Je n'ai pas réussi à aller aux Saintes, car je me suis trompée de jour. Il y avait un seul jour de la semaine où le bateau allait et revenait des Saintes dans la journée. On est donc parti à Marie-Galante par la vedette l'Express des îles au départ de Pointe à Pitre. On arrive à Marie-Galante depuis Pointe-à-Pitre, après 45 mn de trajet par bateau ou 15 mn par avion. |
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Traversée de 45 mn très agitée, des creux de 2 m 50. A Sainte-Anne on nous avait dit "vous allez à la Martinique en bateau, vous êtes courageux !" C'est qu'il existe deux passages difficiles en mer : celui du Canal à la sortie de la Guadeloupe et celui du Canal à la sortie de la Dominique.
Marie-Galante est la première île de l'archipel Guadeloupéen que Christophe Colomb ait atteint lors de son second voyage.
Située à 30 Km de la Guadeloupe, Marie Galante avec sa superficie de 158 km², et ses 15 kilomètres de diamètre, est surnommée la "grande galette" à cause de sa forme circulaire et son relief peu élevé (le plus haut sommet, le morne constant, culmine à 204 m), ou encore "l’île aux cent moulins" (elle a compté jusqu'à 106 moulins).
Elle est la plus grande dépendance de la Guadeloupe, l’île de la canne à sucre et dit-on du meilleur rhum.
L'une des deux grandes usines à canne que compte la Guadeloupe, l'usine de Grand Anse, y est implantée.
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Trois distilleries proposent "le meilleur rhum du monde".
L'île a de nombreuses plages de sable blanc des lagons bordés de récifs coralliens.
Les origines
La civilisation la plus ancienne connue qui a occupé le territoire de Marie-Galante fut les Huécoïdes. Ils furent suivis par les Arawaks, puis vers l'an 850 par les Caraïbes. Le Marais Folle Anse, vaste réserve d'eau douce, facilita l'installation des Arawaks dès le début du premier millénaire.
L'arrivée de Christophe Colomb
Marie-Galante est la première île de l'archipel Guadeloupéen que Christophe Colomb a atteint lors de son second voyage durant lequel il aborda la Guadeloupe à Sainte-Marie de Capesterre-Belle-Eau. Il est possible qu'il débarqua au lieu dit l'Anse Ballet à Grand-Bourg le 3 novembre 1493.
Il donna à l'île, qui était dénommée Aïchi par les Caraïbes et Touloukaéra par les Arawaks, le nom de son vaisseau amiral "Maria-Galanda".
En 1653, un fort fut implanté par les colons français arrivés sur l'île depuis 1648.
Les premiers colons français
Le Gouverneur HOUEL, organisa le 8 novembre 1648 l'implantation des premiers colons français, une cinquantaine d'hommes, à proximité du lieu dit Vieux-Fort à Saint-Louis. Le 4 septembre 1649, Jacques de BOISSERET rachète l'île à la Compagnie des Isles d'Amérique. En 1653, le peu de colons qui n'avaient pas cédé au découragement face aux rudes conditions de vie furent massacrés par les Caraïbes en représailles de viols commis en Dominique par les marins d'une barge venue de la Martinique.
La canne à sucre, vraisemblablement originaire de l'Inde et importée par Christophe COLOMB aux Antilles, fut cultivée en Guadeloupe en vue de son industrialisation à partir de 1654, grâce à des colons expulsés du Brésil qui suscitent la création des premières habitations sucreries, équipées d'un petit moulin à bêtes (manège) pour broyer les cannes.
1660 voit la signature, au château de Basse-Terre, du traité de paix avec les Caraïbes que les Français et les Anglais autorisent à s'installer sur la Dominique et Saint-Vincent. L'île étant "pacifiée", les conditions technologiques et humaines sont réunies pour le développement de l'économie marchande fondée sur l'habitation comme unité de production et sur le travail des esclaves noirs importés d'Afrique.
En 1664, Mme de BOISSERET cède ses droits à la Compagnie des Indes Occidentales. L'île comptait alors ses quatre premiers moulins (moulins à bêtes). En 1665, son fils Monsieur de BOISSERET de TEMERICOURT devient gouverneur. La carte de l'île qu'il établit porte son blason.
L'île fut pillée par les Hollandais en juin 1676, puis par les Anglais en 1690 et 1691. Suite à ces différents pillages qui ont conduit à la destruction des moulins, des sucreries et au départ de la population, le repeuplement de l'île fut interdit par le gouverneur général de la Martinique jusqu'en 1696. Les Anglais occupèrent de nouveau l'île de 1759 à 1763. ancienne sucrerie de Murat.
Les moulins à vent apparurent en 1780. En 1830 on comptait jusqu'à 105 moulins dont plus de la moitié étaient encore actionnés par des bœufs. Aujourd'hui 72 tours de moulins sont encore visibles.
De novembre 1792 jusqu'en 1794, Marie-Galante devint indépendante pour s'affranchir d'une Guadeloupe royaliste.
L'esclavage, qui fut une première fois aboli en 1794, et, rétabli en 1802, fut définitivement aboli en 1848 grâce à l'action conjuguée des abolitionnistes, tel que Victor SCHOELCHER, et des révoltes incessantes des nègres esclaves. La première participation des nouveaux affranchis aux élections législatives les 24 et 25 juin 1849 fut marquée par la répression sanglante des mouvements de protestation de la majorité de la population contre les tentatives de fraudes électorales orchestrées par les grands planteurs blancs. Des dizaines de nègres furent tués pendant ces événements qui conduisirent au déversement du rhum et du sucre de l'habitation Pirogue dans la mare à proximité, aujourd'hui appelée " la mare au punch " en mémoire de ces évènements tragiques.
Source ☞ Office de Tourisme de Marie-Galante
L'archipel Guadeloupéen est un Département français depuis 1946 et une Région monodépartementale depuis 1982.
Les trois Communes que compte Marie-Galante :
→ Grand Bourg
Chef lieu de l'île dans le sud-ouest.
Comme son nom le souligne, Grand-Bourg est la commune la plus importante de Marie-Galante.
La commune de Grand-Bourg a été divisée en Grand-Bourg ville et Grand-Bourg campagne ou extra-muros, de 1838 à 1849.
En 1838, la ville de Grand-Bourg utilisait alors le nom de Joinville en l'honneur du Prince de Joinville, après la tournée de François d'Orléans aux Amériques et aux Antilles françaises.
→ Saint Louis au nord-ouest. → Capesterre dans le sud-est. Elles se sont constituées en Communauté de Communes depuis le 08 janvier 1994, |
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Grand-Bourg est située au sud-ouest de l'île de Marie-Galante dont elle est le chef-lieu. La majeure partie de la commune est constituée d'un plateau vallonné. Celui-ci domine une large plaine littorale et une mangrove au nord, bordées de plages sur leur plus grandes partie. Au sud, elles sont protégées par une barrière corallienne. La limite nord de la commune suit la rivière de Saint-Louis.