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Le drapeau du Cap-Vert

MES HÔTELS

Le Carnaval de Mindelo

Et voilà que mon correspondant me dit qu'il adore les carnavals et qu'il veut faire le Carnaval de Mindelo !
C'est un grand voyageur comme moi, il est même déjà allé au Brésil ! (mais pas au carnaval).
En deux jours ça a été décidé : on part ensemble à la découverte de ces îles volcaniques et... du Carnaval de Mindelo !

On a trouvé un vol très vite

Et à un bon tarif, 368,24 €, sur le site internet de la TAP, bien qu’acheté 3 semaines seulement avant le départ (le 1er février pour un départ le 21 février), et avec un départ en pleines vacances scolaires de février. Alors ceux qui me disent qu’ils achètent leur billet six mois à l’avance...

Des îles "Au vent" et des îles "Sous-le-vent"

On est à 4117,52 km de la France. L'archipel du Cap-Vert se trouve dans l'océan Atlantique, au large des côtes du Sénégal de la Gambie et de la Mauritanie. Il est composé de deux groupes d’îles, les Iles-au-Vent et les Iles-sous-le-Vent :

⇨ Au nord les îles de Barlavento (îles-au-Vent) : Boa Vista, Sal, São Nicolau, Santa Luzia, São Vicente et Santo Antão.
Sal est la plus fréquentée.
⇨ Au sud les îles de Sotavento (îles-sous-le-Vent) : Brava, Fogo, Santiago et Maio.
Fogo est la plus jeune des îles du Cap-Vert.

Un Cap-Vert pas vraiment vert

Quand les Portugais ont découvert les îles du Cap-Vert en 1456, la végétation y était luxuriante, d’où le nom de l’archipel.
Mais les périodes d’extrême sécheresse se sont succédé depuis le 18 ème siècle. Le climat est tropical sec, une sécheresse persistante malgré l’alternance d’une saison sèche dominée par les alizés (de novembre à juin) et d’une saison des pluies appelée "mousson atlantique" (de juillet à octobre). Les îles montagneuses, comme Santo Antão, São Nicolau et Fogo, sont plus arrosées, et offrent des paysages grandioses avec une végétation tropicale clairsemée. L’harmattan souffle de décembre à avril.

Des îles volcaniques

La plupart des îles ont un relief escarpé et sont couvertes de cendre volcanique, pauvre en végétation. Le climat y est chaud et sec, avec une moyenne des températures entre 20 à 25°C. Durant les mois de janvier et février l'archipel subit l'influence de tempêtes de sable venu du Sahara.

Ces îles sont toutes d'origine volcanique, c'est sur l'île de Fogo que se situe le point culminant 2 829 m, le "Pico do Fogo" dont la dernière éruption date de 2014. A partir du 23 novembre 2014, des coulées de lave s'étaient écoulées dans la caldeira de Chã das Caldeiras. Le petit village de Portela a quasiment disparu sous les laves du volcan. Après 77 jours de phase éruptive le volcan a cessé son activité le 8 février 2015. C'est pas si vieux que cela...

Praia, la capitale administrative se trouve sur l'île de Santiago, qui est l'île la plus vaste de l'archipel.

Une terre d'émigration et une histoire de sodade

Les famines sévissant dans l’archipel poussèrent les Capverdiens à émigrer, au point d’être plus nombreux à l’étranger que chez eux. L’immigration capverdienne a commencé au 18 ème siècle vers le Brésil. La deuxème a eu lieu à la fin du 19 ème siècle à une époque où les U.S.A. avaient encore besoin de la main-d'oeuvre extérieure alors que la traite esclavagiste était abolie.

L’immigration capverdienne au Portugal remonte à la seconde moitié des années 1960, époque où l’émigration portugaise et les guerres coloniales entraînèrent des besoins de main d’œuvre importants.

Vers la France l’immigration a débuté après la seconde Guerre Mondiale. Les émigrants capverdiens issus directement du Cap-Vert seront rejoints dans les années 70 par ceux résidant au Portugal et aux Pays-Bas. Ces émigrants travaillaient pour la plupart dans des mines de charbons du nord et les industries sidérurgiques de Moselle.

Le terme "Sodade" est un mot de créole qui vient de "saudade" . Il exprimerait une "tristesse empreinte de nostalgie, quand une personne se sent dépossédée de son passé".

Le Cap-Vert bénéficie de quatre aéroports internationaux

⇨ L'aéroport international Amílcar Cabral sur l'île de Sal, depuis le 1er novembre 2005
Il porte le nom du fondateur du Parti africain pour l'indépendance.
⇨ L'aéroport international Nelson Mandela sur l'île de Santiago depuis octobre 2005
Il porte le nom de l'ancien président sud-africain depuis janvier 2012.
⇨ L'aéroport international Aristides Pereira, à Rabil sur l'île de Boa Vista depuis le 31 octobre 2007
Il porte le nom du tout premier Président de la République du Cap-Vert depuis le 31 octobre 2011.
⇨ L'aéroport international Cesária Evora à São Pedro près de Mindelo, sur l'île de São Vicente depuis le 22 décembre 2009
Il porte le nom de Cesária Evora depuis 2012, quelques semaines après le décès de la chanteuse.

Un voyage difficile à cause des vols inter-îles

D'abord il faut savoir que le Cap-Vert c'est un archipel. Mais les traversées en ferry ont disparu petit à petit. Les ferries sont un moyen de transport économique, mais très incertain (les horaires varient en permanence), et souvent très inconfortable car la mer est violente. Il arrive même parfois que les bateaux utilisés sont de type cargo et servent aussi au fret de marchandises.

Seules deux lignes sont vraiment fiables : celle qui relie Santiago, São Nicolau et São Vicente une à deux fois par semaine
et celle qui relie São Vicente à Santo Antão deux fois par jour.

Par contre, pour relier les îles de Santo Antão et de Brava, le ferry est le seul moyen car ces îles ne disposent plus d’aéroports pour des raisons de sécurité.

Donc, on prend l'avion, surtout quand on a une durée de voyage courte !

La TACV, la compagnie officielle capverdienne a été très déficitaire, et n'assure plus que des liaisons internationales (et elle a une mauvaise réputation de retards, de perte de bagages...), mais plus aucun vol domestique.

Il n'y a qu'une seule compagnie à l'heure actuelle qui assure les vols inter-îles au Cap-Vert. Et c'est une compagnie canarienne, oui, espagnole ! Binter (+238 436 00 99, e-mail : attcliente@binter.cv). Elle utilise des ATR 72. Des bimoteurs à hélice, qui peuvent contenir environ 78 sièges. Ce sont des vols très courts, mais chers. Il y a souvent un seul vol par jour, parfois deux...

Vous imaginez la difficulté de se trouver des places sur un vol quand il y a si peu de sièges !
Et quand on a une durée de voyage courte !...

A cause de cette contrainte des vols je me suis trouvée à faire ce que je déteste faire en voyage : un voyage organisé ! Dans le sens où j'avais des dates butoirs de vols. Quand à peine arrivés on a cherché à faire des réservations de vols pour la suite, on a perçu la difficulté de trouver des disponibilités sur les vols Binter sur leur site web, on a compris qu'il fallait qu'on décide immédiatement pour tout le voyage. On a décidé ensemble d'un circuit entre les îles, on est allé dans une agence et on a donné nos desiderata et des dates...
On n'a pas pu faire exactement ce qu'on souhaitait : pas de place sur les vols...

On pouvait les modifier, car la plupart des vols Binter que l'on a achetés étaient flexibles, mais c'est très compliqué parce que les vols sont pleins ! 78 places dans un avion !

Pas étonnant qu'on voie un jour sur le site Binter qu'il n'y a plus aucun vol dispo à une date précise, et que le lendemain des disponibilités apparaissent. Parce qu'il y a des modifications, des annulations, dues aussi principalement à des causes météorologiques.

Une annulation de vol (et cela nous est arrivé !... pour cause météorologique), ça fait éclater tout ce qui suit. Ça veut dire qu'il faut modifier ses réservations d'hôtels, ou même modifier la suite de ses réservations de vols.

Un voyage au Cap-Vert, c'est cher !

Ce que je ne m'étais pas préparé c'est au budget. A priori je pensais que l'Afrique cela n'allait pas être ruineux tout de même. Mais j'ai eu la surprise des prix. Mon budget a été en trois semaines ce qu'il est habituellement en 2 mois 1/2 en voyageant en Thaïlande.

￫ Première cause : le coût aérien

Si le billet d'avion n'avait pas coûté cher, il s'est passé que la nécessité de prendre l'avion pour aller d'île en île a doublé le coût du budget aérien. La part des vols intérieurs a multiplié par deux le coût aérien de ce voyage, partant d'un vol international qui n'était pas très cher (368,24 €). Les vols inter-îles, m'ont coûté 344 €. Donc un total aérien de 712,24 €.

￫ Deuxième cause : le coût des hôtels

Je voyageais avec un homme que je ne connaissais pas, et dans cette situation je prends ma chambre individuelle. Une chambre au Cap-Vert avec salle de bain privée ça va de 32 à 40 €. 27 € très exceptionnellement dans certains villages pas touristiques. A ce tarif s'ajoute la taxe touristique de 2 € (220 ECV) par jour et par personne.

En Thaïlande je me logeais entre 17 et 20 € selon les régions, et avec un confort parfois d'un 3 étoiles. Au Cap-Vert le budget hôtels est tout simplement doublé par rapport à l'Asie.

￫ Les taxes touristiques

OK il n'y a plus de visa exigé pour les Français pour un séjour de moins d'un mois. Mais ça commence par une taxe d'entrée : La TSA (la Taxe de Sécurité Aéroportuaire). J'ai payé en ligne 3400 CVE soit en euros 30,83 €. Les autres, les voyageurs qui ne bénéficient pas de l'exemption du visa ont le droit à la double peine : paiement d'un visa + paiement de la TSA.

Deuxième taxe, constante tout au long du voyage : la taxe touristique. Et elle n'est pas petite... 220 escudos, 2 €, par personne, et par jour à régler sur place. Calculez sur un voyage de 30 jours par exemple : 60 €.

Et ça complique parce que sur les sites d'hôtel ou quand on demande par téléphone le prix d'une chambre, on ne comprend pas si le tarif proposé c'est "avec" ou "sans" la taxe touristique.

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