SRI LANKA

3 avril - 28 avril 2002

RÉCIT DE MES 12 JOURS À NEGOMBO


Jour 5

Samedi 20 Avril 2002

J’ai été réveillée à 5 hres par les coqs ! Et je n’ai dormi que 4 hres. Complètement vaseuse. Impossible de me rendormir. Je reste au lit jusqu’à 8 hres. À 8h 30 je prépare mon petit déjeuner.

Fabrice me dit qu’il passera à midi et demi. On est samedi. Il faut qu’il passe au bureau pour voir l’état des dégâts causés par la pluie de la veille, et remettre ses dossiers en ordre.

Envie de nager, de me réveiller, surtout pas d’aller à la plage, ça, aucune envie aujourd’hui de soleil, le Chablis d'hier soir a fait son effet.

Mais, en bas, dans la piscine, c’est l’heure du cours de natation. Alors que j’ai énormément envie d’aller nager. Alors, j’attends jusqu’à 10 hres. J’espère qu’à 11 hres ce sera terminé. À 11 hres, le gamin en est aux plongeons. Bon, en général c’est la fin du cours comme les services au cours de tennis. Alors, je pointe mon nez. En fait, il n’y avait aucun problème pour que je nage dans la piscine pendant le cours de natation, mais quand même j’avais préféré attendre, ça me gênait de les importuner.

Donc, je nage de 11h 15 à presque midi. Ça me fait beaucoup de bien. Mais j’ai toujours un mal de cœur, et je crains le soleil.

Je profite de la douche de la piscine, qui est bien meilleure que celle de ma chambre car il y a beaucoup plus de puissance d’eau, pour me laver les cheveux. Et puis, voir les arbres, le ciel, les fleurs par la petite fenêtre de la douche, est un bonheur, c’est tellement agréable de prendre sa douche ainsi. Cela me rappelle un logement j’avais eu, une fois, dans les îles éoliennes, chez l’habitant, et où la douche se trouvait en plein-air, dans la cour.

Je rentre me préparer pour être prête quand Fabrice arrivera. Mais à 13 hres, il n’est toujours pas là. Il a dû avoir des problèmes à résoudre à l’usine. Je reste dans ma chambre avec la clim sur moi, pensant me reposer.

Mais, un tuk tuk diffuse une musique tonitruante, en bas, dans la rue, au pied de la résidence, derrière. Je me dis que c’est exactement comme dans la province française, quand le samedi, les voitures publicitaires, avec d’énormes haut-parleurs, circulent dans les rues, sous les fenêtres, quand on veut faire la grasse matinée le samedi matin.

Mais très vite, je m’aperçois, bien que cela soit chanté en cinghalais, qu’il s’agit de chants religieux. En effet, j’entends le mot “Jésus” au milieu de l’incompréhensible cinghalais des chœurs, au son de... la guitare hawaïenne. C’est inimaginable, la messe vient se déplacer au pied des maisons. Negombo, vraiment, est une ville catholique au sein du Sri Lanka bouddhiste !

Le Taj Airport Hôtel

Fabrice arrive vers 13h 30. On part à 14 hres vers le Taj Airport Hôtel, hôtel luxueux de la chaîne Taj, où Fabrice est abonné à la salle de sports et où il a coutume de marcher sur le tapis des machines qui roulent pour faire de l’exercice.

Taj Airport Hôtel
Tel : + 94 11 5 440 000
234-238, Negombo Road (A3)
Seeduwa, Katunayake


Le jardin, à l’entrée, est très beau. L’hotel est air conditionné à mort, et s’ouvre sur une large piscine, en bord de plage. Clientèle de couples d’un âge avancé. Fabrice me laisse déjeuner seule, pendant qu’il va “courir” dans la salle de sports.

Il fait une chaleur épouvantable, sans air, au restaurant, qui est sur une terrasse couverte. Je demande à ce qu’on mette le ventilateur du plafond en route, celui qui était au dessus de moi ne fonctionnait pas.

Je ne comprends même pas ce que l’hôtesse me dit en Anglais.

Je commande une salade mexicaine (à l’avocat)... minable, avec un tout petit peu de rien du tout de chair d’avocat mixée, au milieu de la salade verte, et beaucoup de chili à emporter le palais.

Il n’y a que des couples à table, et moi, je suis là, en train d’attendre depuis 1/2 hre. Déjà que c’est un supplice, pour moi, de manger seule à une table de restaurant.

Alors, je craque. J’ai chaud, je manque d’air, je ne me sens pas bien. Je cherche de l’air, et un fauteuil. Je finis par me poster dans le hall d’entrée, réfrigéré, le seul endroit où il y a des fauteuils, je vais sûrement attraper la crève dans ma robe à bretelles.

Les hôtesses, les garçons, me lancent d’énormes sourires, ça m’énerve. Je me mets à sommeiller dans le fauteuil. Si je ne savais pas que je suis si loin de la maison, je prendrais un taxi et je m’enfuirais. Alors j’attends Fabrice, la tête sur le bord du fauteuil.

À 13h 20, il me trouve. Il m’a cherchée partout. On lui a dit, au restaurant... que j’avais pris une chambre !... il ne comprenait rien.
Ils ont dû penser que j’étais cliente à l’hotel !

Un tour à Colombo

On part pour Colombo. On traverse Negombo, puis on prend la route, la petite, celle qui passe dans la langue de terre entre la lagune et la mer, et qui traverse plein de petits villages, suit les canaux.

On traverse des étendues d’eau, magnifiques, puis on longe les canaux, au milieu d’une végétation luxuriante. Je fais quelques photos. La route est vraiment belle. De belles maisons, au milieu de jardins, se succèdent, le long de la route.

À un moment, on traverse un village, en se rapprochant de Colombo, et on se demande bien où on est, mais ensuite on retrouve le chemin, et on arrive à Colombo.

On va tout d’abord au Hilton (pour que je puisse aller aux toilettes), et Fabrice a soif. On va donc au bar, puis il en profite pour tirer des roupies à la machine avec sa carte Visa.

Puis il me fait faire un tour de ville en voiture. Il y a des bâtiments très historiques, très beaux, datant de la colonisation britannique, et encore en très bon état.

Le “Fort” est fermé et est toujours occupé par les militaires.

On passe près du Cinnamon Park, puis par le quartier résidentiel.

Puis, Fabrice m’emmène dans une boutique de décoration, puis chez Odel, la boutique de vêtements, ces vêtements fabriqués au Sri Lanka pour les grandes chaînes de vêtements françaises. Mais si c’est ici la moitié des prix français (et encore, les 3/4), la mode n’est pas terrible.

Marie-Noëlle, David, des humanitaires

Dans la voiture, appel de sa copine Marie-Noëlle, qui vit à Colombo, et travaille pour une association humanitaire qui s’occupe des réfugiés. Du coup, on ne va pas à l’autre boutique de vêtements que Fabrice voulait me montrer, mais au Galle Face Hôtel, retrouver Marie-Noëlle.

On la retrouve sur la terrasse, avec l'un de ses collègues de travail, David, un Américain d’origine italienne et qui vient de Los Angeles. Discussion en Anglais. David trouve Colombo... trop calme. Il a besoin d’émotions fortes !

Alors survient un gros orage.
Tonnerre, éclairs fulgurants au dessus de la mer. C’est encore plus impressionnant, face à la mer, comme cela.

Puis, on raccompagne Marie-Noëlle (il pleut toujours) en voiture. Elle habite près de l’Ambassade de France (où l’ambassadrice est une femme : puisque la Présidente du Sri lanka est une femme, la France se devait de faire la même chose...).

Je visite sa maison, étonnante et typique du Sri Lanka, avec deux jardins à ciel ouvert, au sein même de son salon.

Dîner dans un restaurant japonais

Puis, Fabrice et moi, nous allons dîner dans un restaurant japonais : SAKURA.

SAKURA
14 Rheinland Place
Colombo. 3
Tel : 011 - 2573877 - 4723973
email: kinjoulanka@sltnet.lk
http://kinjousakuragroup.com/sakura.html


Étonnant ! On mange, assis, sur des tatamis, face à une table basse, dans une petite salle (il y en a plusieurs) et on est séparés des autres convives par des paravents, si bien qu’on se croit chez soi, dans une salle à manger.

Sauf que les serveuses ne sont pas japonaises, mais... Sri Lankaises.

On prend des sushi, et du poisson cru. C’est excellent. c’est une première pour moi, j’adore.

Le seul hic : on a dû attendre longtemps pour arriver à payer l’addition, et pouvoir repartir sur Negombo, et il est tard. On quitte Colombo à 11 hres passées, et sous la pluie, et en roulant dans les flaques d’eau.

On arrive assez vite à la maison, passé minuit.

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