CHIANG MAI

Jeudi 8 Août 1974

De Tak à Chiang Mai

Départ pour les kilomètres de route qui nous séparent de Chiang Mai.
Il est 10 hres. Somsak 2, le chauffeur, roule comme un dingue.

Nous déjeunons à LAMPANG, sur une île, dans un restaurant en plein-air. On y accède par un pont. C'est le rendez-vous des minets et minettes des environs, qui arrivent en motos. Il y a un juke-box (le tube thaï qui nous suivra tout le long du voyage)... Les chanteurs, ça va, mais les chanteuses ont une voix si haut perchée, que ça tape sur les nerfs. Il y a des photos de vedettes américaines. il y a des pédalos. Somsak 2, après avoir tourné autour, ne résiste pas et se fait une balade en pédalo sur le lac.

Le repas est très bon. Mais les WC, quelle surprise ! Les empreintes des pieds sont à la taille des pieds des Thaïs, et la chasse d'eau est un gros tonneau rempli d'eau, avec une petite cuvette en plastique, dont on se sert pour jeter de l'eau dans les WC.

Nous nous amusons follement à jeter les restes de notre repas, riz, crevettes (pourtant très pimentées) dans le lac, où à chaque fois qu'un morceau est jeté, des milliers de petits poissons font un saut hors de l'eau. Ils se bagarrent pour attraper le morceau de nourriture, et le spectacle est délirant.

Après-midi

Nous continuons la route. Nous avons dit à Somsak 1 que nous aimerions bien nous arrêter sur la route pour prendre des photos, ou entrer dans les petits villages que nous croisons. Nous passons devant l'un de ces villages, et nous crions "stop, stop". Mais pour y accéder, c'est une vraie expédition dans la gadoue. Mais nous sommes décidés. Les maisons sont en bois. Les villageois vivent autour d'un chef de tribu. Nous voyons enfin des bananiers... avec des bananes !!

Visite d'une maison thaïe

Somsak demande si l'on peut visiter une maison. la demande est acceptée. La maison est sur pilotis, et on y accède par une échelle, après s'être déchaussé, bien sûr. On salut du salut thaï, mains jointes au niveau de la poitrine, la grand-mère, chef de famille, édentée, et pour le peu des dents qui lui restent, noires comme du charbon à force de mâcher du bétel.



Mon voyage en Thaïlande en 1974


Le plancher n'est pas très solide sous nos poids d'Européens. Dans la pièce principale se trouve une natte au sol qui doit servir de lit commun. Au mur, des tas de photos, des jeunes hommes en tenue militaire (la famille ?).

Puis il y a la cuisine, c'est à dire l'endroit où se trouve la marmite où cuit le riz.

Puis vers l'extérieur s'ouvre une terrasse, abritée par un toit.

Dans cette maison vivent, en plus de la grand-mère, le père, la mère, et les enfants.

Somsak remet à la grand-mère (l'ancêtre, le chef de famille !) quelques billets, et nous dit que c'est à elle qu'il faut donner l'argent. Je distribue quelques bonbons aux enfants. La famille nous remercie de sourires et de saluts. Evidemment, ils ont bien gagné leur journée avec notre visite. Ils ont du recueillir 50 ou 60 bahts, une fortune.

Les rizières

On continue notre route, et le prochain "stop" est crié quand nous nous trouvons au milieu des rizières. "Arrêt photo !".

Pour semer le riz, on choisit un lopin de terre inondé, on laboure, et c'est pourquoi l'on voit toujours des paysans dans les rizières en train de conduire une charrue tirée par un buffle, ce qui m'avait bien surprise, je me demandais bien, pourquoi un buffle au milieu des rizières. Puis, on laisse la terre se reposer Et on plante le riz.

Les lopins de terre sont ainsi utilisés successivement, et ainsi, il y a toujours du riz pour être consommé.

On peut marcher à travers les rizières car chaque plan d'eau est entouré par un terre plein de terre, pas très large du tout, et il faut de l'équilibre pour ne pas tomber dans l'eau. On ne peut y passer que un par un en file indienne. J'essaye de m'avancer, mais, je ne peux pas suivre les autres, car le vertige me prend, et je crois que si j'avance, je vais tomber dans l'eau. Quand je pense que ceux qui partent au Laos, dans le nord, rejoindre les tribus, ils doivent marcher pendant trois heures à travers les rizières !


Mon voyage en Thaïlande en 1974


Ensuite, nous avons droit à une course entre un car et notre voiture. Le car double. Quel affront pour Somsak 2 ! Du coup, il fonce, et redouble el car. une hantise : pourvu que cela ne continue pas et que le car essaye de doubler à nouveau... Car c'est ainsi que cela se passe sur les routes de Thaïlande. On surnomme les chauffeurs de cars "les chauffeurs de la mort !". Comme ils sont payés à la course, ils foncent. Mais les chauffeurs de voitures sont tout autant dangereux. Mais heureusement nous distançons le car.

CHIANG MAI

Nous arrivons à 16 hres.
Nous logeons au State Railway Hotel qui est un hôtel d'état, comme son nom l'indique, où tous les employés sont fonctionnaires.


Mon voyage en Thaïlande en 1974

State Railway Hotel


Il est géré par un Thaï qui parle le Français, car il a fait un stage à Annecy, et il connaît très bien la France. Il est très serviable pour renseigner les Français qui résident dans son hôtel, leur indique les endroits à visiter, et leur fournit un guide si besoin.

Nous commençons par prendre un bain... dans la piscine, pour nous remettre de nos kilomètres.
C'est la meilleure chose quand on est fatigué.

La ville

Puis nous décidons d'aller faire un tour de ville. Nous prenons un taxi collectif. Ce moyen de transport est formidable à Chiang Mai. Pour 2 bahts par personne, (50 centimes) c'est un prix fixe, ils vous emmènent où vous voulez dans la ville, et il y en a plus qu'il n'en faut !

La ville me rappelle un peu Kathmandu, mais en moins beau (il y manque l'atmosphère de bonheur qui est propre au Népal). mais elle a ce caractère des petites villes de montagne, beaucoup plus saines que les grandes villes.

Il y a beaucoup de boutiques équipées de tout : TV, tuners, mixers, pharmacies avec tous les médicaments que l'on trouve en France, et même des tampons Obé. Et il y a de très beaux temples au coin des rues. Nous avons même trouvé à acheter une prise qui nous permet d'adapter nos prises européennes à l'hôtel.

Un gros problème : les moustiques. Dans les chambres, les couloirs, le restaurant, et de véritables essaims dans les ascenseurs ! Nous sommes obligés d'acheter une bombe, mais qui ne sera pas très efficace, de mettre la climatisation au maximum, et de nous couvrir de pommade anti-moustiques. Tout oubli sera fatal.

Il est 19h 20 quand nous avons fini de dîner.
Nous avions bien précisé au serveur que nous désirions manger "thaï"... car le menu "européen" nous était déjà préparé !

Chiang Mai by night

IIl est trop tôt pour se coucher. Nous prenons un taxi collectif pour goûter à l'ambiance de Chiang Mai by night. Il faut descendre après le pont qui enjambe la rivière, au premier feu rouge, et on se retrouve au début des rues commerçantes. La vile est très animée.

Au passage, nous tombons sur un spectacle bizarre, on se demande s'il s'agit de théâtre ou de culte. Des prêtres tout de blanc vêtus ont l'air de diriger un office sur un autel où se trouvent des offrandes, des bougies, des bâtons d'encens. ils chantent. et cela ressemble à une scène de théâtre, car il y a devant des sièges où les gens assistent au spectacle.

On nous invite à nous approcher, car nous sommes restés figés un bon moment, debout, à regarder cette scène. On nous dit en anglais qu'on peut s'asseoir, et rester si l'on veut. J'arrive à me faire expliquer qu'il s'agit d'une cérémonie chinoise pour le culte des ancêtres.

Nous continuons notre balade. Il est 22 hres. C'est l'heure de sortie des cinémas. Une foule ! Devant le cinéma samlos et taxis collectifs se sont rassemblés.

Nous achetons par curiosité une sorte de grosse crêpe à la noix de coco pour 1 baht, et c'est un délice. La marchande nous dit, qu'elle a beaucoup d'acheteurs français. Oui, cette crêpe correspond bien à notre goût français.

Il est 22 hres, et dans les gargotes, tout le monde est en train de manger. Il est vrai qu'ici, on voit les gens manger jour et nuit, à toute heure !

Nous regardons. Il y a diverses sortes de nourritures, vendues dans les boutiques ou les carrioles ambulantes.

Nous passons devant un hôtel bien plus luxueux que notre State Railway Hotel : il s'appelle le Suriwongse. A côté, se trouve un night club, et un salon de massage.

Nous rebroussons chemin, car les boutiques sont en train de fermer. Dans l'une d'elle, dans un énorme tronc d'arbre suspendu, se trouve une ruche, et les abeilles volent par les orifices du tronc. Sur le comptoir se trouve une immense coupe faite en cire d'abeille, ainsi que plusieurs bocaux de miel.

Nous marchons en direction du port. Il fait très bon. Et puis nous décidons de prendre un taxi collectif jusqu'à l'hôtel. Mais voilà, que justement, ils se font rares. Enfin, une voiture ralentit et s'arrête. Ce taxi collectif ne ressemble pas aux autres... En effet... il s'agit de notre voiture Jumbo, conduite par Somsak 2 qui est accompagné de se petite amie de Chiang Mai ! Une ravissante Thaïlandaise. Il nous embarque et nous ramène à l'hôtel.

La chasse au cafard

Mais la soirée n'est pas finie en événements ! De retour dans la chambre, je prends mon sac, que j'avais laissé là, pour y ranger ma pochette. Je le pose sur le lit, je l'ouvre, et je pousse un cri : une énorme bête noire en sort et court à toute vitesse sur le lit. Ce n'était qu'un cafard, mais je n'avais encore jamais vu de cafard de ma vie. Et celui-ci était de taille.

Je me précipite dans la chambre des gars pour prendre la bombe insecticide, et essaye de le tuer. Mais il est tenace. Je ne sais quelle quantité de produit j'ai du lui faire absorber, mais ça a été un dur travail. N'arrivant toujours pas à le tuer, je prends mon sabot, et cogne, cogne dessus. Mais le cafard refuse à rendre l'âme et s'échappe. Enfin j'en fais une charpie, une vraie bouillie.

Il avait du rentrer dans mon sac par le trou sur le côté, et j'avais laissé mon sac par terre, au pied de la coiffeuse. Du coup, je ne laisse plus rien à terre, et ferme tout : bagages, sacs, et même chaussures. Et nous faisons l'inspection avec une lampe électrique des draps, du dessous du matelas et du dessous de lit. Par où était il bien rentré dans la chambre ?

_____ Deuxième jour _____

Vendredi 9 Août 1974

EXCURSIONS AUTOUR DE CHIANG MAI


Lampoon

Réveil 7h 30.

En route nous croisons des éléphants. Il y a un temple, le plus religieux de la région, bien joli. Il renferme un bouddha doré, et les murs sont recouverts de peintures qui retracent bien sûr le vie de Bouddha. Dans l'un des chedis se trouvent les cendres de la mère du Roi. A côté du temple se trouve une école de bonzes, ils sont tous assis à leurs bureaux d'écoliers.

Le village des enfants

Ce village, je ne sais pas son nom, je ne sais pas où il se trouve. Notre guide nous y emmène. Les adultes du village sont partis travailler dans les rizières et le village est dans la journée le royaume des enfants.

Mais quels enfants ! Tout droit sortis de la jungle : les filles portent une robe de grosse toile grise, la plupart du temps en haillons. elles sont terriblement... maquillées : fard à paupières, rouge à lèvre vif, rouge à joue, vernis à ongles (qu'elles doivent probablement obtenir des touristes, car elles ne cessent de nous réclamer : "nam, lipstick, polish". C'est tout ce qu'elles savent dire, et aussi "one baht, one baht" et "what's your name".

On échange ainsi nos noms. Les garçons prennent nos copains par la main, et les filles viennent avec nous. Je tiens ainsi d'une main Bom et de l'autre Loi. Elles nous cueillent des fleurs, nous les mettent dans nos cheveux, ou à notre corsage.

Et quel spectacle : elles fument toutes la pipe ! Dès le plus jeune âge.

On parcourt ainsi le village, encerclés par cette horde d'enfants, oui une véritable horde, qui nous tiraillent de tous côtés.



Mon voyage en Thaïlande en 1974


C'est une tribu, nous explique Somsak, qui est descendue des montagnes, et lui-même n'arrive pas à les comprendre, car ils parlent un dialecte du nord, très différent de la langue thaïe de Bangkok.

Les mêmes se mettent à chanter. Là encore : Frère Jacques, qui est vraiment international en Asie.

Le plus difficile est alors d'arriver à se détacher de la horde, après s'être bagarré pour prendre des photos car les enfants se détournaient. On leur échappe et on grimpe dans la voiture, en essayant d'échapper aux bahts réclamés. Nous filons, les mêmes s'accrochent à la voiture, et quand on les distance, ils nous suivent en courant.

Le tour des artisanats

■ Une boutique de tisserands

Nous allons ensuite visiter une boutique de tisserands. Le décor traditionnel : d'un côté l'atelier où les femmes, assises à leur métier à tisser, se laissent regarder et photographier, et de l'autre, la boutique où l'on vous fait l'article, et où bien sûr la soie est très chère, bien qu'on nous dise que c'est ici, que vous la trouverez la moins chère...

Déjeuner

Puis nous retournons sur Chiang Mai pour déjeuner dans un restaurant thaï de la ville, en toute simplicité, à l'extérieur.


Mon voyage en Thaïlande en 1974

Après midi

■ Une fabrique d'argent

Le guide nous emmène tout d'abord visiter une fabrique d'argent. Il nous explique qu'ils utilisent des pièces indiennes en argent, ils les fondent, puis coulent l'argent, et le martèlent. pas très passionnant cette visite. Ensuite... on passe par la boutique... une de plus..

■ Sculpteurs sur bois

La boutique de bois sculpté ! Là, il y en a marre ! Nous savions qu'il fallait se soumettre à quelques visites de boutiques pour se garder l'amitié des guides, mais à ce rythme là, nous n'en pouvons plus, nous perdons royalement notre temps.

Nous leur expliquons qu'avec seulement deux jours pour visiter Chiang Mai, il y a bien d'autres choses que nous voulions voir, et nous demandons entre autre, d'avoir une demie journée de libre pour organiser nous-mêmes les visites que nous souhaitons faire, et qui ne sont pas au programme.

Somsak était habitué à guider des touristes Jet tours and co, il pensait que nous étions pareils, à vouloir voir les boutiques !

Alors, c'est ensemble que nous bâtissons notre programme. Alors qu'il voulait terminer la journée de visites là, nous lui demandons d'aller voir le village des ombrelles, qui était prévu pour le lendemain, pour ainsi dégager notre après midi demain.

■ Une fabrique de laque

En route nous nous arrêtons pour visiter une fabrique de laque. C'est bien plus intéressant que l'argent. l'ouvrier doit peindre à la gouache blanche, à l'aide d'un minuscule pinceau, tous les détails de son dessin, puis il recouvre le tout de feuilles d'or, répétant ces opérations plusieurs fois, après avoir fait subir, à chaque fois, à son objet, un rinçage.

■ Un atelier de poterie

A côté se trouve un atelier de poterie, et là, nous assistons au travail des potiers. Nous voyons se créer sous nos yeux, sur le tour, tasses et vases. Chaque potier fabrique en série le même objet, et doit produire un certain nombre de pièces par jour.

A côté, se trouve, bien sûr, la boutique, et nous filons, car nous venons de voir arriver le car Jet Tours, qui bien sûr, va "aussi" continuer vers le village des ombrelles ... Il faut y arriver avant eux. leur car est reparti avant nous, mais heureusement, ils n'allaient pas au village des ombrelles.

■ Le village des ombrelles

C'est quelques boutiques où sont exposées des dizaines d'ombrelles, de toutes couleurs, en papier, en tissus.
On nous montre comment on fabrique le papier à partir de l'écorce d'un arbre que l'on fait tremper dans un bac d'eau. Puis, on glisse dans le bac d'eau un tamis qui entraîne avec lui les minuscules grains de papier que l'on fait ensuite sécher. Et cela constituera une feuille de papier. Il y a aussi là un artisan qui sous nos yeux est en train de peindre minutieusement les dessins de l'ombrelle.

Retour à l'hôtel

Nous retournons à l'hôtel, mais nous repartons aussitôt en ville pour essayer d'organiser par nos propres moyens une excursion vers le Nord, en contactant l'un des relais de Jumbo à Chiang Mai. Hélas, le responsable est parti en expédition, son remplaçant nous explique quelles sont les excursions possibles, mais qui nous semblent bien toutes très touristiques.

Il comprend que nous cherchons, comme il le dit, la "real life", mais tout ce qui pourrait être intéressant, c'est une expédition en trois jours dans la jungle, et nous ne disposons pas de ce temps-là à Chiang Mai.

Nous revenons "bredouille", en ayant gagné pour tout ça d'avoir été dévoré par les moustiques pendant que nous discutions.

A l'hôtel, nous nous précipitons dans la piscine.

Au dîner il y aura un curry (poulet et boeuf). Et le soir, nous ne saurons que faire. Nous rentrons dans nos chambres. Et là, encore un événement : Anita pousse un cri dans la salle de bain, une énorme bestiole qui vole, lui est passée entre les jambes et est allée se réfugier derrière un meuble. Nous ne l'avons pas retrouvée la bestiole.

_____ Troisième jour _____

Samedi 10 Août 1974

Matin

Départ à 9 hres

Le Doi Suthep

C'est la montagne qui surplombe la ville et où se trouve un monastère. Rendez-vous de tous les touristes thaïs, bien plus nombreux ici que les touristes occidentaux. des cars, des cars, des cars de touristes montent à l'assaut du monastère. En plus, c'est samedi !

On grimpe par une route sinueuse, et les virages n'en finissent pas et me donnent mal au coeur. On domine la vallée qui est très grande.

Arrivés là haut, il y a encore 300 marches à monter, un immense escalier bordé par les deux serpents que l'on voit sur toutes les cartes postales. Et de chaque côtés se sont installés des marchands des tribus Meo et autres, qui vendent leur artisanat (arbalètes etc).

En haut se trouve le temple. Il vaut l'effort de grimper ces 300 marches. Il y a des gens qui prient, dans les différentes chapelles, ils secouent les baguettes pour en faire sortir leur horoscope. Il y a une galerie de Bouddhas. Philippe se fait prédire son avenir par un Sage.

En descendant la colline, nous allons visiter le Palais d'été du Roi : POOPING. Sans intérêt. Uniquement de très belles fleurs dans le jardin.

Chiang Dao

C'est une surprise. Somsak nous propose de nous rendre voir la grotte aux Bouddhas de Chiang Dao. C'est nous qui lui en avions parlé la veille, et du coup, il l'a organisé pour ce matin.

Chiang Dao se trouve à 80 km au nord de Chiang Mai. On traverse une forêt vierge luxuriante. La balade en vaut la peine. La végétation est très serrée. Il y a des champs et des champs de bananiers en pleine montagne. Nous voyons un pont suspendu, fait de lianes, comme on en voit dans les films, au dessus d'une rivière. Il y a des petits villages.



Mon voyage en Thaïlande en 1974


Nous arrivons à la grotte aux Bouddhas. C'est là aussi un lieu très touristique pour les Thaïs. Il faut tourner à gauche, en quittant la grande route, et prendre un chemin. Le panneau indicateur est écrit en thaï seulement !

A droite de la grotte, à l'extérieur, se trouvent quelques chedis et un Bouddha doré. La grotte est immense. Elle est éclairée faiblement par des lampes électriques, et malgré cela, il fait sombre. L'atmosphère y est très mystérieuse.

En entrant, on découvre de gigantesques Bouddhas taillés dans la pierre, illuminés par des tas de petites bougies, posées à leurs pieds. Cela évoque des sectes secrètes, et tous les souvenirs de films que l'on peut avoir. A côté, un Bouddha plus miniature, lui aussi au milieu de bougies.

On avance. Il y a dans cette grotte une poussière terrible qui est soulevée par le déplacement des visiteurs. L'odeur de poussière nous envahit. La grotte se fait de plus en plus mystérieuse, et on a l'impression qu'elle n'a pas de fin. Il y a des stalactites de pierre au plafond.

Plus on s'enfonce, moins on croise de visiteurs, et cela devient effrayant. Le chemin est pisté de lampes électriques, mais quand on fait marche arrière, on arrive à se demander comment on a fait pour escalader telle ou telle butte.

Et nous reprenons le chemin du retour. C'était vraiment une belle excursion.

NB : sur la route de Chiang Dao se trouvent les waterfalls de MAE SARIANG que nous n'avons pas vues.

En ville

Nous rentrons à l'hôtel seulement à 15 hres. Nous nous passons du déjeuner, et nous partons en ville faire nos achats.

Nous achetons à nouveau ces fameuses crêpes à la noix de coco et cette fois ci nous voyons comment on les prépare. La femme a des jarres de pâte toute prête. Elle en met une louche sur chaque fourneau de fonte noire, (il y en a cinq en enfilé), c'est du travail en série ! Puis, sur la crêpe, elle met un peu de noix de coco râpée, du millet et du sucre. Elle retourne la crêpe comme une omelette, et voilà, un délicieux repas pour 1 baht.

L'après-midi se passe en achats de corsages brodés, bien marchandés, tandis que les gars, partent se faire masser. Nous découvrons aussi dans la ville un temple très beau.

Sur le retour, nous croisons les gars et nous les prenons dans notre taxi collectif. Dans la piscine de l'hôtel, ils voudront à leur tour nous faire des démonstrations de massage (le retournement des orteils pour faire craquer les os est plutôt douloureux).