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YAZD

Excursion autour de Yazd

Chak Chak

Jeudi 5 Mai 2016

Nous sommes en excursion autour de Yazd, avec notre taxi et Ali. Nous venons de visiter Kharanaq. Nous reprenons la route en direction de Chak Chak qui se trouve à 25 km à l'ouest en allant en direction d'Ardakan.

L'environnement de cette zone est particulièrement sensible en raison de l'existence de gisements de fer, uranium, barytine, zinc, granite, etc... extraits notamment de la mine de Saghand (+ sur Wikipedia ☞ ICI ) qui se trouve à environ 60 km à l'ouest de Chaq Chaq.








Sur cette route il n'y a personne



Nous retirons nos foulards !
Sentiment de liberté !!!








Chak Chak

On est à 46 km au nord de Yazd. Chak Chak est le plus sacré des sanctuaires de montagne zoroastriens, le temple zoroastrien Pir-e Sabz.


Le temple zoroastrien de Pir Sabz se trouve près du village de Sharifâbâd, dans le département d’Ardakân (province de Yazd). Les locaux l’appellent "Tchak Tchakou" en faisant allusion au bruit des gouttes d’eau qui coulent d’un rocher, et sont emmagasinées ensuite dans un réservoir aménagé près du temple.

Selon la tradition zoroastrienne, ce lieu sacré fut autrefois le refuge d’une princesse sassanide, répondant au nom de Nik Bânou ou Hayât Bânou ("Bânou" signifie "femme").



La légende du Pir-e Sabz

Au 7 ème siècle (an 640), les membres de la famille royale sassanide, principalement des femmes, fuyaient les conquérants arabes.

La princesse Nik Bânou était la seconde fille du dernier souverain perse pré-islamique, l'empereur sassanide Yazdegerd III. Selon la légende, après avoir été séparée de sa famille qui disparut dans la montagne en fuite devant les envahisseurs arabes, la princesse Nik Bânou pour éviter sa capture s'enfuit vers le Pir-e Sabz.

Les Arabes la rattrapèrent, et se sentant piégée elle pria avec dévotion Ahura Mazda de la protéger. La montagne s’ouvrit alors, et par une fente la princesse fut happée par la montagne. Puis le rocher se referma sur elle face aux yeux des Arabes, sauf qu'une bout de son vêtement resta coincé dans la fente de la roche refermée. Le morceau de tissu pétrifié comme un morceau de roche colorée était visible jusqu'à récemment.

Quelques siècles plus tard, le lieu de sa disparition fut redécouvert par un berger (ou un enfant) inspiré par une vision, (il vit en rêve la princesse sassanide qui lui dit de construire un temple en ce lieu) et devint l’objet d’un pèlerinage annuel. Chaque année, du 14 au 16 juin, le temple de Pir Sabz est l’hôte des pèlerins zoroastriens qui s’y rendent pour rendre hommage à Nik Bânou. Les pèlerins mettent des vêtements de couleurs claires et couvrent leurs cheveux avant d’entrer dans le temple.

On raconte qu'sasoiffée, la princesse aurait donné un coup de bâton sur la roche et l'eau aurait jailli.
Le bruit de l'eau fait... "CHAK CHAK".

Les eaux qui sortent maintenant des roches et qui gouttent le long des murs de la grotte seraient les larmes de la douleur de la princesse. Le cours de l'eau est bordé de fougères qui symbolisent les cheveux de la princesse.

Dans la province de Yazd, on compte six lieux saints, généralement construits au pied d’une montagne.

Source ☞ teheran.ir



La route tourne et grimpe





Nous apercevons ceci : un village à flanc de falaise. Rien autour.






Plaqué contre la montagne, le site se compose d’une grotte mi-naturelle,
mi-artificielle, entourée de bâtiments pour l’accueil des pèlerins qui s’y rendent chaque année en été.






On n'échappe pas au péage... (le monsieur en chemise blanche devant sa cahute à l'entrée de l'escalier...)




La légende de la princesse Nik Bânou est même inscrite au dos du ticket d'entrée




Et re-foulard... Il faut grimper.






La grotte

Je suis allée jusqu'en haut mais je n'ai pas trouvé la grotte !






Le temple zoroastrien Pir-e Sabz

Dans la cour du temple se trouve un vieil arbre qui serait, selon la tradition, le bâton de Nik Bânou, fille du dernier empereur sassanide Yazdgard III. La princesse enfonça ici son bâton qui se transforma en un grand arbre.

A l’entrée du sanctuaire, une porte en métal, deux lances achéménides.
Au fond de la grotte, dans une forme de niche, brûlent trois bougies (lumières de la bonne action, de la bonne parole et de la bonne pensée).

Au centre, une bûche se consume sur un autel du feu, symbole de la lumière divine, immuable et pure.



Images d'Internet extraites du site teheran.ir


Ali m'a montré une photo une fois retournée en bas, et bof ! Je crois ne rien avoir perdu !
Une grotte quoi, sans décoration à l'intérieur, avec juste un bassin en fer.

Le village en lui-même est assez décevant, moderne.
Mais c'est que ce n'est pas vraiment un village, c'est un lieu où l'on a construit des hébergements juste pour les pèlerins.
Ce qui est beau, c'est le panorama de falaise sur le désert Dasht-e Kavir.



MA VIDÉO

©PlaneteJoce

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