SRI LANKA

3 avril - 28 avril 2002

RÉCIT DE MES 12 JOURS À NEGOMBO


Jour 6

Un dimanche

Dimanche 21 Avril 2002

Réveillée à 3h 09... par les coqs ! J’attrape mes boulquies et mon masque, et tente de me rendormir...
6 hres... 7 hres... Je traîne au lit jusqu’à 8h 30.

Les corbeaux croassent à tue-tête, et les oiseaux sifflent très fort. Au loin, encore couchée, j’entends les chants d’église. On traîne toute la matinée, et vers midi, Fabrice et moi, nous sortons en voiture. Il fait beau.

Fabrice m’emmène sur la route du nord, qui est très belle, traversant toujours une végétation dense.

Puis on va voir à quoi ressemble un nouveau complexe touristique, indiqué par une pancarte : c’est une horreur de béton.

On prend une petite route. la terre est très rouge, et la végétation luxuriante, et magnifique.

On arrive à un hotel-club (Club Hôtel Dolphin) qui a lui aussi un Centre Ayurvédique. Mais la clientèle n’est pas terrible. Ce sont des gens qui viennent en package, souvent au travers d’agences allemandes. La piscine est immense. il y a des pseudo activités sportives, un peu d’animation. La plage... est inexistante, que des rochers. On boit quelque chose au bar de la piscine, et on repart.




Au bord de la piscine

On repart en direction de Negombo pour y prendre la route de Colombo.

Fabrice va rendre visite à un ami, Nicolas, qui lui a téléphoné pour lui dire qu’il serait cet après-midi à Negombo, où il va rendre visite à sa oeur, qui vient d’arriver pour faire un stage jusqu’en juin. Elle, loue une superbe maison ici, à côté de laquelle se trouve une piscine, dans un ensemble de maisons, enfermées par un mur. Un condominium, quoi.

Nicolas fait sa coopération à Colombo : il enseigne le Français, il n’est pas prof de Français de formation, mais il suit une méthode qui lui a été donnée.

Il y a là toute une bande d’amis, trois gars, deux filles,en train de se rafraîchir dans la piscine, et ils nous convient à nous joindre à eux.

Heureusement que j’avais quand même apporté mon maillot de bain, je ne pensais pas me baigner, mais au cas où... Et, en fait, j’ai bien profité de la piscine, et j'ai bien nagé, (il faisait très chaud, et on était très bien dans l’eau) et j'ai passé un très bon moment, ils étaient tous très sympa.

Puis, eux, se rendent à Colombo, pour... aller voter à l’ambassade de France (c’est le premier tour des élections présidentielles en France), et nous, on repart sur Negombo.

Et on a faim ! On n’a pas déjeuné aujourd’hui. Alors, vers 16 hres, on s’arrête dans un restaurant local du centre, et on “déjeune”. Je mange du thon grillé et des frites, Fabrice, une pizza.

On rentre à Negombo. Fabrice me propose un “deal” comme il dit : je prépare du café français, avec des petits gâteaux bretons (apportés de France) et on sort les rochers pralinés du frigo (aussi apportés de France) pendant que lui va à la boutique de location de vidéos, pour me rapporter des K7, notamment le film “Women on top” que je pourrai regarder pendant qu’il ira dormir un peu (il l’a déjà vu et me le conseille).

Encore un orage

Le ciel s’obscurcit, et à partir de 18 hres, c’est parti pour l’orage. Je prenais ma douche, et en sortant de la salle de bain, alors que tonnerre, pluie, sont en route, l’électricité ne fonctionne plus dans l’appartement. Plus question de regarder une vidéo !

Mon appart inondé

L’électricité vient juste d’être rétablie. Mais je découvre une flaque d’eau au milieu de ma chambre. Je pense que cela doit venir de ma fenêtre, que je n’arrive jamais à bien fermer, mais non. Et, un peu par hasard, j’ouvre la porte qui sépare ma chambre du salon / cuisine, et là, stupeur, toute la pièce est inondée. Je nage dans l’eau. Cela doit probablement venir des fenêtres dans l’escalier, qui ont dû rester ouvertes. J’appelle alors la réception, pour qu’ils montent. Moi je n’ose pas sortir dans les escaliers, trempés par l’eau.

En fait, les fenêtres étaient fermées, mais l’eau coulait depuis la terrasse, car il y avait trop d’eau accumulée sur cette terrasse, tout en haut, et probablement pas assez d’écoulement. Et toute l’eau s’est déversée dans l’escalier, et comme je suis à l’étage le plus élevé, c’est chez moi qu’elle est entrée, par la porte du pallier.

Donc, ils arrivent à trois, avec balai, serpillières, serviettes éponge, pour éponger le sol de mon appartement. Ils sont sortis avec un seau presque plein d’eau !

Bon, 19h 30, l’orage se calme et la pluie aussi. Fabrice appelle cela “Sri Lanka, l’île des Extrêmes” !

À 20 hres, j’entends le train qui passe. Je me demande si la voie ferrée a été inondée.

De nouveau, je découvre de l’eau dans ma cuisine, et je dois re-demander à ce qu’on vienne encore éponger tout cela, car cela ne séchera pas dans la nuit, même en ouvrant les fenêtres et en mettant le ventilateur, il y a encore trop d’eau.

Il est 22 hres. J’accompagne Fabrice à son usine, car, en fait je ne la connais toujours pas son usine, et il veut aller constater les dégâts causés, de nouveau, par la pluie.

La tournée des “hôtels de luxe” de Negombo

Mais, avant, il me propose d’aller boire un verre quelque part. Alors on fait les “hôtels de luxe” de Negombo.

En premier, on va dans celui où il a logé autrefois. Mais musique à tue-tête dans le lounge. On en sort aussitôt.

La route est inondée, on doit marcher dans les énormes flaques d’eau, trop grandes pour être sautées.

On tente l’Oceanic, mais à peine assis, ils allument la télévision à plein tube dans le bar. On sort.
La piscine de cet hôtel est à l’intérieur, et presque couverte, ça sent comme les piscines parisiennes, quelle horreur !

On essaye un autre hôtel (Fabrice connaît tous les hôtels de Negombo et de Colombo !!!)

On finit par l’hôtel qui est celui en face duquel je me pose sur ma plage, tout près de la maison.
Il y a deux musiciens et une chanteuse, mais ils font de la musique hawaïenne, toute douce, en sourdine. Parfait ! On boit des pressions Lion au bar.

L'usine de Fabrice

Il est presque minuit quand on arrive à l’usine.

Il y a quatre gardiens, me dit-il, mais ils doivent... dormir, car il faut klaxonner et reklaxonner pour que quelqu’un apparaisse à la porte de fer verte de l’usine.

La petite porte s’ouvre, et, en voyant Fabrice, au volant de la voiture, le gardien fouille vite dans ses clés, pour pouvoir ouvrir la grande porte pour la voiture. Ça prend du temps, et on n’attend pas que la grande porte s’ouvre, on décide de laisser la voiture et de pénétrer à pied. Il y a des flaques d’eau partout. C’est de la terre. Heureusement, je me suis habillée adéquat, et j’ai des chaussures plastiques aux pieds, le parapluie, et j’ai pris ma grosse torche électrique (qui nous sert bien).

Fabrice me fait visiter l’usine, déserte : le hangar où sont entreposés les sacs de poudre de fibre de coco, et les grosses machines qui compressent, dont l’une est en construction pour être apportée au Brésil, chez Hamilton. J’imagine une atmosphère de poussière dans ce hangar quand ça doit fonctionner tout ça.

Puis, un autre hangar avec des sacs de poudre amoncelés en montagne, et les rectangles de conglomérat, emballés, prêts à voyager, en containers, par camion jusqu’à Colombo, et ensuite, par bateau à travers le monde.

Fabrice me montre comment ça marche : il met un peu de ce conglomérat dans une flaque d’eau et me montre à quel point cela gonfle avec l’eau, et augmente de volume.

Puis, nous allons dans la petite maison entourée d’un jardinet, à côté de l’usine, qui lui sert de bureaux.

Au rez de chaussée, il y a deux pièces avec des ordinateurs sur tous les bureaux. C’est le bureau des secrétaires (il en a six ! mais une seule de compétente !).

Il y a un escalier qui monte à la salle du premier étage, le bureau de Fabrice et de Martin. Il y a la clim partout.

C’est vrai que les locaux, bien que cela ne fasse que deux mois que ces bureaux aient été aménagés, sont déjà “fatigués” notamment par l’humidité qui fait cloquer la peinture. Il y a dans cette pièce deux grands bureaux, avec des ordinateurs, et des documents partout et... l’eau qui a traversé le plafond et a mouillé tous les dossiers et documents qui étaient sur les bureaux. Ils sont trempés. Le bloc de prises électriques était resté allumé, et Fabrice l’éteint en essayant de ne pas recevoir de décharge électrique.

On repart, il est minuit. Les crapauds croassent tout autour, en faisant un son que je n’avais jamais entendu. Fabrice me dépose à la maison, et lui, part vers l’aéroport où il doit accueillir de gros clients espagnols de Barcelone (genre boutique “Truffaut”) et qui arrivent de Hong Kong, vers minuit vingt.

Je me couche après avoir mangé un bout de fromage et une barre de muesli, car j’avais un de ces creux (depuis le déjeuner de 16 hres). Il est minuit vingt.

LA SUITE ☞