BALI
JOUR 2 - Mardi 5 Août 1975
DENPASAR - MENGWI - KAPAL - LUKLUK - SEMPINI - DENPASAR - KUTA - LEGIAN
J'ai dormi sans drap de dessus. Il n'y en a pas. Le soir, il faisait froid. On n'a qu'une couverture.
On devait se faire réveiller à 7 hres, mais à 5h 45, le jour, le coq, et les oiseaux nous ont bel et bien réveillé.
Un petit tour à la mer, pour faire une reconnaissance des lieux. La plage est très moche. Le sable est noir, et rien que de me tremper les pieds, on sent le courant. Il paraît qu'en plus il y a eu une nappe de mazout ici, car c'est le seul endroit de la plage où le sable est noir. Ailleurs, il est d'un blanc immaculé et fin ! Pas de chance.
Petit déjeuner, et on démarre vers 8h 30. Une petite expédition avec des bemos, par nos propres moyens.
1) DENPASAR - 50 rp
On passe prendre les photos d'identité.
On rencontre une Indonésienne, qui veut nous prendre en photo, sous tous les angles, pour elle, en souvenir.
2) Là il faut prendre un autre bemo- 50 rp
3) Et encore un autre bemo pour MENGWI - 50 rp
Mengwi
A Mengwi il y a un temple très important, le temple Taman Ayun. C'est le deuxième plus grand temple de Bali après celui de Besakih. Il est entouré d'un fossé, et recouvert de mousse. Tout le paysage est tout vert. Très beau site sauvage.
A côté se trouve un hôtel non encore terminé, construit dans le style de petits bungalows, et dans les jardins, il y a des statues ultra modernes, stylisées. Temple à ne pas manquer, l'un des sites les plus beaux.
Le Taman Ayun a été édifié en 1740 par Cokorda Munggu, le roi de Mengwi, qui avait déplacé le siège du royaume de Kapal à Mengwi.
Il est entouré de douves et se trouve donc sur une île, le long d'une rivière.
Son nom, "Pura Taman Ayun" signifie "jardin du temple dans l'eau".
Il est constitué de deux cours : dans la première il y a un joli bassin où trône une fontaine, et dans la seconde de nombreuses pagodes. La plus haute pagode avec ses 11 toits est dédiée à Sanghyang Widi, soit Bija le dieu suprême du panthéon balinais, et la plus petite avec ses 3 toits vénère la montagne sacrée Gunung Agung.
C'est l'un des plus beaux temples balinais. Dans la croyance populaire, il protège Bali des mauvais esprits ce qui lui donne une haute importance aux yeux des balinais.
On grignote, puis :
4) De MENGWI à KAPAL - 25 rp
Un Balinais nous sert de guide dans le temple de PURA-SADA, que l'on arrive à trouver en cherchant bien, et en demandant beaucoup car le temple est bien caché dans le village, et il faut prendre des sentiers. La découverte n'en est que plus agréable.
C'est un très beau temple. Il faut laisser une "donation". Bon, 100 rp à trois. Mais les gens ont été très gentils ici, et on garde un très bon souvenir de cette recherche et de ces contacts.
Le temple Pura Sada a été construit au 18 ème siècle, pendant le royaume de Mengwi, en l'honneur de la trinité hindoue : Brahma, Shiva et Vishnu. La partie la plus ancienne du temple date de l'ère Majapahit. Un puissant tremblement de terre l'a détruit en 1917. Il fut restauré dans les années 1950. C'est un temple de briques rouges. Le grand Candi Bentar (le portail) de l’entrée est d’origine.
La cour intérieure est entourée de nombreux sanctuaires (padmasanas) alignés derrière trois grands autels qui représenteraient les capitaines d’un bateau transportant les cendres de Mojopahit.
La grande tour de brique à onze toits évoquerait une tour crématoire.
5) LUKLUK - 25 rp
On arrive juste au moment d'un combat de coqs (100 rp l'entrée). Un combat de village.
Très difficile à décrire, c'est à voir. Les gens qui crient, et la mort en quelques secondes de bataille.
Il y a un temple aussi. Il ressemble à l'autre. A nouveau 100 roupies de donation pour trois.
6) SEMPIDI - 25 rp
On se promène. On s'enfonce au milieu du village. On tombe sur un petit temple, rien d'extra.
Mais la balade est agréable. 0n est baigné dans la vie du village, sans touristes, et... sans guide.
7) DEN PASAR - 30 rp
8) KUTA - 40 rp
Kuta, ancien village de pêcheurs, a été l'une des premières villes de Bali à connaître un développement touristique important.
Station balnéaire connue internationalement pour sa longue plage de sable, ses hébergements variés, ses nombreux restaurants et bars et ses nombreux surfeurs renommés venus d'Australie...
Kuta est envahi par de grands gars blonds, que je prenais pour des Scandinaves, et qui sont en fait des Australiens ! Eh ! c'est leur Côte d'Azur à eux ! Le style des vêtements est hippy, la tête des gens aussi, et l'ambiance fait un peu Club Méditerranée.
On fait quelques achats. On visite Ida Inn, le centre de FMVJ, et on prend un pot : un délice, quelque chose qui s'appelle Aska Juice (mais Aska c'est peut-être la marque), et qui vient d'un fruit d'ici. Les avocats sont très tentants aussi.
9) Retour à LEGIAN
On attend en vain un bemo, et il n'y en a pas. L'une d'entre nous part à pied. 1/2 hre d'attente et toujours pas de bemo.
Et voila qu'une moto s'arrête. Et on est emmené à deux sur la moto par un Américain. C'est du sport, à deux sur le siège arrière d'une moto ! On offre un pot au gars à l'arrivée pour le remercier. Type hippy, boucle d'oreille... Il vit ici depuis deux ans et gagne sa vie en fabriquant des bijoux, nous dit-il.
La soirée
Chantal et Catherine qui ont loué des bicyclette, partent à vélo pour Kuta. Et moi, je vais y aller à pied. On a rendez-vous à 18 hres.
Il est 17h 45 : nuit noire. Le sentier qui mène à la route principale est sinistre.
Seule, au milieu des rizières, dans la nuit noire, à 6 hres du soir, je ne suis pas à mon aise.
Au bout du sentier, enfin, j'attends un bemo. Rien de bien sûr. Des Balinais qui discutaient là, me disent qu'il n'y a plus de bemos pour Kuta à cette heure-là, et que je n'en trouverai encore moins pour le retour, et jamais au delà de 19 hres. C'est gai ! Et si on est coincé dans cet hôtel sans aucun moyen de locomotion, on ne peut plus sortir !
Je m'en retourne donc, rentre me coucher à... 18 hres, sans dîner, de rage.
Chantal et Catherine rentrent, elles, vers 21 hres.
Elles ont compris que j'avais du avoir un empêchement.
Et elles m'accompagnent pour aller manger des oeufs sur le plat... à l'hôtel (4F50).
