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Jour 1 - Mardi 7 Avril 1981

ADDIS ABEBA

Hôtel Hilton
Chambre 421
(Vue sur les toits de zinc,
et boîte de nuit en sourdine pour dormir...)


On arrive à l'hôtel Hilton à 10h 1/2.
Apéritif d'accueil. On appelle ça le TEDJ. C'est la boisson emblématique d'Ethiopie.
C'est une sorte d'hydromel parfumé aux feuilles et aux bourgeons de "gersho", une plante utilisée comme le houblon.
Le tedj est habituellement servi dans une carafe ronde appelée "bérélé". Sa saveur douce masque sa teneur en alcool, qui varie selon son degré de fermentation.

Je dors en arrivant dans la chambre, de 11 hres à 12h 30. Pas beaucoup, mais c'est toujours ça.

Déjeuner prévu à 13 hres.

Premier choc, première "injera".

Premier choc, première "injera". On ne savait pas d'ailleurs ce que c'était l'injera. On a trouvé un buffet avec des tas de viandes en sauce, des oeufs durs, et des crêpes comme pain, enroulées comme un tuyau, et à la texture spongieuse. Je trouve ça franchement dégueulasse à manger.

injera


La fabrication de l’injera se fait par un mélange de farine de teff, une céréale locale, avec de l’eau. Ce mélange sera ensuite fermenté par l’ajout d’un liquide jaune clair, nommé ersho. On laisse par la suite reposer ce mélange fermenté pendant une période d’environ deux à trois jours jusqu’à ce que son goût devienne légèrement acide.

injera

Le plat traditionnel en Ethiopie qu'accompagne l'injera, est le Wat, un ragoût ou un curry qui peut être arrangé avec du poulet, du bœuf, de l'agneau, une variété de différents types de légumes, des mélanges d'épices tels que le berbere et le niter kibbeh, avec un beurre clarifié assaisonné.

Wat


Quand je pense que les rastas ne mangent pas de viande, et qu'en Ethiopie, la viande......
Pour vous dire, la cuisine éthiopienne, c'est... dégueulasse....

Visite de la ville

A 14h 30 on part visiter la ville.


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■ Le musée archéologique

Il n'y a pas grand chose à voir, mais par contre il y a un jardin, où on n'a pas le droit de se promener, où il y a une statue de Hailé Sélassié recouverte d'un capuchon. Et il est interdit d'aller la voir.

■ L'église Saint George

C'est l'église la plus ancienne d' Addis Abeba (1898). L'empereur Hailé Sélassié y fut couronné. Elle est fermée. Sans intérêt.
Par contre il y a une école en plein air devant la grille.

■ La Cathédrale de la Trinité

Elle a été achevée pour célébrer le retour de l'empereur à la libération de l'Éthiopie après l'envahissement par les fascistes.
C'est dans sa crypte, devenue le tombeau des la famille impériale, que reposent l'impératrice Menen et deux des fils du Negus.

On est arrivé en plein dans la fin du service religieux. Le prêtre nous a empêchés de sortir, il nous a demandé 10 Birrs par personne pour avoir pris des photos. Il ne nous a pas laissé sortir tant qu'on n'avait pas payé !

■ Panorama du Mont Entoto

Le Mont Entoto est surnommé le "poumon d’Addis Abeba". Situé au nord-est de la capitale il est recouvert d’une vaste forêt d’eucalyptus. Du sommet on a une vue imprenable sur la capitale.

■ Tour de la ville en bus

∙ La Piazza Charles de Gaulle
∙ Le City Hall
∙ La rue Churchill (magasins chics)
∙ Le Lycée français Guébré Maryam
∙ Le grand stade
∙ La poste avec en face le Lion de David (oeuvre du sculpteur français Henri Chomette)
∙ La Place de la Révolution

On est de retour à l'hôtel à 18 hres.

J'appelle au téléphone Constantin Kaïteris. Car j'ai un contact à Addis Abeba, lui. Il n'a pas reçu la lettre que je lui avais envoyée pour annoncer mon arrivée en Éthiopie... la boîte postale était fausse... Mais le n° de téléphone que j'ai était bon !.

Et nous prenons date pour nous rencontrer lorsque je reviendrai à Addis Abeba.
C'était très difficile de téléphoner depuis l'hôtel Hilton, ça marche une fois sur trois.

Dîner

Heureusement il n'y a pas d'injera...
Il y a, à l'hôtel Hilton, un gaspacho délicieux et... du gâteau de la Forêt Noire, mais pas aussi bon qu'en Allemagne, il lui manque les cerises et le kirsch, mais il est pas mal quand même.

Gracieuse avec qui je partage ma chambre pendant ce voyage, est arrivée à joindre au téléphone son "contact" à elle, Thérèse Rousseau (45.55.15), qui est professeur au Lycée français. Thérèse nous retrouve à l'Hilton à 21 hres, accompagnée de sa fille Hélène qui a 12 ans, et d'un ami, pour boire un pot ensemble au bar. Je teste le cocktail Hilton... pas terrible.

Ce soir-là c'était une soirée spéciale, la soirée du 25 ème anniversaire de la Compagnie Ethiopian Airlines. On a vu défiler toutes les beautés d'Addis Abeba. A côté d'elles on fait pitre figure. C'est qu'elles sont très élégantes. Il y a également des Arabes et plusieurs Européens mariés à des Ethiopiennes.

Thérèse nous dit que dans le Nord c'est actuellemnt la saison sèche, que dans le Rift il pleut, et que l'on surnomme le vol entre Gondar et Lalibella, le "vomiting flight"...

Avant de se quitter on jette un coup d'oeil à la boîte de nuit de l'hôtel. On nous montre comment les Ethiopiens dansent à la façon éthiopienne, en gesticulant les épaules et la poitrine de haut en bas, aussi bien les hommes que les femmes. Et même quand il y a une musique pop.

Je me suis couchée tard, vers minuit, et très fatiguée.