SUKOTHAI - PHITSALUNOK

Chiang Mai - Sukothai - Phitsalunok

Dimanche 11 Août 1974

Départ à 8h 45 (pour 8h 30). Nous avions préparé notre coup cette fois-ci. Comme on nous reprochait toujours d'être les dernières prêtes, et toujours en retard, nous étions ce matin prêtes à partir à 7h 53 ! Dans le restaurant, les premières ! Les gars, eux, ne sont arrivés qu'à 8h15. Victoire pour une fois !

Il pleut. Nous reprenons la même route en sens inverse, vers Tak. Nous passons devant le panneau indicateur de Bhumibol Dam, puis c'est Tak. Toujours les mêmes paysages. Nous avons encore des sueurs froides causées par la conduite de notre chauffeur. En route, nous achetons des morceaux de mangues. C'est dégoûtant, terriblement acide, et immangeable. Ce qui est bien surprenant car en France la mangue que nous achetons est un fruit délicieux. Nous nous vengeons sur les cacahuètes, qui, bien qu'elles ne soient pas si bonne qu'en France (elles viennent d'Afrique) nous font passer le goût de cette mangue.

SUKOTHAI

De l'ancienne capitale Thaïe, il ne reste que des fragments, des temples dispersés à des dizianes de kilomètres les uns des autres, alors que je m'imaginais voir un ensemble de ruines comme à Ayuthaya.

■ 1 er temple

Il est extraordinaire. En pleine nature. On y accède par un escalier, enfin, fait de grosses pierres qui aident à gravir la colline, et ce n'est pas très facile, il faut de l'équilibre à certains endroits.

Là haut se trouve un immense Bouddha de pierre, debout. A ses pieds, un Bouddha plus petit et tout autour, des colonnes.
Tout cela est en pierre, pas doré, ce que j'apprécie beaucoup plus, et que je trouve plus beau.

De là, on découvre un panorama, et les montagnes environnantes, les collines boisées.

La pluie commence à tomber. la descente est épineuse, car les pierres sont devenues glissantes.

■ 2 ème temple

Plus grand et plus accessible aux touristes. On est assaillis par les mômes qui récitent en Thaï, par coeur, toute l'Histoire de Sukothai. Il y a un Bouddha immense, toujours en pierre, au milieu de colonnes. C'est ici un site très vaste.

■ 3 ème temple

Entouré de hautes murailles. Une très haute est percée et laisse découvrir le Bouddha. Il y a un chemin creusé dans la muraille qui conduit d'abord à une terrasse au sommet du mur, puis, si on continue, vers un trou d'où l'on se trouve au niveau de la tête du Bouddha, puis à un autre trou placé derrière la tête où, autrefois, se trouvait un bonze, qui parlait devant les fidèles, en faisant croire ainsi à tout le monde, que c'était le Bouddha qui parlait.

Ce chemin creusé dans le mur est une expédition. Taillé à l'échelle de la hauteur des Thaïs, il faut y pénétrer courbé, puis on peut se tenir debout mais à certains endroits on ne peut pas passer de face, il faut avancer de côté, parallèlement au mur.La chaleur y est suffocante et le tunnel est envahi par les cloportes.

Autant dire qu'on ne peut y passer que un par un. Et comme la sortie et l'entrée ne font qu'une, ce sont des petits mômes qui font la police, surveillant ainsi le sens unique, et ils vous servent de guide en vous remettant une bougie pour 1 baht. Et tout le monde suit à la queue le leu, bougie à la main, les mômes aux shorts en lambeaux, ou même sans fond de culotte.

Je dois avouer que moi, je n'ai pas tenté cette aventure, prévoyant la chaleur et la saleté dans cette trouée, j'ai préféré m'abstenir.

Déjeuner

Nous déjeunons à Sukothai, dans un petit restaurant de la ville. C'est une petite ville, à au moins 10 km des temples, pas touristique. Et on attend que la pluie qui s'est mise à tomber, et à bien tomber, cesse. La mousson a réellement commencé. Un steward dans l'avion nous avait dit que la mousson en Thaïlande commençait vraiment à tomber vers le 15 Août, et en effet, depuis un ou deux jours, nous avons droit à de sérieuses averses. Nous dévorons le riz et les langoustines (prawns).

■ Le musée

Après le déjeuner, nous allons visiter le musée où se trouve l'original du Bouddha Jinara, du temple de marbre de Bangkok. Dans le jardin il y a des papillons aux couleurs magnifiques, de très gros papillons.

PHITSALUNOK

Ensuite, c'est de la route sans fin. Nous sommes crevés.
Phitsalunok nous apparaît comme une grande ville, avec beaucoup de monde, et du bruit.

L'hôtel est très bien, avec un restaurant cabaret, style Amérique des années 50.
Nos chambres donnent au-dessus d'une grande terrasse, sur la rue.

La ville

Mais nous délaissons le style des années 50 de l'hôtel pour aller dîner dans la ville en plein air.
Sur la place, une belle fontaine illuminée, devant une horloge, et où on y trouve un peu de fraîcheur.

La ville est très animée. Les jeunes Thaïs sont dehors, discutent dans la rue.
Le restaurant où nous allons est plein de Thaïs. Il fait une de ces chaleur ! L'ambiance est chaleureuse.

Nous voulions terminer la soirée dans un night-club, pour connaître, faire l'expérience. Je vais me changer car j'étais en jeans et sabots. Mais quand je reviens, on m'apprend que tout est fermé, parce que c'est dimanche... Dommage, car l'ambiance de la ville paraissait sympathique. Une belle ville de province.

Au bar de l'hôtel

Alors, pour passer la soirée, nous allons au bar de l'hôtel. Pour une fois, il y en a un, ce qui n'est pas si fréquent. Lumières colorées et tamisées, beaucoup de monde. Somsak boit un "Singapore Ring", ce que j'aurais bien dû commander à la place de ma "Vodka Tonic" habituelle, car le Schwepps, ils ne connaissent pas. On m'apporte une Vodka sec, ah non merci ! Et ensuite... on me remplit le verre d'eau plate ! Le résultat n'est pas très bon.

Une bagarre se déclenche, mais en silence, sans éclats de voix, simplement quelqu'un a jeté un verre à la figure d'un autre, et l'autre saigne. Ils le vident et le calme reprend.