Lundi 22 Avril 2002
J’ai bien dormi. Après avoir entendu les coqs, je ne sais pas à quelle heure c’était, j’ai aussitôt attrapé les boulquies et le masque, et j’ai redormi jusqu’à 8h 15.
Je prends mon petit déjeuner. Vers 9 hres, Fabrice me téléphone pour m’apprendre une très mauvaise nouvelle. Hier, dans l’aéroport, il attendait les Espagnols, et il a téléphoné à un copain, en France, qui lui a appris que le deuxième tour des élections présidentielles mettra en rivalité : Chirac et... Le Pen (il a remporté plus de voix que Jospin au premier tour !). Il y a eu beaucoup d’abstentions, et beaucoup de votes pour des “petits” candidats. On blague amèrement sur ce qu’on ferait si Le Pen devenait Président de la France !
C'est la première fois de ma vie que je ne suis pas allée voter pour une présidentielle, et que je suis partie en voyage !
J'en suis malade.
Il est rentré à 2 hres du matin, cette nuit.
Le temps n’est pas terrible. Le soleil est très faible. Je voudrais aller à la plage, recommencer mon bronzage, mais le soleil à 10h 1/2 ne tape pas encore. Alors je traîne. Je vais acheter de l’eau et de quoi déjeuner et dîner c’est à dire un plat de mulet aux petits légumes pour le midi et un fried rice aux crevettes pour le soir.
Je vais à la plage vers 12 hres, ce qui est bien tard. Pour cette raison, je n’y reste que 45 minutes, juste de quoi redonner un coup de bronzage à mon corps. Il fait très chaud. Il a fait très chaud aujourd’hui.
Après je nage une heure, dans la piscine. Il est 14 hres quand je remonte me doucher et pour déjeuner.
Mais voilà que Fabrice arrive en bas, il a dû repasser pour prendre de l’argent pour emmener déjeuner les Espagnols.
Il me raconte qu’en France, il y a plein de manifestations anti Le Pen.
L’après-midi, je regarde une vidéo qu’il m’a apportée hier : “Women on top” avec Jennifer Lopez. Ce qu’il ne m’avait pas dit, c’est que cela se passait à Bahia, avec tout le folklore bahianais revu à l’américaine : fête de Iemanja, les offrandes dans la mer, la musique brésilienne (il y a une superbe bande son de musiques brésiliennes dans ce film) et c’est très rigolo. C’est un film américain, of course.
Mais qu'est-ce que j’avais chaud dans mon salon à regarder la T.V. en plein après-midi, même avec le ventilo du plafond qui marchait dans la pièce. C’était insupportable, le soleil qui rentrait par la fenêtre du salon, je n’ai pas de double rideaux, et pas la clim dans le salon, seulement dans la chambre, l’air frais ne passait pas de la chambre au salon.
Enfin, vers 17h 30, quand j’ai eu fini de regarder le film, les nuages commencent à remplir le ciel, et je suis vite allée chercher du Sprite au supermarché, car je bois, je bois à n’en plus finir.
Ensuite, j’ai essayé de lire à la piscine. Mais il faisait encore chaud, et à 18 hres, je me suis laissée tentée à force d’être en face de la piscine, je suis allée me re-baigner. Quelques brasses, même si j’avais déjà lavé mes cheveux, je n’ai pu résisté, j’ai nagé en faisant attention à ne pas mouiller mes cheveux. Même le soir, l’eau est chaude, et c’est très agréable de nager aussi sans soleil.
Dans l’escalier, Madou m’appelle pour me donner un morceau du gâteau au chocolat qu’elle vient de cuisiner, avec du chocolat noir rapporté de France. Un morceau pour moi et un morceau pour Fabrice. Moi, je le mange tout de suite, car il est encore chaud, et il est très, très bon. Mais il est 18h 30, et avec le gâteau au chocolat, je crois bien que le riz aux crevettes prévu pour ce soir, je vais l’oublier !
L’orage n’a pas éclaté !!!
Surprise : Fabrice passe. Il est venu se doucher, il doit aller dîner avec ses Espagnols, car son collègue Martin qui devait s’occuper d’eux ce soir, est parti à Colombo y conduire sa femme pour des problèmes de santé. Donc, Fabrice doit prendre en charge les Espagnols. À midi, il me raconte, il a déjeuné avec eux et aussi avec ses concurrents, à la même table.
En plus, comme les Espagnols logent à perpète, à 10 Km au nord de Colombo (il faut même prendre un petit bateau pour traverser la lagune, pour aller à leur hôtel) et il y a des chemins de terre, il doit aller les chercher et aller les raccompagner après le restaurant. Avec l’orage qui menace, il appréhende !
Ils vont aller dîner au Taj Airport Hotel.
Je passe ma soirée à écouter des CD. J’écoute Vânia Abreu, et le “Público” d’Adriana Calcanhotto.
De l’hôtel des Espagnols, Fabrice m’appelle, énervé, car il est en train de les attendre, et ils viennent tout juste d’arriver à leur hôtel.
Il me dit qu’il m’appellera quand il rentrera.
Mais je m’endors avant qu’il ne rentre, à 22h 30.