République Centrafricaine
1984


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Il y a bien longtemps

Au 3 ème millénaire avant J.C, l’établissement sur le sol centrafricain des populations parlant les langues du groupe Adamaoua-Oubangui s’opposent à l’expansion Bantou qui trouve alors vers le Sud et l’Est de l'Afrique.

Les habitants qui les avaient précédé (pygmées et soudanais centraux) sur le territoire de la Centrafrique actuelle sont alors soit assimilés soit marginalisés.

Une civilisation mégalithique perdure jusqu’au 1er siècle après J.-C. se développe dans la région de Bouar (Ouest).

Entre les débuts archéologiques et la période qui précède immédiatement la colonisation, soit environ 1700 ans, les données concernant l’histoire du territoire sont rares.


15 ème siècle

Le phénomène historique le plus spectaculaire qu’ait connu la région durant cette période concerne les Zandé. Aux alentours du 15 ème siècle, des clans issus du Darfour ou du Kordofan émigrent vers l’Uélé et l’Oubangui. Cette aristocratie de seigneurs va peu à peu s’imposer aux populations locales tout en adoptant sa culture. Une douzaine de royaumes Zandé se forment ainsi.


Esclavagisme à partir de 1750

La fin du 18 ème siècle marque le début d’une importante régression démographique due en premier lieu à la traite des esclaves dans la région.

À cette époque, les États musulmans situés plus au nord (Kanem-Bornou, Ouaddaï, Baguirmi, Darfour), utilisant parfois comme main d’œuvre les nomades Peuls, commencent à ravager les territoires occupés par les populations animistes gbaya et banda.

Ndélé, ville située en République centrafricaine actuelle, est un important centre esclavagiste dépendant du sultan du Baguirmi. Un peu plus tard, plus au sud, les riverains de l’Oubangui deviennent piroguiers et intermédiaires pour les trafiquants d’esclaves alors qu’à l’est, entre Mbomou et Uélé, des petits états aristocratiques de langue Zandé (ou Nzakara au nord de l’Oubangui) combattent les trafiquants mais alimentent également pour leur propre compte les trafics d’esclaves à destination des occidentaux ou des pays arabes par le Bahr el Ghazal.

Ce dernier trafic, spécialement important dans la seconde moitié du 19 ème siècle est d’autant plus dévastateur que les trafiquants jallaba financés depuis Khartoum étaient équipés d’armes à feu.

D’autre part, au nord-ouest de la République centrafricaine, une alliance esclavagiste entre les Peuls et la confédération Mbum contribue aussi à la dépopulation du pays. Globalement, il semble que ce soit les razzias d’esclaves à destination des pays arabes qui soient la cause du plus grand prélèvement de populations sur le territoire appelé à devenir la République centrafricaine.

Un des moyens d’échapper à l’esclavage étant la conversion à la religion musulmane, on considère parfois qu’il est probable que si la colonisation européenne n’était pas intervenue, toutes les populations vivant au nord de la grande forêt pluviale auraient été converties à l’islam.

Au xviiie siècle, et à l’image de leurs voisins Zandé du Mbomou, les populations riveraines de l’Oubangui se seraient fédérées autour d’un chef, Kola Ngbandi, et adoptent le nom de ce dernier pour se désigner. Les Ngbandi développent par la suite une activité de piroguiers sur l’Oubangui, une forme simplifiée de leur langue devient le sango, langue vernaculaire centrafricaine développée essentiellement pour et grâce au commerce.

Le dernier évènement notable de la période précoloniale est l’installation sous l’impulsion d’un soudanais, Rabah, d’un État esclavagiste à cheval sur la République centrafricaine et le Tchad.

Il a pour capitale la ville de Dar el-Kouti (près de Ndélé) et est dirigé par un vassal de Rabah (1842c-1900), Mohammed Es-Senoussi (?-1911). L’influence néfaste du sultanat de Bilad el-Kouti s’étend bien après les débuts de la colonisation française.


La période coloniale (1889-1960)

Les premiers colons européens apparaissent en 1884. Les Français installent des postes le long des cours d’eau, les Belges le long du M’Bomou près des zeriba de Bangassou, Rafaï et Sémio. En 1889 Bangui est construit, en 1894, Victor Liotard, gouverneur de l'Ougangui dépendant du gouverneur du Congo Savorgnan de Brazza, récupère les postes belges sur la rive droite du M’Bomou.

Les Français organisent le Haut-Oubangui en régions civiles et militaires, ainsi que le Chari après la première expédition d’Émile Gentil en 1896—97 jusqu’au lac Tchad.

L'Oubangui-Chari en 1910

Puis après la mort de Rabah, vaincu à Kousseri en 1898 par les Français, les territoires colonisés sont partagés en circonscriptions administratives, le Chari étant joint à l’Oubangui, base de la future Centrafrique. Le territoire devient une colonie française en 1905 sous le nom d'Oubangui-Chari. Le territoire devient partie intégrante de l’Afrique-Équatoriale française (AEF) en 1910.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la colonie se joint aux Forces alliées.


Les premières années d'indépendance (1960-1965)

Le pays devient la République Centrafricaine le 1er décembre 1958 et proclame son indépendance le 13 août 1960.

Depuis, le pays a conservé le français comme langue officielle, utilisée dans les documents administratifs, alors que le sango, langue véhiculaire, agit comme unificateur du pays, permettant à chacun de se comprendre, même sans éducation scolaire.

Le premier chef de l'État, Barthélemy Boganda, est considéré comme le père de la nation centrafricaine. Il meurt le 29 mars 1959, peu après son élection, dans un accident d'avion dont les causes n'ont jamais été élucidées.


La période Bokassa et l'empire centrafricain (1965-1979)

En 1965, lors du "coup d'État de la Saint-Sylvestre", Jean-Bedel Bokassa renverse son cousin David Dacko et prend le pouvoir. Le 4 décembre 1976, il s'auto-proclame empereur Bokassa Ier. Il met alors en place une politique très répressive dans tout le pays.

En septembre 1979, "l'opération Barracuda" organisée par la France, renverse Bokassa et remet au pouvoir David Dacko.


L'après-Bokassa

David Dacko lui succède encore brièvement. Il sera chassé du pouvoir le 1er septembre 1981 par le général André Kolingba, qui établit un régime militaire.

Source et + de détails sur : Wikipedia