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Jeudi 5 Mai 2016
Nous sommes en excursion autour de Yazd. Nous venons de visiter Chaq Chaq. Nous arrivons à Meybod.
Meybod est à 52 km au nord-ouest de Yazd, au centre du plateau iranien à 1100 m d'altitude, dans une plaine sèche et aride.
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Meybod est une ville très ancienne qui remonte à la période pré-islamique : l'endroit était déjà habité à l'époque des Mèdes et on y a trouvé de nombreuses pièces de monnaie sassanides. Ces pièces présentent Meybod comme l’une des rares villes de l’époque ayant droit de monnayage
D’après la légende, Meybod fut fondée par le mythologique roi Kiomarth, premier roi iranien. + d'infos ☞ ICI
Meybod est construite sur un plan cruciforme à l’exemple des villes sassanides, dotées de quatre portails s’ouvrant vers les quatre coins du monde.
La présence considérable des zoroastriens dans certains territoires renforce certaines hypothèses qui considèrent que le nom "Meybod" est dérivé du titre zoroastrien "Mobad".
Envahie durant la conquête musulmane par Saïd, fils du calife Othmân, la ville de Meybod vécut une longue domination arabe durant l’ère islamique.
Son apogée fut sous la dynastie Mozaffaride qui domina sur les provinces centrales de l’Iran au 14 ème siècle (1318-1393). De nombreux monuments historiques de Meybod ont été bâtis ou rénovés par les Mozaffarides.
→ L’école Mozaffariyeh abrite le tombeau de son bâtisseur l’émir Sharafoddin Mozaffari.
→ Le château Nârin fut le siège militaire principal des Mozaffarides.
La dynastie mozaffaride sera démantelée par Tamerlan.
Sources sur Meybod ☞ ICI
Dans le centre de Meybod se dresse la plus ancienne forteresse d'Iran, construite il y a plus de deux mille ans, le Narin Qaleh.
La forteresse daterait pour partie de l'époque mède. Elle a servi de siège militaire sous les muzzafirides, et a été conquise puis détruite partiellement par l’armée de Tamerlan.
Le bruit court même que le Narin Qaleh aurait été construit il y a environ 7000 ans et aurait été un ancien temple de feu.
Les gens de la région croient aussi que le château était le coffre des trésors de Salomon.
La forteresse de Meybod est encore en cours de recherches archéologiques mais quelques étages sont ouverts aux visiteurs.
La position de Meybod est, contrairement à toutes les autres des environs, centrée au milieu des montagnes. Il fallait donc pour les envahisseurs, escalader ces montagnes d'abord, puis parcourir encore 70 km, et seulement après se préparer à tous les événements habituels quand on voulait envahir un château comme des jets d'eau et d'huile brûlante.
La forteresse se dresse à 40 m de hauteur à partir de sa base.
Quatre tours entourent le chateau.
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La structure semble avoir été victime de nombreux tremblements de terre à travers les âges.
Compte tenu du fait qu'il est construit seulement en briques de boue, il est très bien conservé.
Le chateau est bâti comme une ville ancienne, avec trois étages, un niveau de vie commune en bas, puis une partie commerciale et d'affaires et une partie royale (à l'exception de la partie militaire sur le toit pour que les patrouilles puissent surveiller des distances lointaines en cas d'invasion militaire. La structure dispose d'une grande chambre souterraine (remplie aujourd'hui par des gravats), peut-être une prison.
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Il y a une ressemblance dans la conception avec le palais Ali Qapu d'Ispahan, car la forteresse dispose d'une terrasse, où l'on accède par deux escaliers hélicoïdaux.
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Outre la forteresse, Meybod abrite d’autres monuments historiques tels que la Grande Mosquée, le mausolée de Khadijeh Khâtoun, le caravansérail Shâh-Abbâsi, un pigeonnier, des badgirs, un yakhchal, un musée de la céramique et un musée du tapis.
Meybod a été un centre de production de céramiques argileuses, puis depuis la fin du 19 ème siècle de céramiques siliceuses, avant de se consacrer principalement, dès la fin du 20 ème siècle, à la porcelaine.
On entre dans la ville de Meybod, nous faisons un arrêt devant la Yakhchal. Un yakhchal c'est un réfrigérateur naturel, ancien. Cette structure en forme de dôme semi-enterré servait la plupart du temps à stocker de la glace, la glace fabriquée en hiver, pour servir le reste de l´année, mais aussi parfois à stocker de la nourriture.
Dans l'Iran du 4 ème siècle av. J.-C., les ingénieurs persans maîtrisaient déjà la technique permettant de stocker de la glace en plein été dans le désert. La glace était amenée des montagnes environnantes pendant l'hiver et ensuite stockée dans des yakhchals.
Le yakhchal était un grand espace enterré (jusqu'à 5 000 m³) qui avait des murs épais d'au moins deux mètres à la base, bâtis avec un mortier spécial appelé sarooj, composé de sable, d'argile, de blanc d'œuf, de chaux, de poils de chèvre et de cendres dans des proportions spécifiques et qui était résistant aux transferts de chaleur. Les Iraniens pensent aussi que la mixture était totalement imperméable.
Cet espace était souvent relié à un qanat et possédait aussi souvent un badgir (tour à vent) qui pouvait facilement rafraîchir les températures pendant les jours d'été.
La glace stockée était ensuite utilisée pour fabriquer des rafraîchissements pour la cour royale. Ces structures ont été construites et utilisées surtout en Iran. Parmi celles qui subsistent aujourd'hui, beaucoup datent de centaines d'années.
Bon, c'est très intéressant, mais on n'a pas visité, juste regardé de l'extérieur.
On s'arrête pour voir un caravansérail.
Mais peu d'intérêt, c'est un lieu de boutiques d'artisanat pour touristes.
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Y compris des touristes iraniens...
J'y rencontre un énorme groupe de femmes, accompagnées par un guide.
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Aujourd'hui, il y a encore environ 300 pigeonniers éparpillés en Iran. Ils datent généralement du règne des Safavides.
Dans certaines cultures la possession d'un pigeonnier était un symbole de statut et de pouvoir.
Ces tourelles ont été construites avec l'intention de recueillir les fientes des pigeons, qui étaient une source importante de recettes locales.
Les tours sont faites de brique, plâtre et enduit à la chaux, ont entre 15 et 25 m de diamètre, et des hauteurs de plus de 20 m. Les dômes surmontés de crevasses permettent l'entrée des pigeons dans les alvéoles.
Ce pigeonnier a une structure circulaire. Il y a une bande en crépit lissé à mi-hauteur pour éviter que les rats ou tout autre prédateur puissent grimper. Les ouvertures sont sur le toit, juste de la taille d´un gros pigeon, pour éviter également qu´un rapace vienne attaquer les petits.
Les excréments de pigeons sont toujours utilisés comme engrais, ainsi que pour adoucir le cuir des tanneries.
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