Ier, il se trouve au sud de l’Apadana (la salle du trône dans les palais des anciens rois de Perse). Les dimensions de l’Apadana autorisait la réception de 10 000 personnes, ce qui assurait une audience importante au roi, et sa surélévation permettait au roi d’observer cérémonies et parades se tenant dans la plaine. L’Apadana est une salle hypostyle. Un exemple subsiste à l'état de vestige à Suse, et un autre ici à Persépolis, mieux conservé.




Le Tachara - Image d'Internet


Construit par Darius Ier, le Tachara a ensuite été complété par Xerxès Ier (486-465) qui l’agrandit, puis par Artaxerxès III qui y a ajouté un second escalier à l’ouest.

On trouve le nom "Tachara" sur une inscription située sur un montant de sa porte sud. C’est le seul des palais à avoir un accès sur le Sud au moyen d’un portique. L’entrée du palais se faisait initialement de ce côté, par un double escalier.






Le Tachara a été construit sur un plan carré de 60,50 m de côté. Il est composé d’une salle centrale à 72 colonnes de 20 m de haut (dont 13 sont encore debout) entourée de chambres plus petites. La salle centrale, une grande salle hypostyle de forme carrée, est parfois appelée "salle des miroirs" en raison de la surface polie de ses pierres. Elle a 36 colonnes ordonnées en six rangées.

A l’Ouest, au Nord et à l’Est, trois portiques rectangulaires portés chacun par douze colonnes ordonnées en deux rangées. Ils sont décorés de grands bas-reliefs du Roi combattant un lion, un taureau et une chimère, ainsi que de serviteurs apportant divers objets.

L’entrée du palais se fait par une porte dans l’embrasure de laquelle sont sculptés des gardes, suivie d’une autre porte ouvrant vers le hall principal, sur laquelle se trouve un relief représentant le roi combattant un animal dressé figurant le mal, thème qu’on retrouve sur d’autres portes de Persépolis. Le plafond était soutenu par des poutres reposant sur des protomés de taureaux et de lions.



Les parties inclinées de l’escalier montrent des Mèdes et des Arachosiens apportant des présents. Le centre rassemble deux groupes de neufs gardes qui se font face, et trois panneaux constituant une inscription trilingue. Les écoinçons de l’escalier représentent un lion dévorant un taureau, symbole du nouvel an, le "Norouz". Le disque ailé ou fravahar, symbole soit d’Ahura-Mazda, la divinité du zoroastrisme, soit de la gloire royale, complétait le décor.

L’ensemble était richement peint comme en attestent les multiples traces de pigments retrouvées sur les bases de certaines colonnes, les murs et les bas-reliefs des escaliers. Les portes de bois et les poutres portaient également des plaques d’or, des inclusions d’ivoire et de métaux précieux.

La partie Sud consiste en une série de petites salles et son escalier permet d’accéder au palais inachevé d’Artaxerxès III (358-338) et au palais de Xerxès I, le Hadish.

Sources ☞ Wikipedia et http://www.antikforever.com/Perse/Achemenides/persepolis.htm


Voilà ce qu'il en reste.






La procession des nobles et dignitaires

De nombreux bas-reliefs sculptés sur les escaliers et portes des palais représentent la diversité des peuples qui composaient l’Empire. D’autres consacrent l’image d’un pouvoir royal protecteur, souverain, légitime, et absolu, ou désignent Xerxès Ier comme successeur légitime de Darius le Grand. De multiples inscriptions royales persépolitaines cunéiformes rédigées en vieux-persan, babylonien, ou élamite, sont gravées à divers endroits du site.

Lors de ces célébrations, les plus importantes du calendrier mazdéen, les envoyés de tous les États vassaux de l’Empire achéménide viennent présenter leur tribut au Roi des Rois. C’est cette cérémonie que l’on voit représentée sur l’Apadana. Toutes les satrapies (division administrative dans l'Empire perse) y sont représentées. Aucun étranger ne pouvait assister à ces cérémonies.




Il reste très peu de couleur, de petits coins de couleur ocre, qui laissent imaginer
que la frise était tout entière colorée.



Cette frise j'en avais rêvé parce que je l'avais vue sur de nombreuses images. Mais j'ai été, en quelque sorte, un peu déçue, parce que sur les images elle paraît être très haute, énorme, et en fait elle n'est pas grande. Les sculptures des dignitaires sont petites, pas aussi grandes comme la frise des archers que l'on voit au musée du Louvre, par exemple.






Pour comprendre les différentes parties du site de Persepolis, érigées par les successeurs de Darius 1er, il faut se repérer avec la dynastie des Achéménides.


HISTOIRE

Les Achéménides en se libérant vers 550 av. J.-C. de la tutelle des Mèdes, auparavant leurs souverains, ont fondé le premier des empires perses à régner sur une grande partie du Moyen-Orient durant le Ier millénaire AVANT J.C. Ils ont régné durant deux siècles.

Cet empire est l'un des plus grands empires ayant existé durant l'Antiquité, s'étendant sur environ 7,5 millions de km². Il s'étend alors au nord et à l'ouest en Asie Mineure, en Thrace et sur la plupart des régions côtières du Pont-Euxin, à l'est jusqu'en Afghanistan et sur une partie du Pakistan actuels, et au sud et au sud-ouest sur l'actuel Irak, sur la Syrie, le Liban, Israël et la Palestine, la Jordanie, le nord de l'Arabie saoudite, l'Égypte, et jusqu'au nord de la Libye.

Le nom "Achéménides" provient du nom du clan fondateur.

Ils sont à l'origine de plusieurs sites au cœur de leur empire : Pasargades, Persépolis, Suse.


A Persepolis, y a 4 rois qui ont construit : Darius Ier, Xerxès Ier, Artaxerxès Ier, Artaxerxès III, et on est "BEFORE" Christ...
c'est à dire à la même époque que les pharaons d'Egypte. Artaxerxès III est contemporain de Philippe de Macédoine et du pharaon Nectanébo II en Égypte..





Le palais de Xerxès Ier (486-465) - Le Hadish

Xerxès Ier a vécu de 519 à 465 av. J.-C. et fut roi de Perse de 486 à 465 av. J.-C.).
Il est le fils de Darius Ier (qui a régné de 522 à 486 av. J.-C.).
Il a été assassiné en -465 dans un complot dirigé par son ministre Artaban. Son fils Artaxerxès lui succèda.

Le palais de Xerxès Ier se trouve au sud du Tripylon (ou hall d'audience, ou palais central). il a été bâti sur un plan similaire au Tachara mais en deux fois plus grand.

"Hadish" est un mot en vieux Persan qui signifie "palais". Il figure sur une inscription trilingue en quatre exemplaires sur le portique et l'escalier. Ce sont les archéologues qui ont nommé ce palais "Hadish", car le nom original n'est pas connu.

L'attribution à Xerxès Ier est certaine puisque celui-ci fit graver son nom et sa titulature pas moins de quatorze fois.



L'accès du palais se faisait par un escalier monumental à l'Est, à double volées divergentes et un escalier plus petit à volées convergentes à l'Ouest. Les deux présentent le même décor que l'escalier Sud du Tachara : des taureaux et des lions, des gardes Perses, un disque ailé et un sphinx. Il comportait un hall central avec 36 colonnes de pierre et de bois dont il ne reste plus rien.

Le hall est entouré à l’Ouest et à l’Est par des petites chambres et des couloirs, dont les portes sont parées de reliefs sculptés. On y voit des processions royales représentant Xerxès I accompagné de serviteurs qui l'abritent sous une ombrelle.




Image d'Internet


La partie sud du palais est composée d’appartements dont la fonction est encore aujourd'hui très controversée. Certains spécialistes pensent qu'ils servaient à la Reine, d'où le nom de "Harem de Xerxès", d'autres les considèrent plutôt comme des magasins, ou annexes du Trésor.

Les tombes

Ctésias de Cnide (médecin Grec d'Artaxerxès II, historien de la Perse et de l'Inde, mort v.398) suppose que c'était la coutume pour un roi de préparer sa propre tombe au cours de sa vie.

Situées à quelques dizaines de mètres au-dessus de la terrasse, deux tombes ont été creusées dans la roche du Kuh-e Rahmat et dominent le site. Ces tombes sont attribuées à Artaxerxès II (404-359) et Artaxerxès III (358-338).









HISTOIRE

Artaxerxès III Ochos (-425 / -338) est le 11 ème empereur de l’Empire achéménide. Il est le fils et successeur d’Artaxerxès II. Il arrive au pouvoir après la mort de ses frères aînés et de son père, à l'âge de 86 ans. Peu de temps après son avènement, Artaxerxès aurait assassiné toute sa famille pour garantir son pouvoir.

Il entreprend des travaux à Persépolis où il érige un nouveau palais et construit son propre tombeau.

Selon Diodore de Sicile, Artaxerxès aurait été empoisonné par Bagoas, le favori de Darius III puis d'Alexandre le Grand, mais une tablette cunéiforme conservée au British Museum suggère que le roi est mort de causes naturelles.

Pendant les dernières années de son règne, Philippe II de Macédoine, de plus en plus puissant en Grèce, tente de pousser à la révolte les cités grecques sous domination perse. Artaxerxès l’en empêche et protège la ville de Périnthe contre un siège macédonien.


Ces tombeaux, de même forme que ceux de Naqsh-e-Rostam, sont décorés sur la façade extérieure de bas-reliefs et entourés de sculptures à colonnades représentant des façades de palais, surplombées de gravures.

Sur les bas-reliefs le Roi est représenté soutenu par les 28 nations vaincues, devant un autel du feu sacré.
Au dessus de lui sont représentés les symboles ailés du Dieu Ahura-Mazda, la lune et le soleil.




Je ne sais pas de quel Artaxerxès ceci est le tombeau !


Un mur présente une inscription en trois langues qui rappelle que Darius Ier laissa une descendance et qu’il construisit la cité de Persépolis. Les inscriptions donnent aussi une liste détaillée de ses biens.


La tombe, un énorme trou !




Les tombes des autres rois

Il est communément admis que Darius I (522-486), Xerxès I (486-465), Artaxerxès I (465-424) et Darius II (423-404) sont enterrés à Naqsh-e-Rostam, à 4 km au nord-est de Persepolis.

Cyrus II le Grand (559-529) fut enterré à Pasargades.

S'il y a quelques vérités dans les écrits de l'époque, le lieu d'enfouissement de Cambyse II (529-522) doit être recherché quelque part à côté de celui de son père Cyrus II.

Ceux qui ne furent pas enterrés dans ces tombes le furent à Persépolis, probablement dans la zone entourant la tombe orientale. A l'est de la ville se trouve une tombe royale, dont on ne sait pas à qui elle appartient.

Tout au sud de la terrasse, un troisième tombeau attribué à Darius III (336-330) est resté inachevé et est en cours de restauration. D'autres spécialistes attribuent par contre ce tombeau à Artaxerxès IV Arsès (338-336)...

Un autre petit groupe de ruines dans le même style, peut-être des restes de sépultures post-Achéménides, se trouve au nord de la terrasse, au village de Hajjiäbäd sur la rivière Pulvâr, à une bonne heure de marche au-dessus du site de Persépolis. Il semble former un seul bâtiment qui était encore intact il y a 900 ans et qui fut utilisé comme mosquée de la ville.

La destruction de Persepolis

Alexandre le Grand conquit la Perse en 331 av. J.-C. et mit un terme à l’Empire achéménide, fondé par Cyrus le Grand.
Les palais ont été pillés et brûlés par Alexandre le Grand en 331/330 av. J.-C. dans un geste symbolisant la destruction de la puissance impériale perse. L'incendie consuma Persépolis au point qu'il ne restait plus des grands palais et des salles que des colonnes, des fragments de murs, des escaliers et des portes, et détruisit également les ouvrages religieux des Perses écrits sur parchemin ainsi que leurs œuvres d'art. Le palais de Xerxès, le roi qui avait planifié et exécuté l'invasion de la Grèce en 480 av. J.-C. reçut un traitement particulièrement brutal lors de la destruction du complexe.

La ville s'effondra et fut perdue dans le temps. Les habitants de la région ne la connaissaient que sous le nom de "lieu des quarante colonnes" en raison des colonnes encore debout parmi les décombres. Avec le temps, le site fut associé à des entités surnaturelles, fut considéré comme hanté et fut généralement évité.
Source ☞ https://www.geo.fr

Pendant les cinq siècles qui suivirent, le plateau iranien fut placé sous le joug d’autres empires, jusqu’à la montée au pouvoir d’une nouvelle dynastie perse, les Sassanides (224-226 à 651 après J.-C.).




Bien que mises à feu ces ruines sont encore imposantes et ont permis une reconstruction
assez complète à son aspect d'origine.

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©PlaneteJoce

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